Xbox One : Don Mattrick revient sur l’échec du lancement

«Une vision inachevée» le 13 décembre 2021 @ 18:362021-12-13T19:20:30+01:00" - 7 réaction(s)

La marque Xbox a toujours cherché, depuis le début de son existence, à se démarquer de la concurrence. La première machine devait être un monstre de puissance proche du PC, la Xbox 360 celle qui installerait le jeu en ligne et la Xbox One le nouvel outil de divertissement indispensable. Les deux premières ont atteint leur objectif. La dernière connut un lancement difficile, car incompris. L’un des artisans de cette stratégie et ancien dirigeant d’Xbox, Don Mattrick, revient sur cette période.

La Xbox One, ses idées et ses échecs

Le documentaire Xbox - Power On est enfin disponible au visionnage. Il revient sur les vingt premières années de la marque en tant que constructeur de consoles et regorge d’anecdotes croustillantes. Le sixième et dernier épisode revient particulièrement sur le lancement quelque peu raté de la Xbox One auquel seul un homme semblait croire...

Lorsqu’elle est présentée en 2013, la Xbox One surprend d’abord par cet aspect uniforme sans originalité rappelant furieusement un décodeur TV. Dans les faits, c’est plus ou moins ce qu’elle aspirait à devenir. D’ailleurs, le documentaire le précise : « la concurrence de la Xbox One ne serait ni Sony, ni Nintendo, mais la télévision et les médias ». Don Mattrick revient sur cette conception qui n’a pas su trouver son public :

C’était excitant de réfléchir à ce que pourrait être une console de divertissement dédiée à cet usage unique. Nous avons donc choisi cette voie avec la Xbox One. Nous voulions un appareil fédérateur qui touche tous les aspects du jeu et du divertissement. Faire en sorte que notre équipe pense non seulement au jeu, mais aussi à la télévision, aux films, aux histoires qui vivaient au sein de notre communauté de joueurs, était quelque chose en quoi je croyais.

Une stratégie tellement prononcée qu’elle a pu surprendre bon nombre de fans de la marque qui n’ont pas compris le message dans ce sens et ont vu un système intrusif, contraint à une connexion internet permanente, imposant de laisser Kinect active et contraignant les joueurs à ne pas pouvoir lancer de jeux achetés d’occasion. Ces avancées technologiques ont été vues comme restrictives au point que le consommateur a pu se demander si cette console disposait bel et bien d’une ludothèque, et surtout au point de freiner les ventes au lancement...

Près de 7 ans après sa sortie initiale, la Xbox One a depuis redressé la barre en beauté en écartant purement et simplement Kinect, en simplifiant son interface et en proposant un système décliné en trois modèles (Xbox One S, Xbox One X, Xbox One S All Digital) dédiés en priorité au jeu. Ce renouveau, c’est le successeur de Don Mattrick qui l’a insufflé à Xbox : un certain Phil Spencer. Si le travail de ce dernier a su raviver la flamme et proposer une vision plus en phase avec les attentes des joueurs, Don Mattrick regrette que la sienne fut incomprise :

Nous avons été repoussés par les consommateurs, par certains journalistes, qui se demandaient si nous avions fait le bon choix en tant qu’entreprise. C’était une critique valable, mais c’était un choix très binaire, et nous avons choisi de parier sur l’aspect en ligne. J’aurais aimé avoir l’occasion de rester, de mettre en œuvre la vision et les capacités que l’équipe avait créées, mais j’ai fini par annoncer cet été que j’allais partir.

S’il est évidemment impossible de présager de l’avenir de la marque si elle avait dû maintenir ce cap du « tout-divertissement », on peut tout de même supposer que Xbox n’en serait probablement pas à ce niveau aujourd’hui tant cette politique fut rejetée. Don Mattrick avait une vision peut-être trop avant-gardiste ou, au contraire, trop rétrograde. On ne pourra en tout cas pas reprocher à la marque d’avoir tenté plusieurs approches, avec plus ou moins de succès.

Documentaire Xbox - Power On : l’histoire de Xbox en 6 épisodes à voir ici !

20 ans Xbox

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Hades0709

14 déc 2021 @ 02:49

J’ai absolument rien lu car je méprise ce type profondément. Il a voulu faire de la Xbox one une saloperie de Box TV mais a complètement oublié que ça allait servir à joué ...genre acheter des studios par exemple ou en garder car ils avaient fait du bon on boulot sur 360.

Tout ce boulot qu’à eu Phil Spencer. Cette situation dans laquelle est Xbox aujourd’hui est a 90% a cause de ce gros charlot. Et vous osez lui accorder un article. C’est pathétique.

Quand on part de Xbox pour aller présider une société de jeu smartphone on devrait même plus avoir le droit de parole dans les médias .

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Banania

14 déc 2021 @ 09:55

Tout est résumé sur votre page facebook, dont ces messages en particulier :

Même après tant d’années, le mec n’a toujours pas compris son échec !?... Le système de connexion obligatoire pour pouvoir jouer à ses jeux, le prix 100€ plus cher que son concurrent, un kinect totalement futile et inutile. Mais NON ! Pour Môsieur, c’est la faute du consommateur qui n’a pas compris sa stratégie ! Alors même si depuis la One S, je suis revenu dans l’écosystème Xbox, je l’avais quitté pour aller sur PS4, parce que leur com ne me donnait pas envie ! alors que j’avais eu la 360 depuis son lancement !

