Army of Two Mexico !
Techniquement, le jeu fout une grande claque dans la gueule (il faudra installer les textures HD sur le DD par contre pour en profiter). EA a pris une grande maturité avec ses dernières productions et peut se targuer d’avoir de très très beaux jeux, et destructibles de surcroit ! Les animations sont du même acabit, tout comme à peu près tout le reste qui peut se ranger dans la catégorie technique. L’IA comme indiqué précédemment est enfin correcte et équilibrée. Fini les excentricités de votre allié dans le premier et les coups de folie d’un peu tout le monde dans le deuxième. On a enfin des ennemis et un allié (qui est autonome et n’a plus trop besoin de vous pour pas mal d’actions, comme vous soigner) plus que cohérents, même si certains ennemis manquent encore un peu de réactivité lorsqu’ils sont pris pour cible. Mais ce coup-ci, le moindre tir venant d’une autre direction le met en alerte sur le fait qu’il va se faire prendre à revers et il va essayer d’empêcher son funeste destin de se réaliser.
On aurait aimé cependant qu’ils agissent un peu plus en termes d’équipe (surtout qu’ils sont plus nombreux que vous !), car là, ce sont des agissements très personnels qui motivent les ennemis, sans prendre en compte que le voisin se fait démonter comme une boite à lettre à la merci d’un 33 tonnes.
Quelques passages sur rails permettront de rendre la progression un peu moins monotone. Tantôt dans un hélico sur-armé, tantôt à bord d’un fourgon, pas si blindé que ça, pour tenter d’échapper à toute allure, à vos poursuivants au nez bien saupoudré.
Artistiquement par contre, on reste dans le fourre-tout, ou plutôt dans le déjà-vu. Le gameplay étant à base de hide and shoot, le level design sera assez fourni sans pour autant permettre à chaque fois un peu de diversité dans les situations. Il faudra vous contenter, pour cela, des quelques passages sur rails ou des très rares situations où le terrain sur lequel vous devrez progresser sera majoritairement à découvert.
La musique ne vous laissera pas franchement de grands souvenirs (je l’ai d’ailleurs déjà oubliée après même pas 5 minutes d’arrêt du jeu), quant aux voix, entièrement en français, on aurait aimé une meilleure synchronisation. Ou au moins un meilleur timing pour ne pas se retrouver devant un film qui aurait vu son doublage fait à l’arrache avec des décalages facilement remarquables en permanence. L’échantillonnage des voix n’est pas non plus super bien étalonné, puisqu’il ne sera pas rare que les dialogues soient bien trop faibles, couverts par les bruits (alors qu’il n’y a pas de raison) ou la musique du jeu, alors que 2 secondes auparavant, ça allait.
Le scénario suit une approche bien plus personnelle que les précédents avec les personnages plus mis en avant que la situation (sauf curieusement les vôtres qui restent toujours plus ou moins des étrangers pour le joueur), même si cette dernière reste un bon prétexte pour buter du dealer et du toxico pendant la huitaine d’heures en moyenne pour finir le jeu. On regrettera que chaque mission soit hachée en de nombreux points de contrôle, permettant de refaire le plein ou de changer d’équipement. Ce découpage fait perdre fortement le rythme de l’action, et c’est quand même bien dommage, surtout que certaines séquences ne prendront que 5 minutes avant d’être terminées.
Ne comptez pas trop non plus sur les contrats Overkill pour prolonger de beaucoup l’expérience. Car même s’ils se débloqueront au fur et à mesure de votre progression, leur déroulement sera identique, mais en mode Overkill, facilitant la progression, et les rentrées d’argent. Ce sera donc au feeling pour les faire et refaire encore et encore.