Test - Rise & Shine

«Sois beau et tais-toi» , - 3 réaction(s)

Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team n’est pas une suite de superlatifs que l’on utilisera pour qualifier Rise&Shine, non. C’est simplement le nom du studio derrière le jeu. Si avec ça vous n’avez pas réalisé que les mecs ont un goût pour les clins d’oeil poussifs et une propension à vouloir en faire des caisses, il ne vous reste qu’à jouer à leur jeu pour le comprendre.

Synthol ça fait du bien là où ça fait mal

Des clins d’oeil se cachent dans cette image

Alors qu’une guerre éclate sur la planète Gamearth (srly ?), Rise, un jeune garçon, assiste impuissant à l’agonie du héros local. Celui-ci lui dit que Shine, son arme top ultime qui lui octroyait une force de frappe monstrueuse ainsi que le pouvoir de respawn, l’a choisi pour devenir à son tour un héros. Oui, elle aurait pu le ressusciter à nouveau au lieu de choisir une autre personne aléatoirement, mais voilà, comme chez Super Awesome […] l’humour pourlingue n’est pas une denrée rare, le vaillant héros décède avant de nous expliquer pourquoi il doit forcément crever maintenant. Yolo ! S’ensuit alors plusieurs phases de dialogues nous racontant une histoire tout droit sortie de l’imagination fertile (mais sans recul) d’un scénariste en roue libre. Un peu comme si un marmot de 10 ans pondait une rédaction avec tout ce qui lui passait par la tête. Plus dommageable encore, le jeu nous fait presque croire que l’aventure sera longue et dépaysante alors qu’il n’en est rien.

Séance d’énigme en slo-mo

Désormais armé, notre héros s’aventure entre les mines et patrouilles ennemies pour découvrir qu’en effet, il peut mourir et revivre à volonté. De plus, son arme, qui est trop bavarde comme tout le monde dans le jeu, a aussi des pouvoirs “sympathiques”. En effet, tout le gameplay du jeu se base sur les trois types de tir qu’elle propose. Le premier est un tir normal, au coup par coup. Le deuxième permet de profiter des zones de stases environnantes pour déplacer lentement la balle avant de l’envoyer se projeter dans une direction choisie. Ce pouvoir mène à des énigmes environnementales qui consistent souvent à contourner un obstacle pour viser un interrupteur situé hors du champ de vision de Rise. Enfin, le dernier pouvoir permet de transformer une munition en une balle explosive que l’on lance comme une grenade pour provoquer des dégâts de zone. En plus de ces trois principes, le jeu permet aussi de switcher entre balle normale ou balle électrifiée pour faire plus de dégâts sur les robots. Cela fait donc beaucoup de possibilités et comme il faut gérer avec LB et RB pour passer d’une configuration à une autre sans freeze de l’action, on se mélange parfois les pinceaux.

Quand y’en a marre, y’a malabar ! Ma-la-bar

Oh, encore des clins d’oeil

Avec un tel arsenal, on pourrait s’attendre à se retrouver devant un Metal Slug bien dynamique, mais il n’en est rien. Le gros des scènes d’action se résume à des tableaux où un unique point de couverture est disponible et derrière lequel on est obligé de se planquer pour survivre. On passe son temps à tirer et se cacher pour recharger, mollement, sans conviction. C’est aussi chiant que dans The Order 1886, c’est dire ! Qui plus est, on pourra amplement rager contre la sensibilité mal dosée de la visée. Le jeu n’est en effet pas bien maniable sur ce point. Par ailleurs, il submerge le joueur de tirs des (souvent nombreux) ennemis qu’il lui faut détruire sous peine de mourir rapidement puisque le héros dispose d’une vie en carton. Il faudra s’accommoder de la gestion assez hazardeuse des dégâts qui implique que l’on meurt parfois en une balle alors que d’autres fois non. Il y a bien un indicateur visuel avec les bords de l’écran qui rougissent pour dire que l’on est à la limite de la mort, mais comme au final une seule balle peut parfois suffire, il ne sert pas à grand chose. Oui, Rise&Shine est assez difficile car souvent injuste. À ce niveau là c’est d’ailleurs plus un problème de conception qu’autre chose. Il suffit de mourir à quelques reprises en marchant sur des mines planquées, sans qu’aucun indice visuel ne permette de les déceler à l’avance, pour en être convaincu.

