Test - Paleo Pines - Une aventure Préhistorique

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Les jeux vidéo nous offrent souvent l’opportunité de nous échapper vers des mondes fantastiques et futuristes, mais parfois, le charme réside dans le passé lointain. C’est précisément ce que nous offre Paleo Pines, un jeu vidéo coloré et enfantin développé par Italic Pig et édité par Modus Games. Plongeons ensemble dans une aventure préhistorique avec notre Parasaurolophus, Lucky, et allons voir de quoi regorge cet univers antédiluvien.

Et si on racontait une préhistoire

Il était une fois… Paleo Pines se déroule dans un monde ouvert aux couleurs chatoyantes, s’inspirant de l’ère du mésozoïque, tout en y ajoutant une part de modernité. Nous incarnons un chasseur-cueilleur qu’on aura préalablement créé, survivant dans un environnement rempli de créatures préhistoriques majestueuses et de quêtes à relever. Lucky, un Parasaurolophus, nous accompagne et nous épaule dans cette aventure. Il est apparemment le dernier de son espèce. Obtenu alors qu’il n’était qu’un œuf, il n’appartient qu’à nous de trouver d’autres de ses congénères, ce qui en fera notre quête principale.

Bienvenue à Paléo-les-Pins où la bienveillance et l’entraide sont les maîtres mots. Regardons de plus près notre ranch situé dans la vallée verdoyante de cette île mystérieuse. Il est dans un état proche de l’abandon avec des débris, des rochers et des troncs d’arbres disséminés un peu partout. Malgré tout, le ranch ne manque pas de potentiel et avec un bon coup de nettoyage, il pourrait être comme neuf. Notre Parasaurolophus possède déjà son enclos, de quoi partir sur le bon pied. Alors pourquoi ne pas nous y installer et établir ici ce qui va être notre nouvelle vie à l’ère du mésozoïque.

Après avoir fait le tour du propriétaire, allons sur la Place Caillou, un lieu d’échanges et de conversations en tous genres. Ici, quatre PNJ possèdent leur étal afin de ne pas tout mélanger : vente de meubles, jardinerie, pâtisserie et ventes diverses. Les achats comme les ventes se font auprès de chacun d’eux, ce qui signifie que chacun achètera ce qui l’intéresse. Nous aurons l’occasion de croiser des marchands ambulants de vêtements, de rénovation, etc. C’est aussi sur cette place que les habitants postent leurs requêtes via un panneau d’informations, panneau qui ne contient d’ailleurs aucune information ! Nous aborderons ces fameuses requêtes plus en détails dans la suite de ce test.

En route pour une paléo-thérapie !

Avant toute cette agitation et ce renouveau, créons ce qui sera notre personnage pour le reste de l’aventure. Ce qui définit notre personnage se résume aux choix suivants : la couleur de notre peau, la couleur de nos yeux ainsi que de nos cheveux, notre coupe de cheveux et enfin notre tenue vestimentaire (haut/bas ou tenue complète et chaussures). Pour finir cette création, il nous sera demandé de donner un nom à notre avatar. Abordons maintenant les PNJ que nous avons croisés tout au long de notre aventure. Certains seront vraiment secondaires quand d’autres seront bien plus présents.

Commençons par les PNJ inutiles au jeu. Quand nous parlons d’inutilité, nous entendons par là qu’ils n’apportent rien à l’expérience de jeu. Ils sont trouvables uniquement sur la Place Caillou. Ils sont inratables puisqu’ils tournent en rond. Nous avons tenté de nous montrer amicaux, mais ces derniers ne sont pas très réceptifs : ils sont pressés. Non seulement leurs dialogues ne sont pas très élaborés, mais il est difficile de ne pas remarquer leur vitesse de déplacement qui est assez perturbante. En effet, en dehors du fait qu’ils fassent une ronde, il la font deux fois plus vite que nous. Ces PNJ sont là pour l’habillage de la Place et tenter de la rendre plus vivante.

