Alan Wake est un genre à lui tout seul, décrit comme un thriller d’action psychologique, ce n’est pas le type de jeu à tenter les lendemains de cuite. Beaucoup d’entre vous attendent une suite avec grande impatience et il est quasi certain qu’elle verra le jour. Aussi, vous pourrez dès à présent prendre votre mal en patience puisque Remedy nous propose de replonger dans la tête embrumée de notre cher écrivain, Alan Wake, pour 1200 MsP sur le Xbox Live Arcade…
Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur, n’essayez donc pas de régler l’image
Le jeu original avait déjà fait très fort : un monde entier était créé et l’histoire de notre héros s’articulait tout autour de la ville de Bright Falls, avec ses personnages et ses différents environnements. Le must étant de pouvoir directement influer sur le cours de cette aventure, parce que cette histoire que vous vivez, vous l’écrivez, et la subissez ! C’est sûr que cela a l’air assez chaotique dit comme ça mais c’est d’une telle cohérence au bout du compte que l’on peut considérer que c’était là l’une des qualités majeures du titre.
Ainsi, dans ce spin-off qu’est American Nightmare, on ressent dès le début ce que l’on a pu ressentir au début d’Alan Wake, autrement dit : on n’y comprend rien du tout. On retrouve quelques éléments du précédent opus, on a des nouvelles de certains de vos proches… Mais il est vraiment difficile de dire ce qu’on fait là, où on va etc… Notre ami écrivain se retrouve dans une ville d’Arizona, une ville qui pourrait très bien servir de cadre à la Zone X, cette série pour qui notre héros a écrit quelques intrigues. Alan Wake, ici, va devoir affronter son maléfique alter ego, « Mr. Grincement » qui cherche à laisser échapper les ténèbres pour envahir le monde, rien que ça. Enfin pas que, il aimerait aussi prendre votre place dans le monde réel, pendant que vous, vous restez bloqué dans “l’antre noire”. Lorsque vous vous échappez de cette noire dimension, c’est seulement pour repasser derrière votre double, réparer tout le désordre qu’il cause, ou mieux encore, votre mission sera de réécrire la réalité, vous êtes le célèbre écrivain, n’oubliez pas.
Et votre mission, cette fois, sera plus intense, surtout en termes de combat. C’est un plaisir de retrouver exactement les mêmes commandes de jeu, qui permettent une action toujours aussi fluide. Quelques détails du jeu ont étés optimisés eux aussi ; par exemple, vous trouverez des compartiments pour récupérer piles et munitions d’un coup quand avant il fallait ramasser les items un par un. C’est une petite innovation mais croyez-le, en pleine action, c’est mieux ainsi, parce qu’en ce qui concerne l’action on est servi et un avantage de rapidité n’est pas à négliger. Un autre truc énervant a été corrigé : le rechargement automatique des armes vides… En somme, on se trouve avec un jeu à l’identique par rapport à son aîné au niveau des mécanismes de jeu, avec quelques corrections, certes mineures, mais qui montrent le réel intérêt porté par les développeurs sur ce titre. Car oui, ce n’est pas toujours le cas et si ces quelques lignes pouvaient en encourager d’autres à prendre exemple… Mais ce ne n’est pas le sujet !
On passera de fait sur le scénario en lui-même, qui reste pour cet épisode l’axe principal du jeu. Vous devez réécrire cette histoire, un conte pas rigolo du tout où votre alter ego, non content de prendre votre place, organise, à ce qu’on dit, des soirées festives à base de sexe, violence et rock’n’roll, et vous devrez pour cela vous y reprendre à plusieurs fois, d’où ces impressions de « déjà-vu ». Un premier bémol : pour les fans de déchirure spatio-temporelle avec incidence directe sur la réalité (dont je ne fais partie) l’idée est plutôt bonne mais il faut l’avouer, on comprend assez vite au premier tiers du jeu qu’il nous reste que deux tiers, en toute logique, puisqu’on rejoue la même histoire... On poursuit avec le deuxième (gros) bémol : les missions sont chiantes. Il s’agit des typiques missions « va rencontrer bidule, va lui chercher ça, ramène le, etc… ». Le cherche et trouve, parfois ça passe, mais quand on revit déjà plusieurs fois la même histoire, pour se refaire les mêmes missions quasiment, ça lasse. Heureusement que l’on ne perd pas la mémoire à chaque fois, on gagne du temps à savoir qu’il manque déjà tel ou tel objet.