Suite d’un jeu sorti exclusivement sur le PSN, Red Johnson s’invite cette fois également sur le XLA et sur PC. Bien que le jeu soit entièrement en anglais sous-titré et qu’il se déroule dans une cité fantasmée faisant fortement penser aux Etats-Unis, c’est un studio français, Lexis, qui est derrière ce titre. Amateurs de remue-méninges, à vos manettes pour aider Red Johnson à s’en sortir…
Red is dead
Le résumé de l’épisode précédent nous expose la situation : après que Red Johnson, un détective aux méthodes radicales et aux cheveux roux, a aidé la police à mettre sous les verrous de gros pontes de la mafia, il se retrouve avec un contrat sur la tête à devoir sauver sa peau. Il se cache pour survivre, alignant les cadavres des tueurs qui tentent leur chance. Alors qu’il se trouve dans un obscur bar, on lui remet un paquet contenant un étrange ordinateur et un doigt coupé…Celui de son frère qu’il n’a pas vu depuis bien longtemps. Il va partir à sa recherche, et tenter de comprendre quel est son rôle dans cette histoire…
Si la base du jeu est une succession d’énigmes et de scènes d’action en QTE, l’histoire n’en est pas moins bien construite, donnant une véritable envie d’aller plus loin pour en voir la conclusion.
Il faut dire que l’habillage très soigné du jeu y est pour beaucoup, avec un mélange de film noir très sombre et des films des années 60-70 (le générique fait forcément penser à celui de célèbres séries policières de l’époque). Au carrefour de ces inspirations, on a un personnage principal très actuel, cynique, sans pitié, et souvent brutal, et des personnages secondaires certes stéréotypés, mais souvent amusants et avec de fortes personnalités (Saul, l’ami de Red Johnson, est un décalque à peine dissimulé de Huggy les bons tuyaux de Starsky et Hutch). Les dialogues sont savoureux, parfois franchement grossiers, et très bien traduits dans des sous-titres qui en reprennent l’esprit plutôt qu’un mot à mot qui n’aurait pas eu le même impact. On ne peut que louer l’effort d’habillage du jeu, qui fondamentalement n’est pourtant rien d’autre qu’un titre à énigmes dans la veine des fameux Professeur Layton de la DS.
Bon sang, mais c’est bien sûr
Dans des écrans fixes on balade un curseur qui nous indique quand il y a une interaction possible, et on peut tourner dans tous les sens les objets accessibles. La lumière noire permet de voir apparaitre des indications supplémentaires, et la loupe met en relief les détails qui peuvent nous échapper. Si ces écrans fixes sont pratiques pour ne rien manquer, on peut regretter de ne pouvoir déplacer son personnage, ce qui aurait sans aucun doute amélioré l’immersion dans le jeu.