Continuons avec les personnages un peu plus centraux du jeu Paleo Pines. Nous appelons sur le devant de la scène Mary, Orwynn, Agami, Marlo ainsi que Pippin. Ces cinq personnages sont ceux avec lesquels nous interagissons le plus durant notre périple. Mary et Orwynn sont nos voisins les plus proches et sont tous deux des paléontologues en devenir ; ils ne le savent pas encore. Ils sont les premiers à se présenter et à nous souhaiter la bienvenue. Ils nous confient beaucoup de quêtes en rapport avec les dinosaures.

Passons à Agami, que tout le monde surnomme “Mamie”. Cette plus ancienne habitante nous souhaite elle aussi la bienvenue tout en nous expliquant certaines choses sur l’île ainsi que sur la manière de jardiner. Elle est la pionnière de Paléo-les-Pins et pour toutes informations, c’est vers elle que l’on se tourne. “Mamie” est la référente en matière de jardinage, c’est donc à elle que nous achetons toutes nos graines.

Concernant Marlo, les habitants aiment à l’appeler “La Fierté des Pins”. Il est le charpentier du village. Tout ce qui concerne la pierre et le bois, ça le connaît ! C’est vers lui qu’il faut se tourner pour toute conception de meubles ou d’enclos. En effet, il est le seul à pouvoir nous fournir, moyennant finance, ce qui est nécessaire à la conception de ces objets.

Enfin, parlons de Pippin et de ses poppins, ces petites pâtisseries mignonnes et mystérieuses qui s’adressent aux dinosaures. Pour quelques coquillages, monnaie de l’île, nous obtenons le poppin de votre choix afin de ravir les papilles de notre compagnon. Cependant, certains de ces gâteaux ne seront disponibles qu’au fil de l’aventure en échange de ressources précises. Les dinosaures ne sont pas tous friands des poppins croquants.

Tout ce petit monde constitue la population de Paléo-les-Pins. Le comité est assez restreint et permet de se consacrer un peu plus à ces personnages. Cet aspect est plutôt intéressant, car le jeu met en place la possibilité de devenir ami avec chacun des protagonistes. Cette amitié progresse en rendant service via les requêtes ainsi que leur mission personnelle. Une fois qu’un stade est atteint, cela offre une réduction au sein de leur échoppe respective. Par exemple, être « pote » permet d’obtenir 5% de réduction sur l’ensemble de la boutique.

Promenons-nous dans les bois…

Maintenant que nous avons mis en place le cadre et les personnages, place au sujet du jeu que sont : les dinosaures. Paleo Pines propose de découvrir une bonne trentaine de dinosaures, tous plus mignons les uns que les autres. Ces derniers sont tous des espèces ayant existé, ce qui peut ravir les fans du mésozoïque. Du Tricératops au Vélociraptor, chacun possède ses propres caractéristiques. Carnivores et herbivores vivent en parfaite harmonie aux côtés des humains. Cette île est un Jurassic Park, mais en plus mignon et moins dangereux.

Chacune de ces créatures possède ses préférences et ses compétences. Ces dernières sont variées et permettent aux dinosaures de se rendre utiles sur le terrain. Ils peuvent labourer le ranch, briser des rochers, arroser les cultures ou encore trancher des troncs d’arbres. Les capacités sont nombreuses et chaque être en possède deux : une aptitude en jardinage et une aptitude d’exploration. À propos des préférences, celles-ci vont concerner leur type de biomes ainsi que leur snack favori. Lorsque l’on parle de biomes, on fait référence à leur enclos. Le biome définit l’ambiance que le dinosaure préfère dans son petit coin douillet, que ce soit la vallée, la forêt ou encore le désert. Le type de prédilection dépend souvent de l’endroit où le dinosaure a été apprivoisé. Enfin, pour les snacks, c’est un peu plus complexe car il existe cinq types de goûts : croquant, juteux, minéral, parfumé et épicé. Pour savoir quelle créature aime quoi, il faut faire des tests avec des aliments de chaque type.

