… demande des tonnes de fun !
Malheureusement, cette « comfort zone » dans laquelle se sont installés les développeurs depuis un certain temps a ses limites, à commencer par la technique. En effet, le visuel est bon pour de la 360, mais nous sommes sur Xbox One pour la réalisation de ce test, et on a du mal à croire avoir changé de génération de machines, en dehors peut-être d’un ou deux effets HD supplémentaires, même si on a le plus beau LEGO existant. Alors oui, c’est visuellement sympa, voire très sympa et coloré, mais on s’attendait à un jeu techniquement plus abouti, au moins sans scintillements, sans affichage progressif des éléments sur Manhattan, avec un aliasing moins présent (même s’il reste très discret, ici). Mais ce à quoi on s’attendait surtout, c’est que la jouabilité soit revue (plein d’actions pour 4 boutons, parfois, ça cafouille entre changement de persos et transfos, et les boutons de tranche pas ou peu exploitées). Car à pieds, ça peut aller comme d’habitude. Mais manier des véhicules à roues restera un véritable parcours du combattant (et la circulation nawakesque des passants n’aidera en rien) ; quant aux phases de vol, c’est carrément injouable (voire peut-être pire que celles de LEGO Batman 2). Pour un jeu qui s’adresse aussi bien aux petits qu’aux grands enfants, c’est ahurissant de sortir quelque chose d’aussi peu soigné, alors que le fun en dehors de cela est plus que présent. Toujours habitué, entre blagues débiles et humour potache, le joueur est encore une fois happé dans un univers bourré de références et se retrouve à rire comme un malade lors des cut-scenes (celle de la salle de repos à la fin de l’histoire vaut son pesant de cacahuètes) ou de détails dans les décors.
Depuis quelques années l’ensemble est agrémenté de voix pour chacun des personnages. Et en écoutant les françaises de cette version Marvel, on se demande si on ne ferait pas mieux d’apprendre l’anglais pour basculer vers quelque chose de plus professionnel et surtout avec plus de 4 voix différentes. Bon d’accord, la cible reste les enfants (quoique, Marvel, faut quand même être un minimum connaisseur), mais engager des personnes avec un minimum de talent d’acteur n’aurait vraiment pas été de refus. Par moments, on a vraiment l’impression d’entendre les gens derrière ces voix lire leur texte. Les seuls trucs vraiment nouveaux viennent de certains personnages, notamment les géants (Hulk, La Chose, Red Hulk, Colossus, Fisk, etc) qui ont une stature différente et possèdent presque tous une transformation bien fichue à base de déformations. En parlant de déformations, Mr Fantastic offre de nouvelles perspectives dans les animations du jeu, plus souples et détaillées afin d’offrir l’expérience élastique bien retranscrite. Et comme toujours, les jeux LEGOs proposent un multijoueurs à 2 en coop. Et comme d’habitude, toujours pas de coop à deux en online à l’horizon. On est quand même en 2013 (bientôt 2014), et les joueurs le réclament depuis LEGO Star Wars 2 : The Original Trilogy, obligeant les joueurs à recevoir du monde chez eux. Sont fous avec tous les dérangés qu’on entend à la radio qu’on voit à la télé et qu’on lit sur l’Internet ! Hein ? Moi, dérangé ? Eeeeuh... Passons au bilan plutôt.