Lors de la Gamescom, nous avons été invités par Saber Porto pour découvrir le prochain Dakar Desert Rally, dont la sortie est prévue le 04 octobre 2022 sur Xbox One, Xbox Series, PC, PS4 et PS5. Quatre ans après Dakar 18, le studio portugais, habité d’une très grande ambition, nous propose sa nouvelle version de l’épreuve mythique du rallye-raid. Si en 2018 Dakar proposait une expérience très intéressante en ce qui concerne la navigation via un roadbook, le titre souffrait d’une réalisation datée et d’une conduite à la physique chaotique.
Adieu l’Argentine, le Pérou et le Chili mis à l’honneur dans Dakar 18, place cette fois-ci aux magnifiques paysages de l’Arabie saoudite. Depuis l’épreuve de 2020, le Dakar a posé son bivouac au Moyen-Orient. Saber Porto a donc créé un nouveau monde ouvert offrant des environnements extrêmes et variés, sublimés par la présence d’une météo dynamique. Au programme, plus de 30 étapes issues des courses du Dakar 2020, 2021 et 2022 avec les véhicules (autos, motos, camions, quads et SSV), les équipes et les pilotes sous licence officielle, seront jouables dans les modes multijoueur et solo.
À cause d’un temps limité, nous n’avons pu jouer que sur deux épreuves de Dakar Desert Rally. Toutefois, l’expérience vécue nous a conquis et nous avons hâte de pouvoir tester en profondeur ce nouvel opus lors de sa sortie imminente. Dakar Desert Rally a tout pour devenir la belle surprise de l’année côté jeux de course.
Un mode arcade bienvenu !
Notre première course se passa dans le mode de difficulté Sport. Premier niveau de difficulté du jeu, ce mode représente une véritable révolution pour la franchise. En effet, contrairement à Dakar 18, le mode Sport propose cette fois une expérience de jeu entièrement arcade avec une navigation très simplifiée et des courses qui se disputent directement contre les autres pilotes et non contre le temps. Ce choix assumé par les développeurs offre des courses endiablées où le fun paraît omniprésent.
Au volant du SSV de Carlos Checa, ancien pilote de MotoGP, notre course d’une durée de 8 minutes fut intense et pleine de rebondissements. Cette dernière consistait à rejoindre des points de passage signalés par des halos jaune dans notre champ de vision, jusqu’à la ligne d’arrivée. Dans ce mode, particulièrement adapté aux néophytes ou aux amateurs de course arcade, nous avons pu nous frotter à nos adversaires, les pousser à la faute, ou subir leur foudre. En n’ayant pas besoin de garder un œil sur le road book, ni faire attention aux indications de notre copilote, nous avons pu porter toute notre attention sur la physique du buggy et la qualité de la réalisation.
Excellente nouvelle, Dakar Desert Rally semble sur ces points à des années-lumière de son prédécesseur. Le SSV répondait parfaitement à nos inputs et la physique des véhicules paraissait cohérente. Surtout, nous restions maîtres de notre bolide, malgré quelques dégâts marqués suite à nos accrochages. Certes, nous n’étions pas au niveau d’un Wreckfest, mais l’expérience était très satisfaisante pour une première découverte. Les possesseurs de Dakar 18 savent que la conduite était son gros point noir, avec des véhicules qui pouvaient décrocher même en ligne droite sur une route sans danger.
Côté réalisation, l’épreuve que nous avons parcourue était attrayante et convaincante, avec la présence d’un canyon au début puis un final dans une zone plutôt désertique. Les effets de lumière et de particule embellissaient des décors très agréables à l’œil, à haute vitesse. Nous fûmes surpris également par la possibilité d’utiliser des raccourcis à certains endroits. Nous avons ainsi pu emprunter une voie surélevée par rapport à la route principale, à flanc de montagne, qui se terminait en impasse… à moins d’effectuer un formidable saut de la mort à partir d’une aile d’une carcasse d’avion. À défaut de réalisme, notre plaisir de dépasser quelques concurrents via cette manœuvre désespérée fut intense. Cette petite virée en mode arcade a parfaitement rempli son rôle.
Le rallye-raid : une expérience vraiment unique
Que les fans du rallye-raid se rassurent, les modes de difficulté Professionnel et Simulation sont toujours de la partie avec le même degré d’exigence et de réalisme issu de Dakar 18. Dans ces deux modes, nous retrouvons l’esprit et les règles si particulières du rallye-raid, où le sens de l’orientation et une lecture experte du road book jouent un rôle primordial (encore plus pour les motos et quads où nous n’avons pas l’aide orale du copilote).
Notre deuxième course se déroula en mode Professionnel et nous y avons retrouvé tout le sel d’une épreuve de rallye-raid. Toujours au volant du SSV de Carlos Checa, nous nous sommes rapidement retrouvés en difficulté pour trouver notre chemin, au milieu du brouhaha du Hall 4.2 du Koelnmesse et de notre discussion avec l’un des développeurs du jeu. Les indications du road book et de notre copilote (en français) nous ont permis tant bien que mal d’atteindre l’arrivée mais à une piteuse place au classement final. Dans ce mode, la conduite du SSV se voulait plus réaliste ; les contraintes de l’environnement influençaient plus intensément le comportement de notre véhicule. Selon le studio, nous devrons faire nos gammes sur d’autres rallyes-raids avant de pouvoir se lancer dans l’épreuve mythique du Dakar.
Notre temps de jeu fut néanmoins trop court pour se faire une idée précise des possibilités de Dakar Desert Rally, mais connaissant bien l’épisode paru en 2018, nous sommes déjà conscients du sacré bond en avant proposé par Saber Porto. Le titre semble vraiment prometteur et adapté à un plus grand public : les fans de la franchise avec les modes Professionnel et Simulation et les néophytes via la refonte complète du mode Sport et son gameplay très arcade. Notre expérience volant en main a été très rassurante, au point que nous attendons de pied ferme le jeu final. Nous avons hâte de découvrir la qualité de ce nouveau monde ouvert et le gameplay des autres catégories de véhicules.