Les dinosaures aiment souvent être en meute et jouer ensemble, pour leur bonheur, il peut alors être judicieux d’avoir plusieurs individus de la même espèce dans un enclos. Si on souhaite faire d’un dinosaure une monture, son bonheur est essentiel. Rapidement, leur statut évolue et, de simple résident, ils peuvent passer à compagnon. Pour bénéficier de leur confiance, rien ne vaut un dinosaure heureux et cela ne passe pas que par le nombre de créatures, mais aussi par son enclos (type, taille, propreté) ainsi que par les interactions que nous échangeons (snacks, caresses). Pour l’enclos, cela reste assez simple : une barrière, un portail, une mangeoire et une pierre de rêves à la bonne taille. Ces dernières sont trouvables dans la nature et sont d’une importance capitale, car ce sont elles qui définissent le lieu de repos de nos compagnons. Les pierres de rêves sont davantage visibles la nuit, le reste se trouve chez notre ami Marlo.

En gang, nous nous déplacerons…

Allons dans le cœur du jeu en abordant le gameplay. Paleo Pines n’est pas très complexe dans sa prise en main. On reste sur du basique avec la touche A pour effectuer une action, la touche B pour annuler, la touche X pour ouvrir le journal et enfin la touche Y pour confirmer certaines actions. Les touches directionnelles de droite et de gauche, quant à elles, servent de raccourci pour les objets de l’inventaire. En parlant d’inventaire, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir que ce dernier était petit, vraiment trop petit. Il n’y a aucune synchronisation entre notre inventaire et celui du ranch. Le seul moment où un objet va dans celui du ranch, c’est lorsque l’on doit récupérer une récompense de quête et que notre inventaire personnel est plein. Nous avons aussi découvert qu’il est impossible d’escalader, de s’accroupir ou de sauter. À la différence d’autres jeux du genre, il n’est pas possible de meubler sa maison, seul le ranch est aménageable. La maison offre seulement la possibilité de stocker nos marchandises, de se changer, de sauvegarder et de dormir. Il est d’ailleurs possible d’aller dormir quand bon nous semble afin de faire passer les journées plus vite. Le titre ne possède pas de sauvegarde automatique, il faut donc veiller à sauvegarder régulièrement.

Pour aborder le jeu, on nous fournit des outils pour entretenir nos futurs enclos et nos cultures à venir, mais aussi de quoi approcher les dinosaures plus facilement. Ces outils se résument à : une bêche, un arrosoir, une pelle, un journal et une flûte. Contrairement à d’autres jeux du genre, ici pas de canne à pêche, de filet, de hache ou encore de pioche. C’est là que les dinosaures ont toute leur utilité. Effectivement, comme stipulé plus haut, ce sont nos créatures qui nous aident et nous épaulent. Un rocher qui gêne ? Le Tricératops peut être une solution à ce problème. Un tronc d’arbre ? L’Ankylosaure ! Ce sont les fameuses capacités des dinosaures que l’on peut mettre à contribution pour libérer des chemins ou simplement nettoyer le ranch.

Pour utiliser un dinosaure, cela paraît simple, mais la réalité est tout autre. Avant de pouvoir compter sur une créature, il faudra l’apprivoiser. Sortons notre flûte pour jouer un petit air de musique. Commençons par interpeller le Stégosaure que nous apercevons au loin. Ce dernier se rapproche et un tête-à-tête s’enclenche. Il nous pousse son plus beau cri, auquel il faut prêter attention, car pour le dompter, il faut reproduire cette suite de notes. Cela nous rappelle la bonne époque du Simon, cet appareil avec lequel il fallait reproduire la suite de sons/couleurs. Ici, c’est le même concept.

