Simo Häyhä, tout comme Franck Dubosc, vous le dira : le camping c’est génial pour tirer tout ce qui bouge.
C’est dans cet état d’esprit que cette discipline pratiquée par les couards et autres trouillards de toutes sortes dans les jeux vidéos, que Square Enix revient avec son titre de sniper. Et dans un univers où la concurrence se fait rare, car représentée uniquement par une autre série, Sniper Elite, il y a de quoi proposer des choses encore jamais vues et intéressantes en termes de gameplay.
Mais voilà, avec un premier opus relativement raté sur bien des points, Sniper Ghost Warrior 2 palliera-t-il les défauts de son prédécesseur qui n’était pas très folichon ?
Souriez, vous êtes en plein dans le viseur de ce test.
Dans la ligne de mire
Vous voilà dans la peau de Cole Anderson, soldat américain, et élite parmi l’élite des snipers. Votre mission est de stopper le vol et le trafic d’un virus extrêmement dangereux, puis de récupérer ledit virus afin d’empêcher un futur génocide. Cette mission vous enverra dans le présent, mais également dans votre passé à Sarajevo quelques années auparavant, durant la triste période sanglante qu’à connue la région.
En tout, ce seront 6 heures environ de jeu découpées en 3 actes (une région par acte), que vous proposera le titre. C’est peu, mais on se consolera comme on peut en se disant qu’il est possible refaire les missions pour améliorer ses performances, ou encore récupérer tous les secrets du jeu.
Et encore, c’est si vous n’êtes pas difficile car le jeu vous prendra par la main du début jusqu’à la fin, et vous laissera rarement être juge de la situation, ce qui fait qu’il n’y aura au final pas grand-chose à améliorer.
Vous êtes libre de vos déplacements, mais étant donné que le titre ne vous laisse qu’un chemin possible, ça ne vous laisse pas non plus une grande liberté pour aborder les situations selon votre humeur, ou ne serait-ce que pour varier un petit peu. Surtout que Cole est assez fragile, puisqu’une balle pourra le tuer ou le blesser plus ou moins gravement en fonction de l’endroit où il est touché par ses ennemis (armés d’automatiques, de semi-automatiques ou également de fusils de snipers). Par contre, chaque tir tuera instantanément vos ennemis, même si c’est leur gros orteil qui est touché.
De quoi déstabiliser le plus ouvert des scientifiques médicaux.
Il faudra donc faire preuve au maximum de discrétion, d’observation et de discernement afin d’arriver à vos objectifs.
Malheureusement, si le premier point est assez facilement réalisable, le discernement et l’observation sont une autre paire de manche.
La faute notamment à une interface et un marquage d’ennemis assez discrets. Surtout que curieusement, ce sera la galère pour repérer et marquer des ennemis avec votre lunette ou vos jumelles, alors que les opposants, avec des armes qui ne sont pas faites pour de la longue distance, feront mouche très facilement. Souvent même, dans l’incompréhension la plus totale, là où le joueur aura du mal à ne serait-ce qu’à les repérer, puisque aucun indicateur de dégât n’indiquera la direction d’où venait la balle qu’on vient de se prendre. Et les décors, plutôt chargés, rendront la recherche d’hostiles extrêmement difficile, bousillant un peu le concept de discrétion et de sniping, car le moindre coup à côté, et vous serez assuré de recueillir les « salutations » de tout ennemi environnant.