Quand c’est trop, c’est Tropico

Quelques références ’’cachées’’

Le point fort du jeu est sa 2D fine et détaillée qui fourmille de détails. Si la DA n’est pas des plus inspirée - on est dans un style cartoon assez classique - les différents plans sont d’une grande finesse qui nous rappellerait presque un Rayman Legends. Le tout est limite trop chargé par moment puisque l’on peut perdre un peu le fil de l’action dans ces tableaux. Fort heureusement, les fonds sont assez statiques dans l’ensemble, sinon cela aurait été un vrai foutoir. En revanche, on aura vite fait de s’agacer de tous ces éléments dans les environnements ou dans le design des personnages qui repompent sans aucune retenue du Mario, du Gears, du Dunk Hunt,... la liste est interminable. L’OST est quant à elle agréable et colle bien à l’action.

Oh tiens, rigolo, une référence

Mais la beauté ne faisant pas tout, le titre déçoit et agace avec sa volonté d’en faire des caisses tout le temps, pour au final ne proposer qu’une aventure à la durée de vie ridicule (2-3h) qui ne remplit réellement aucun de ses objectifs. C’est d’autant plus dommage que ses développeurs semblent s’être donné la peine de peaufiner leur concept en proposant des phases de gameplay différentes. On retrouve, par exemple, un niveau de shoot’em up ou encore une île pleine de défis lancés par des PNJs comme dans un RPG. L’intention était bonne.

Bilan

On a aimé :
  • Notre rétine est flattée
  • Nos oreilles sont honorées
On a moins aimé :
  • Nos nerfs sont torturés
  • Notre intelligence est insultée
  • Notre patience est mise à mal
Soupe populaire

S’il avait été aussi bien conçu qu’il n’est beau, Rise&Shine aurait pu être un grand jeu. Au lieu de cela, on se retrouve devant un titre mixant phases soporifiques de shoot à couvert et énigmes sans intérêt. Pire que tout, il fait preuve d’une grande prétention à vouloir se la jouer meta en surfant sur des références du monde du jeu vidéo. Heureusement qu’il ne dure pas très longtemps pour que l’on garde en tête un ou deux passages plus sympathiques que l’ensemble. Sans ça, le fiasco était total.

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Rise & Shine

PEGI 0

Genre : Aventure/Réflexion

Éditeur : Adult Swim Games

Développeur : Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team

Date de sortie : 13/01/2017

Prévu sur :

Xbox One, PC Windows

3 reactions

PACMAN FR

17 fév 2017 @ 15:40

C’est curieux de voir a quel point l’avis d’une personne a l’autre peut varier. Personnellement je suis pas du tout d’accord avec certaines parties du test. J’ai personnellement bien apprécié le jeu même s’il a pas mal de défauts comme la durée de vie de 2 a 3 heures au premier run et moins de 1h20 pour le second ainsi qu’un manque total d’inspiration sur les gun fight de la part du studio... Les clins d’oeils allant même jusqu’au succès du jeu sont plutôt sympa. « la sensibilité mal dosée de la visée » —> Ah oui toi aussi tu trouves ? Très mal même lol. Mais après c’est normal que certain ennemi tapent plus fort que d’autres :/ Enfin voila le jeu est pas mauvais mais le testeur n’a vraiment pas kiffé un peu comme 70% des autres joueurs d’après ce que j’ai pu voir sur d’autres sites mais bon il vaut tout de même un petit détour en promo d’après moi.

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Jet27

18 fév 2017 @ 13:02

Encore une fois c’est curieux de voir à quel point l’avis d’une personne à l’autre peut varier.Et que les tests reste quand même très subjectifs parce-que quand tu voie que ce jeux rise&shine se prend 7sur10 sur gameblog et 17sur20 sur jeux video.com et il dise que c’est un bon jeux haha qui croire tel est la question . Un bon jeux peut se transformer en un jeux moyen voire un mauvais jeux pour d’autre testeur ,pas très objectif. En tous cas le truc sur rien ne vaut de tester soit même le jeux pour voir si il est bien ou pas.

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Jet27

18 fév 2017 @ 13:06

Vive les démo de jeux ,il devrait y en n’avoir pour tous les jeux et malheureusement c’est pas le cas pour tous.