Une fois que nous avons reproduit à merveille leur cri, Paleo Pines nous permet d’interagir avec la créature via trois possibilités : nourrir, calmer et devenir ami. La possibilité d’annuler l’action nous permet de quitter ce tête-à-tête. C’est ici que les snacks et les poppins ont leur importance. En bas à droite se trouve une jauge qui permet de savoir s’il faut nourrir ou calmer le dinosaure. Lorsque l’on se situe dans la jauge verte, il est possible de tenter de devenir ami avec le Stégosaure en lui offrant un poppin. Libre à lui d’accepter tout de suite ou de nous donner une seconde chance.

Maintenant que monsieur le Stégosaure a décidé de devenir ami avec nous, il faut le loger et lui faire son enclos. Une fois l’enclos assez confortable pour ce dernier, il faudra l’entretenir, c’est-à-dire qu’il faudra revenir régulièrement mettre de la nourriture dans la mangeoire et enfin ramasser les jolis petits cadeaux que nous laisse ce charmant pensionnaire. Pour savoir si un enclos est parfait pour un dinosaure, nous avons reçu un journal que nous pouvons ouvrir régulièrement. Ce dernier nous donne des détails sur la taille, le type de biome ainsi que sur le bonheur du locataire. Il est aussi possible d’ouvrir le journal via la touche option afin de voir les caractéristiques du Stégosaure. Il stipule la taille idéal du biome, sa préférence de snacks, son espèce ainsi que son type herbivore. Le journal peut servir à savoir rapidement ce qui ne va pas avec un dinosaure. Un petit appui rapide sur X, on s’approche de la créature et hop, c’est dans la poche !

Une fois que le dinosaure est en place et à l’aise, il faut le pousser à nous faire confiance afin d’en faire une monture utile. La confiance est assez aléatoire. D’un Stégosaure à un Ankylosaure, le temps n’est pas le même. Par exemple, il nous a fallu une dizaine de jours pour que le Stégosaure nous fasse confiance quand l’Ankylosaure nous a laissé monter sur son dos au bout de deux jours. Un conseil : toujours emmener les dinosaures possédant une selle en balade pour ne pas perdre leur confiance. Elle se perd plus rapidement qu’elle ne se gagne. En réalité, il est possible de faire tout le jeu avec seulement trois compagnons. Pour utiliser les compétences des dinosaures, il faut être sur leur dos. La cueillette est impossible à dos de monture. Attention toutefois à l’endurance de ces petites bêtes, car une fois épuisées, elles ne sont plus d’une grande aide. Le seul moyen pour régénérer l’endurance reste la fonction dormir.

Nous parlions du journal, attardons-nous un peu dessus. En plus de pouvoir avoir des informations sur les dinosaures, ce dernier nous renseigne aussi sur nos découvertes, les habitants, l’actualité du jour, etc. Il nous présente un almanach avec le jour, le temps et la saison. Le jeu se découpe en trois saisons qui se basent sur les véritables périodes du mésozoïque : Triasson ( le Trias), Jurassec ( le Jurassique) et Crétaire (le Crétacé). Tout ce qui se ramasse, se trouve ou se cultive doit être répertorié dans le journal, sans cela, la cueillette ne peut se faire. C’est un coup de main à prendre. Lorsqu’une icône de carnet apparaît, c’est qu’il y a quelque chose à enregistrer. Certains éléments doivent être catalogués sans pour autant être des collectibles. Tout ce qui peut se récupérer scintille. Enfin, une bonne partie de ce qui se trouve dans la boutique est trouvable dans la nature.

