Bien entendu, tout cela tourne avec une fluidité sans reproche, que je n’hésiterais pas à qualifier de parfaite. C’est en jouant à Forza 5 qu’on se rend compte que ce qu’on trouvait très bien dans d’autres jeux de voitures ne l’était pas tant que ça.
On pourra également apprécier les bruits des moteurs, même si on n’a pas vraiment l’impression qu’il y ait eu de progrès à ce niveau par rapport au précédent opus. Peut-être pour Forza 6 ? Vous l’aurez compris, techniquement, Forza fait très fort, et toutes ces améliorations apportent un véritable confort qui donne envie de jouer.
L’atout majeur de la série a toujours été sa jouabilité, et Forza 5 réussit la performance d’encore progresser sur ce point. La conduite est encore plus précise, plus pointilleuse, plus sensible…et donc un peu plus délicate. Il faut doser avec beaucoup de précision ses freinages et accélérations pour trouver la trajectoire idéale sans partir en dérapage. Comme d’habitude, c’est de là que vient le plaisir, et on prend son pied dès qu’on arrive à bien maîtriser sa voiture et qu’on arrive à enchaîner les « virages parfaits ». Turn 10 connaît bien la recette, il n’y a pas de doutes. Les débutants joueront avec des aides à la conduite, puis progressivement les retireront pour profiter du véritable potentiel du gameplay, à la fois exigeant mais tellement satisfaisant. Ce point, capital, permet à Forza de rester le top de sa catégorie quoiqu’on puisse lui reprocher par ailleurs.
On retrouve également ce qui fait le bonheur des mécaniciens en herbe, avec la possibilité d’effectuer de multiples réglages sur sa voiture. Comme dans Forza 4 on pourra ainsi changer chaque pièce contre les crédits durement gagnés. N’étant pas un spécialiste de la question, j’avoue ne pas trop y toucher, mais les essais que j’ai pu faire sont probants, chaque modification sur la voiture influant sur la conduite, et les acharnés pourront trouver l’équilibre idéal pour exploser les chronos.
Au niveau de la progression, les courses simples ne donnent accès qu’à un nombre réduit de véhicules en dehors de ceux achetés, mais permettent de courir en écran splitté, une option qui est la bienvenue pour s’amuser entre amis offline. Les défis de rivaux sont toujours là, accessibles sur des épreuves spécifiques (à condition d’avoir la bonne voiture… nous y reviendrons plus loin), mais aussi sur chaque course de la carrière : une simple pression sur un bouton permet de recommencer n’importe quelle course pour obtenir le chrono qui fera rager vos amis. Bien entendu, la carrière est la pierre angulaire du jeu, et malheureusement, elle est toujours aussi impersonnelle. Gargantuesque, elle est constituée de séries de courses variées pour une catégorie de voitures bien définie. Les passionnés se moquent d’avoir un habillage spécifique, mais il n’y a pas que des passionnés qui jouent aux jeux vidéo, et une petite scénarisation ne ferait pas de mal à la série.
Pendant les courses, on ressentira l’apport évident au niveau de l’IA du fameux Drivatar. En effet, le jeu analyse la façon de jouer des joueurs, et c’est leur « drivatar » qu’on affronte en course. Le résultat est en demi-teinte. Le côté très positif est que les adversaires ne sont plus sur un rail, obéissant à des scripts, mais ont des comportements bien distincts, donnant une belle impression de vie dans les courses. Mais pour ressentir ça, il faut sélectionner un niveau de difficulté élevé de l’IA. Dans les plus bas niveaux, si on arrive bien plus facilement à prendre la tête de la course, on n’est pas à l’abri de comportements absurdes qui amènent à des sorties de route dommageables. Certains freinent vraiment trop tôt ou sans raison, d’autres s’engagent alors qu’il est évident qu’ils ne peuvent pas passer… Mais quand on monte la difficulté, les adversaires font moins d’erreurs, et tout en gardant leurs particularités, deviennent redoutables. En course, j’ai ainsi affronté plusieurs membres de l’équipe du site : Davidkenobi m’a fait l’intérieur, JCC m’a coiffé au poteau pour la victoire, et Zx m’a défoncé l’arrière…Comme quoi c’est plutôt réaliste !
Moteurs en ligne
Dans un jeu de courses, le jeu en ligne est bien entendu capital. Drivatar ou pas, rien ne remplacera jamais les affrontements contre de bons vieux humains, sans compter le potentiel de fun évident qu’il y a à s’amuser entre amis. Forza 5 est sans surprise à ce niveau, délivrant un contenu classique et habituel pour la série. On retrouve donc les mêmes types de courses et les mêmes options, et une fois en course la fluidité est de mise. Bref, c’est toujours aussi efficace, toujours d’un aussi bon niveau. C’est plus dans l’interface que les choses ont changé, et plutôt en bien. Quand on crée une course, la multitude de menus de Forza 4 est avantageusement remplacée par un seul menu, synthétique, à partir duquel on peut tout configurer très vite et inviter ses amis. Si on veut rejoindre une partie, celles-ci sont classées par catégories ou types de véhicules. Très simple, très rapide, et très efficace. Un jeu en ligne parfait, donc ? Pas encore…En effet, on ne pourra participer qu’avec les voitures qu’on a dans notre garage, ce qui limite fortement les possibilités. D’autant plus que tout le monde débutant dans le jeu alors qu’il est sorti il y a peu, peu de courses sont créées dans beaucoup de catégories. Il est bien évident qu’à chaque jour qui passe la variété des parties créées augmente, mais quand on commence à jouer on ne pourra pas se lancer dans le jeu en ligne immédiatement, il faudra d’abord avancer dans la carrière pour avoir les moyens de s’acheter des voitures variées.