La quête, et l’essentiel du travail de Ash, sera de retrouver et de tuer les 100 monstres qui ont vu les photos interdites. L’exploration de l’univers se déroulant sur plusieurs cartes séparées (prison, espace, volcan) sera régulièrement entravée par des portes qui ne s’ouvriront qu’après l’exécution sanglante d’un certain nombre de monstres. Ces monstres particuliers feront l’objet parfois d’un mini-puzzle afin de trouver une manière de les abattre, puis l’exécution en elle-même interviendra après un mini-jeu référentiel au célèbre Wario Ware. Chaque exécution entraînera une petite séquence animée amusante et drôle qui ne sera pas sans rappeler les sanglantes altercations du duo Itchy et Scratchy des Simpsons. Hell Yeah ! déborde de références en tout genre, qu’elles soient cinématographiques ou vidéoludiques, elles sont très nombreuses et disséminées tout au long du jeu.
Outre ce travail d’éradication, Ash, récupèrera de l’argent afin d’accroître son arsenal et de débloquer quelques goodies comme des chapeaux et des looks de scie circulaire. Arkedo a eu la très bonne idée de glisser dans le jeu des séquences de shoot them up assez différentes les unes par rapport aux autres afin de varier les plaisirs. L’expérience s’avère très sympathique et agréable, voire même grisante jusqu’à la moitié du jeu, c’est un peu à ce moment là que la lune de miel se finit et que les qualités du jeu font place à ses défauts.
Il Lapin compris
Hell Yeah ! souffre clairement du manque d’expérience du studio Arkedo qui malgré une bonne volonté évidente s’est pris les pieds dans le plat de civet de lapin en ce qui concerne la profondeur du jeu. L’exemple le plus criant est celui de “l’île”. L’île que l’on débloque après quelques heures de jeu est un endroit optionnel où l’on retrouve tous les monstres que l’on a préalablement exécuté. On aura alors le loisir de faire travailler ces monstres dans différents endroits afin de récupérer le l’argent, de la nourriture, des objets spéciaux et du ravitaillement qui sont censés nous aider dans la quête principale. Lorsque l’on arrive pour la première fois dans l’île on se dit “Chouette ! Cela va être très amusant !” mais le traitement est tout autre. On ne peut qu’assigner les créatures dans les lieux, les faire se reposer lorsqu’elles sont fatiguées et les enfermer lorsqu’elles se bagarrent entre elles. La gestion est pour ainsi dire inexistante et les bonus accordés sont dérisoires : un peu d’énergie qui ne sert à rien vu que l’on dispose de vie infinie et la difficulté s’avère vraiment minime, quelques casques pour les collectionneurs et à peine quelques pièces de temps en temps.
L’argent justement est une denrée qui ne sert plus à rien lorsque l’on arrive au premier tiers du jeu, vu que l’on aura déjà acheté tout ce que les magasins ont à leur disposition. L’arsenal d’Ash est certes très complet mais on aura rarement l’impératif de changer d’armes afin de se défaire d’un adversaire plus coriace. On peut facilement finir le jeu en n’utilisant que deux ou trois armes de cet arsenal. Les magasins proposent de refaire des réserves de grenades (totalement inutiles) de remplir sa vie (inutile aussi vu que des fontaines dans le niveau le font très bien et gratuitement) et d’acheter des boucliers (euh...).
Hell Yeah ! se dégonfle très rapidement et toutes les promesses de richesses du titres s’avèrent être totalement sous utilisées si elles ne sont pas totalement mises de côté par les développeurs au fur et à mesure de l’avancée dans le jeu. Les exécutions sympathiques au début car très nombreuses et semblant être différentes à chaque monstre se répètent dès le cinquantième monstre jusqu’à l’épuisement. Dès la moitié du jeu et leur découverte passée, elles cassent systématiquement le rythme déjà pas bien élevé d’Hell Yeah !, elles n’assurent plus leur rôle d’être un élément de gameplay. Vu qu’elles constituent le coeur de celui-ci, elles finissent par plonger Hell Yeah ! et surtout le joueur dans une torpeur et un ennui que les quelques bribes d’humour n’arrivent plus à tenir éveiller.