Examinons de plus près les cultures et les échanges. C’est un point qui n’est pas à négliger, car pour toute évolution, de l’argent est nécessaire. L’argent du jeu est le coquillage, c’est avec cette monnaie que nous effectuons tous nos achats. Pour vendre, il faut cultiver. Mais que pouvons-nous faire pousser ? Tout ! Le jeu nous permet d’avoir un vrai jardin et équipés de la bêche, nous allons labourer le terrain afin d’y planter des carottes, des pommes de terre et autres légumes ou fruits. Il ne faut pas oublier d’arroser nos cultures afin qu’elles ne fanent pas. Tout ce que nous cultivons sert à la vente ou au domptage des dinosaures. Il est possible de trouver des graines sur notre ranch lorsqu’il y a eu du vent, l’éphéméride de début de journée nous le notifiant. Une fois que nos cultures sont arrivées à maturité, il est temps de les ramasser et de se rendre sur la Place Caillou. Ici, nous allons voir Corlan, celui qui vend un peu tout. Nous allons pouvoir lui vendre nos cultures pour se faire un peu d’argent. À chaque étal, nous avons la possibilité de discuter avec le personnage, d’échanger et parfois nous pouvons passer des commandes sur mesure. Comme toujours, il est possible d’annuler la transaction. Il est également possible de rencontrer des marchands itinérants à qui nous pouvons vendre certains articles.

Traitons de l’élément le plus important du gameplay : les quêtes. Le jeu met en place deux manières d’obtenir ces dernières : via le panneau d’information ou par les personnages eux-mêmes. Les requêtes du panneau sont souvent les mêmes, c’est redondant. Ramener des pierres, du bois, retrouver un chapeau, un porte-bonheur ou encore faire de la livraison de fruits et légumes, les requêtes se résument toujours à cela. Vient ensuite la deuxième manière d’obtenir des quêtes. Les habitants peuvent avoir un point d’exclamation au-dessus d’eux, signalant qu’ils en ont une pour nous. Ces derniers nous donnent surtout de la quête secondaire qui se résume à des livraisons FedEx, c’est-à-dire ramener quelque chose à quelqu’un puis revenir le voir quand c’est fait. Toute quête prise ne peut être annulée. La dernière, et pas des moindres, est la mission principale. Cette dernière consiste à retrouver les congénères de notre cher Lucky. Malheureusement cet objectif principal traîne en longueur, donnant l’impression que c’est pour rallonger le temps de jeu inutilement.. C’est dommage, car cela freine l’envie de jouer. En effet, la quête avance lentement et il nous est souvent demandé de ramener des choses que nous ne possédons pas encore, sans avoir la possibilité de les trouver où de les fabriquer nous-mêmes. Cette manière de faire augmente considérablement la frustration.

Nouvelle espèce : le Cevraiktapator

Mais après tout cela, que vaut le jeu techniquement et esthétiquement parlant ? C’est joli. Pour commencer, Paleo Pines réussit à nous transporter dans un monde préhistorique mignon, qui nous donnerait même envie de faire un gros câlin à un T-Rex, mais techniquement, il y a des manques… En effet, visuellement parlant, le jeu est super joli dans un style graphique qui colle parfaitement à l’ambiance enfantine du jeu, mais malheureusement, il manque cruellement de fluidité, notamment sur les déplacements et les ombres. De plus, le design des personnages reste assez minimaliste. Seul le visage est vraiment travaillé, leurs mains sont des moufles et les corps ne disposent d’aucune forme. Malgré tout, Italic Pig a mis au sein de son titre des sortes de coin photo (banc, balançoire) qui offrent un cadre assez mignon, avec une bande originale posée.

Les ombres saccadent à chaque changement d’heure, ce qui gâche un peu l’aspect esthétique du jeu. Les déplacements, quant à eux, sont assez peu précis et créent un manque de précision pour la cueillette. Certains dinosaures, ainsi que notre personnage, ont la possibilité de sprinter, mais cette course est susceptible de provoquer un mal de crâne s’il est trop utilisé. On peut comparer cette course à une VHS qu’on visionnerait en accéléré, c’est assez désagréable. Sans compter que cette course effrénée provoque un aliasing, quand cela ne fait tout simplement pas disparaître des éléments à l’écran (buissons, arbres). L’autre aspect qui gâche un peu l’expérience de jeu est le fait d’avoir la possibilité de se déplacer la nuit, mais sans rien voir à deux mètres devant, car un rideau noir apparaît. Ce qui est assez dommage lorsque l’on sait que pour enregistrer un dinosaure, il faut rester à distance et attendre qu’il dorme…

