Comics réputé, Walking Dead est devenu à la surprise générale une licence juteuse après le succès planétaire de la série télé. Pourtant, ce n’était pas gagné : dans cette histoire pleine de zombies, aucune concession n’est faite au gore et à la violence, dans un hommage jouissif à Romero, mais aussi aux films italiens de genre de la belle époque. Tellement pas gagné que la saison 2 de la série télé est une belle catastrophe, distillant un ennui n’ayant d’égal que la vacuité de son scénario. C’est dans ce contexte que débarque en téléchargement périodique Walking Dead sur le XLA.
Le début de l’infection
L’histoire commence alors qu’on se retrouve sur la banquette arrière d’une voiture de police, les mains menottées. Manifestement, notre avatar, Lee, est accusé de quelque chose de grave. On espère être innocent, on ne le sait pas vraiment. Alors que le policier bavard tient le crachoir, des messages radio de plus en plus affolés envahissent l’habitacle, et on peut voir des hélicos ou des ambulances foncer sur la voie opposée. Après un accident terrible qui coûtera la vie du conducteur, Lee est libre et va devoir commencer à survivre... Suite à sa première rencontre avec un zombie, il croisera le chemin de Clémentine, une petite fille seule qu’il va protéger jusqu’à ce qu’elle retrouve ses parents. Si un jour elle les retrouve...
Introduction ultra-efficace, personnages caractérisés avec un talent flagrant, les bases du jeu Walking Dead sont posées en à peine quelques minutes : avant tout c’est une histoire que nous allons vivre. Pour les fans, c’est un vrai plaisir de vivre le début de l’infection, là où tout commence, et le choix de raconter une histoire avec des personnages inédits se révèle immédiatement payant. On ne sait rien du héros, ni de tous ceux qu’on va croiser. Seront-ils bienveillants ? A qui peut-on faire confiance ? Comment se comporter avec eux ? Voilà les questions qu’on va se poser sans cesse.
Une grande partie du jeu est basée sur des dialogues, particulièrement bien écrits (et bien joués), et suivant nos réponses, la suite ne se déroulera pas de la même façon. A chaque fois qu’on dit quelque chose d’important, une mention à l’écran nous le signale, nous mettant une pression plutôt originale ! Par exemple, si en se méfiant de quelqu’un on préfère mentir sur notre identité, il sera précisé qu’il s’en souviendra...Peut-être devrons-nous nous en expliquer plus tard dans le jeu ! Le concept est séduisant, à voir si cela tiendra la distance sur la longueur des cinq épisodes prévus. Les dialogues deviennent de ce fait des moments où on est très attentifs à ce qu’on dit, d’autant plus qu’on a un temps limité pour répondre. Il faut réfléchir et faire ses choix très vite, et tant pis pour nous si notre réponse n’est pas celle qu’on aurait vraiment voulu donner. Bien que tout simple, ce système dynamise tous les échanges, avec pourtant une limite très importante qu’il faut prendre en compte : tout est en anglais, y compris les sous-titres. Du fait du temps limité, pas question de mettre sur pause pour aller regarder dans un dictionnaire de quoi on parle. Pour apprécier le jeu, il est indispensable d’avoir un niveau d’anglais courant. Dans le cas contraire, répondre s’apparentera à de la devinette, et c’est le concept majeur du jeu qui n’aura plus d’intérêt. Le principe étant qu’épisode après épisode nos choix aient des répercussions sur l’histoire, le niveau d’anglais du joueur est donc un pré-requis incontournable.