Idem : je suis parti sur PS4 et ne suis revenu sur Xbox qu’avec la One X, alors que pour moi, la Xbox360 était la meilleure console de sa génération, avec des jeux incroyables : Lost planet, Dead Rising, Gears, Forza Horizon, Bioshock, Mass Effect, Alan Wake et j’en passe). Cela dit, ma première X360 a connu deux RROD mais fonctionne toujours, même si elle est rangée dans sa boite depuis un moment et a vite été remplacée par un modèle plus récent, l’édition limitée Star Wars : de toute beautéééé ! Le sound R2D2 au démarrage et ouverture du tiroir, quel plaisir !

L’échec de la One, c’est Don Mattrick et son arrogance, son mépris des joueurs (même si on se doute qu’il n’était pas le seul à décider). Sans oublier que la console n’a pas été disponible Day One dans une dizaine de pays, dont le mien. Du coup : Welcome PS4 et F*ck Microsoft, puisque c’est tout le respect qu’ils avaient pour les joueurs ayant soutenu la marque durant toute la génération Xbox 360 (voire même Xbox pour certains).

TomS

14 déc 2021 @ 10:46

Ce mec est puant, point.

Quand on gueulait à l’annonce de la One les mec nous répondait qu’on avait qu’a rester sur 360, et là il a fait la même réponse pour PCars 3.... On gueule pour l’aspect arcade du jeu, le mec répond que si on veut de la simulation, il faut rester sur le 2. Il n’a rien à faire dans le monde du jeu vidéo ce triste sire.

LoveTartiflette

14 déc 2021 @ 11:02

Ben ça prouve qu’il (le mec de facebook) n’a tout simplement pas écouté comme il faut, car ils disent et en sous titres noir sur blanc que les 100€ + la connexion (qui est aujourd’hui devenu la norme autant chez xbox que ps, mais la plus personne ne râle) + le coté tv tv tv ( c’était d’ailleurs le titre de l’épisode) et la com ont été les fossoyeurs de la one.

Sans compter les réactions des joueurs à l’époque qui sont reprises et clairement montrer dans le reportage, c’était incompréhensible.

Au final la console s’est quand même relever avec les one S et X et ils ont sauver les meubles avec 50 millions de ventes. Mais on est d’accord qu’en comparaison des 85 de la 360 ça a fait un peu tâche.

De toute façons Microsoft n’a jamais eu de complaisance à l’inverse de Nintendo. Ils se loupe avec la N64, pas grave. Ils récidive avec la gamecube, pas grave. Rebelotte avec la wiiU, pas grave. Par contre la Xbox one se loupe, horreur malheur....

Les réactions à l’époque était malgré tout lunaire, les mecs parlaient de « trahison, f*** Ms » et j’en passe...Heureusement que ce n’est que du jeux vidéo.... Et quand on voit que maintenant des devs reçoivent des menaces de morts....

Dhusara

14 déc 2021 @ 11:42

Le problème de la Xbox One ce n’était pas Kinect, mais la quasi disparition du savoir faire en interne (qui perdure encore aujourd’hui, il suffit de voir l’état d’Halo Infinite). Heureusement, qu’il y a Playground Games en interne, parce que le reste (The Coalition, Rare, 343) sont très mal encadré. Avec le recul, je dirais que l’énorme problème vient de l’époque Xbox 360 ou Microsoft à fait le choix de déléguer ses prods en externe (Epic, Remedy et tout le reste), plutôt que d’ouvrir des studios en interne. Et ça, on l’a ressenti et on le ressent encore aujourd’hui.

LoveTartiflette

14 déc 2021 @ 14:04

Alors autant pour la période One (et encore pas dans sa totalité) je comprends ce que tu veut dire, autant les studios que tu cites ont fait du bon taf. The Coalition sur Gears 5, a été unanimement reconnu, idem pour Rare qui cartonne avec Sea of Thieves (10 millions de joueurs tout de même). Quand à 343 et leur Halo Infinite, la c’est pareil, les critiques positives dans l’immense majorité des cas parlent pour lui. Que ces jeux aient des « défauts », oui, mais est ce qu’ils occultent leurs qualités, non.

joffrey

14 déc 2021 @ 14:59

Le point fort du reportage, j étais étonné de voir Don mattrick dans le documentaire lol

J ai eu la One day one à sa sortie j avais pris avec Ryse, forza 5, dead rising 3 et Killer instinct, D4 , crimson dragon en demat

Je suis passé à côté de tout ce badbuzz autour de la one , avec le recul , je pense que ça été orchestré par certains fan boy , journaliste et influenceur proS car perso , c est pas 100e de plus, une histoire de DRM et une pseudo infériorité technique qui m ont rebuté surtout quand t on voyait le lineup de lancement de la ps4

Le mec de la vidéo réaction après la conf qui en fait des tonnes est juste insupportable, le yankees dans toute sa splendeur lol

J imagine même pas la pression de fou sur les épaules de Phil spencer pour gérer se merdier.