Malgré son succès, le dessin animé Avatar n’a pas eu énormément d’adaptations en jeu vidéo. Probablement parce que les 1000 points de succès Xbox 360 apportaient honte et déshonneur à quiconque les possédait tellement ils étaient donnés (l’histoire oubliera même jusqu’au fait que le jeu en lui-même n’était pas terrible). Les responsables de ce titre étaient même refroidis de retenter l’aventure. C’est ainsi que lorsque le spin off d’Avatar, La Légende de Korra, trouva son chemin vers nos salons -dont notre chère Xbox One-, tout le monde commença à trembler de revoir un bis repetitae de la situation. Mais quand “Platinum Games” s’affiche sur l’écran de lancement du jeu en tant que développeur, on commence à être tenté d’embrasser l’aventure de Korra. Mais est-ce forcément une bonne chose ?
Korra sonne
- L’eau sera le premier élément que vous réapprendrez.
Le scénario de ce Beat Them All qui se déroule entre les saisons 3 et 4 du dessin animé est simple : Korra est un Avatar un peu spécial, puisqu’elle maîtrise les 4 éléments au lieu d’un seul : eau, air, feu et terre. Sa manipulation d’élément a été scellée par un mystérieux vieillard et Korra doit se frayer un chemin au travers des 8 niveaux du jeu pour pouvoir à nouveau utiliser ses pouvoirs. Au fur et à mesure de sa progression, elle apprendra à utiliser à nouveau chacun des éléments qui viendront s’ajouter à ses coups et les styles associés. Le joueur aura donc 4 styles de combat bien distincts : l’eau pour les combats à longue distance via des mouvements vifs, la terre offre un corps à corps très proche et puissant, le feu permet des assauts rapides à courte distance, tandis que l’air est une sorte de combinaison bien redoutable des trois. Un dernier style apparaîtra même en fin d’histoire : le mode Avatar.
- Certains ennemis feront office de boss redoutables sans la maîtrise de la défense
La patte de Platinum Games se reconnaît très rapidement : un titre dynamique, nerveux, axé sur les esquives et les contres ainsi qu’une prise en main simple (gâchettes pour la défense, deux boutons pour les coups, un pour le saut et les boutons de tranche pour switcher entre les éléments). Malheureusement, qui dit Platinum Games dit également exigence dans le gameplay avec un timing qui doit être précis pour contrer ou esquiver sous peine de gros bobos. Ce qui est peu incompatible vis à vis de la tranche d’âge qui regarde le DA (8-12 ans) dont les réflexes ne sont pas forcément encore aiguisés. Surtout que certains passages sont assez corsés et demanderont de nombreux essais pour les surmonter.
Bending over
- A dos de Naga, évitez de vous prendre les murs.
On reconnaîtra également dans la marque de fabrique du développeur, un jeu court (de 6 à 7 heures maximum) mais avec une certaine rejouabilité qui ici prendra la forme de scoring encourageant à refaire les niveaux tout en conservant votre statut (pouvoirs, combos, etc). Vous glanerez aussi quelques bonus en plus et un niveau de difficulté extrême qui se débloquera une fois que l’histoire sera bouclée une première fois. Rien de bien original au final, mais terriblement prenant. L’aspect technique est également à l’image de Platinum Games : inégal. Le visuel est très représentatif de l’animé, mais les cinématiques en dessin animé sont souvent en-dessous du reste. Le jeu est dynamique, fluide et répond au doigt et à l’oeil, mais la caméra a du mal à suivre lorsque l’action est trop rapide. Les voix sont sympathiques, mais l’échantillonnage vocal (en anglais sur notre version de test) est assez faiblement enregistré. Le jeu propose un peu de variété dans l’action avec des phases de course avec Naga ou de Pro-Bending, sans arriver à se renouveler efficacement.
