Nous vous l’annoncions sur notre site lors de la dernière édition de la Gamescom, le jeu Crusader Kings III rejoindra bientôt le Xbox Game Pass pour une arrivée inédite sur console. Cette édition du jeu de stratégie marque une nouvelle étape pour cette franchise récompensée par le passé et un défi pour les équipes de Paradox Interactive. C’était sans compter sur la révélation d’un nouveau scandale au cœur de l’industrie vidéoludique…
Un nouveau scandale
La promotion de Crusader Kings 3 sur Xbox Series X|S débute à peine et pourtant c’est bien du studio de développement et de ses employés dont il est question. En effet, le site suédois Breakit révèle ce jour l’existence d’un document interne dont la conclusion indique que « le traitement abusif est un problème systématique et trop courant chez Paradox ».
Un rapport accablant dirigé par deux syndicats, Unionen et Sveriges Ingenjör, dont l’objectif était de mesurer la qualité de l’environnement de travail au sein de l’annexe suédoise du développeur. Le sondage, auxquels 133 salarié(e)s (sur un total de 400) ont accepté de répondre, indique que 44% d’entre eux ont un jour fait l’expérience d’un mauvais traitement, principalement de l’intimidation ou du harcèlement. Un chiffre qui monte à 69% lorsque seules les salariées du groupe sont interrogées !
Breakit reporte que quelques heures après avoir eu connaissance des résultats de l’enquête menée par les syndicats, le PDG Ebba Ljungerud annonçait quitter son poste. Officiellement, ce dernier a invoqué des divergences quant à la stratégie business menée par la société pour justifier sa démission. Une version confirmée par le nouveau patron, Fredrik Wester, qui n’a pas voulu s’exprimer davantage sur l’affaire naissante mais qui a toutefois pris une première mesure en commandant « un examen approfondi de [leurs] processus et un sondage complet auprès des employés » d’après une publication du studio.
Cette nouvelle affaire semble faire écho à ce que traversent les employés d’Activision-Blizzard et d’Ubisoft depuis plusieurs semaines et interpelle face à des pratiques toxiques qui ne sont plus simplement isolées, mais semblent désormais remonter à la surface. Combien faudra t-il encore d’enquêtes internes anonymes pour venir à bout de ce qui ressemble de plus en plus à un non-dit systémique ? Des petites voix créatrices de l’industrie peuvent parfois faire vaciller les mastodontes qui la régissent. Tel est le vrai paradoxe…