Entre Lord Nazo et Destiny, c’est une grande histoire d’amour, ou peut-être devrait-on dire « c’était » ? Le Youtubeur répondant au nom de Nicholas Minor dans le civil vient de se voir assigner en justice par Bungie qui lui réclame la coquette somme de 7 650 000 $. La raison ? L’homme a voulu se venger du studio… et bien mal lui en a pris.
Une vengeance qui risque de lui coûter cher
Comment en est-on arrivé là ? Il faut remonter à décembre 2021 pour connaître les origines de cette histoire. Tout commence lorsque Lord Nazo ou Nick Minor, c’est comme vous voulez (sa véritable identité a été découverte par les journalistes du site The Gamer Post), reçoit un avis de retrait après avoir publié la musique de la bande-son de l’extension Destiny « Le Roi des Corrompus ».
Une demande formulée par Bungie qui considérait alors que cette publication enfreignait les droits d’auteur et violait sa politique d’utilisation de la propriété intellectuelle par les fans.
Une notification dont Minor n’avait apparemment rien à faire, puisqu’il décida de laisser la B.O sur sa chaîne YouTube jusqu’à ce que la plateforme intervienne elle-même pour faire retirer le contenu en janvier dernier. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais c’était sans compter sur la réaction du vidéaste qui n’a guère apprécié l’initiative.
Bungie affirme en effet que le Youtubeur a décidé de créer de faux comptes Gmail en guise de représailles. Son but ? Se faire passer pour l’organisme de protection de la marque du studio afin d’envoyer une vague d’avis de suppression frauduleux visant des vidéos publiées par des membres de la communauté Destiny, avec entre autres « My Name is Byf, Aztecross », « The Phoenix » ainsi que « Promethean ». Mais se faire passer pour Bungie pour lancer de fausses demandes DMCA n’était sans doute pas la meilleure chose à faire.
Cette action en justice initiée par le développeur a engendré une déclaration à charge contre Lord Nazo :
Profitant de la confusion engendrée par ses propres fausses notifications DMCA, Minor a également envoyé une contre-notification à YouTube, contestant spécifiquement l’identification par Bungie de ses vidéos comme étant en infraction, en se basant sur l’idée que les notifications pourraient avoir fait partie de sa propre vague de retraits frauduleux.
Bungie, créateur de Destiny, affirme donc avoir droit à des dommages-intérêts ainsi qu’à une mesure injonctive, ce qui comprend des dommages-intérêts majorés de 150 000 $ pour chacune des œuvres impliquées dans l’avis de retrait frauduleux qui ont délibérément enfreint les droits d’auteur enregistrés de Bungie, pour un total de 7 650 000 $ énoncé plus haut, mais ce n’est pas tout.
En plus du dédommagement lié à la violation des droits d’auteur, Bungie demande également des « dommages et intérêts d’un montant à déterminer durant le procès ». Une demande justifiée par des allégations de diffamation, de rupture de contrat et de violation de la loi de protection des consommateurs de Washington.
S’il faudra attendre quelques semaines avant de connaître la décision de la cour, on se souvient que Bungie a déjà réussi à faire condamner une société spécialisée dans la triche sur Destiny 2, une activité qui lui aura finalement coûté 13,5 millions de dollars.
Bungie demande également de ne pas essayer d’harceler ou de s’attaquer à l’individu incriminé.
Toute intervention directe non effectuée par l’équipe juridique de Bungie pourrait nuire à notre capacité à remédier au préjudice causé à notre communauté, qui est notre priorité. Nous vous soutenons et veillerons à ce que cette personne rencontre l’avenir qu’elle mérite. Même si nous apprécions le sentiment, nous ne demandons pas votre aide pour y arriver.