Prenons Paleo Pines sous un autre angle et attardons-nous sur la consistance du jeu. On nous propose une carte dès le début du jeu qui s’avère modérément grande, laissant présager de quoi faire. Par la suite, on découvre la forêt dans laquelle une seconde carte nous est dévoilée. Deux cartes, donc deux univers distincts avec chacun leurs dinosaures ainsi que leur faune et leur flore. Le contraste entre ces deux lieux est assez impressionnant, car nous avons la vallée qui est vide et la forêt qui, elle, est très garnie. Le problème, c’est que l’on passe beaucoup de temps dans la vallée à faire des allers-retours et ce sentiment de vide est saisissant. On a comme une sensation que le titre manque d’âme. On cherche le dinosaure, car beaucoup de zones sont vides. Les créatures ne se déplacent pas ailleurs que là où elles sont établies. Quant à la forêt, même si elle paraît plus peuplée, il n’en est rien, cette sensation est donnée par la flore qui est plus dense. Les dinosaures sont toujours disséminés dans leur zone respective. Il n’y a jamais d’interaction inter-espèces, ce qui aurait pu donner un autre dynamisme au jeu. Malheureusement, beaucoup d’éléments donnent la sensation que tout a été fait pour prolonger l’expérience maladroitement. Il aurait été judicieux de disposer de points de téléportation quand on voit la taille des zones.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Une grande variété de dinosaures
  • Une jolie direction artistique
  • Les dinosaures qui deviennent des ouvriers
  • L’esthétique toute mignonne des dinos
  • La gestion du ranch et des enclos
  • Les coins photos
On n’a pas aimé :
  • Le manque de fluidité
  • Le manque de vie, espace vide
  • L’inventaire trop petit
  • Beaucoup trop d’allers-retour
  • Trop de quêtes FedEx
  • Un scénario quasi inexistant
  • Trop répétitif
Devenons paléontologues !

Paleo Pines offre une expérience de jeu intéressante avec un concept qui mérite que l’on s’y attarde. Cependant, le titre manque de vie. Italic Pig a voulu donner aux joueurs une aventure unique au sein de l’ère mésozoïque, tout en incorporant des éléments modernes. Ce concept a de quoi plaire au fan de dinosaures. Bien que ce titre atteigne son but en ce qui concerne l’expérience, il se confronte toutefois à d’autres jeux du genre qui offrent des expériences similaires, mais dans un cadre différent. La tendance étant à la simulation et à la farm life, d’autres titres sortent en simultané, ce qui risque de lui faire de l’ombre dû au manque d’activités et à la redondance des quêtes. Pourtant, il ne suffit que de quelques ajustements pour que ce jeu permette au joueur de s’accrocher et de continuer l’aventure. L’exploration est effectivement un élément important, surtout s’il y a matière à nous occuper. Malheureusement le titre tourne vite en rond avec un scénario qui n’avance pas… On peut quand même noter que Italic Pig nous dévoile un très joli titre assez enfantin avec des dinosaures ultra mignons et un cadre reposant. Malgré tout, cela ne suffit pas à nous transporter et à vouloir rester à l’ère mésozoïque.

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Paleo Pines

PEGI 3

Genre : Gestion

Texte explicatif : Editeur : Modus Games

Développeur : Italic Pig

Date de sortie : 26 septembre 2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

1 reactions

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Saitamouss

26 sep 2023 @ 15:37

Merci Loouup-ing pour ce test complet, mais hyper complet. Malgré les deux dernières lignes sur le côté répétitif et les défauts comme le côté vide et la visibilité nocturne, les aller-retours, je vais le prendre en connaissance de cause. Si ça ne plaît pas à mes enfants, j’y passerais un peu de temps moi même entre deux.