C’est par le biais d’un communiqué de presse que l’éditeur Activision - Blizzard a annoncé avoir mis un terme aux poursuites judiciaires et procédures en cours après des dénonciations de harcèlement par des salariés. L’affaire a fait parler d’elle durant plusieurs semaines et semble désormais prendre un virage qui devrait, en théorie, amener à l’apaisement.
L’heure de la reconstruction
Visé par une plainte déposée dans l’Etat de Californie, le studio s’est engagé auprès de l’Equal Employment Opportunity Commission (EEOC) à rendre les conditions de travail plus agréables pour l’ensemble des employés présents et notamment les femmes. Il s’agit là d’une démarche que Bobby Kotick, le PDG du groupe, résume ainsi :
Il n’y a nulle part dans notre entreprise de place pour la discrimination, le harcèlement ou l’inégalité de traitement de quelque nature que ce soit, et je suis reconnaissant aux employés qui ont courageusement partagé leurs expériences. Je suis désolé que quiconque ait dû faire l’objet d’une conduite inappropriée, et je reste inébranlable dans mon engagement à faire d’Activision Blizzard l’un des lieux de travail les plus inclusifs, respectés et respectueux au monde. Nous continuerons d’être vigilants dans notre engagement à éliminer le harcèlement et la discrimination sur le lieu de travail.
Voici, en substance, ce qu’il faut retenir de ce communiqué censé faire rentrer Activision - Blizzard dans une nouvelle ère :
- Création d’un fonds de 18 millions de dollar destiné à dédommager financièrement les victimes de harcèlement au sein du studio. L’éventuelle somme restante sera répartie en dons à des organismes qui promeuvent la sensibilisation au harcèlement sexuel, à l’égalité des sexes ainsi qu’à une meilleure inclusion des femmes dans l’industrie ;
- La société améliorera ses politiques, ses pratiques et sa formation afin de prévenir et d’éliminer le harcèlement et la discrimination en milieu de travail, y compris la mise en œuvre d’un système d’évaluation axé sur l’égalité des chances ;
- Le groupe précise sa volonté de vouloir engager un consultant neutre, externe et approuvé par l’EEOC pour vérifier la conformité et le suivi de ces engagements.
Après les excuses publiques de son PDG et les annonces, Activision - Blizzard montre ainsi la voie à une nouvelle philosophie interne qu’il faudra désormais faire perdurer car il est fort à parier que les salariés s’attendent davantage au changement plutôt qu’au chèque. Le calme pourra donc de nouveau régner dans les studios de l’éditeur, dont un qui prépare activement la sortie de son prochain mastodonte, Call of Duty : Vanguard.