Rasés de très très très très près
Le cœur du jeu reste néanmoins un Beat Them All, le système de découpe n’étant qu’un système spectaculaire pour révéler le psychopathe qui est en vous, mais aussi glaner quelques points en plus. Points qui serviront pour améliorer Raiden sur de nombreux aspects. Vous avez droit à un coup rapide pour les coups d’épées, un coup fort pour les coups d’épées / arme secondaire, un pour les objets de soutien (grenade, lance roquettes, cartons...). Le jeu ne propose pas de bouton pour la défense, il faudra jouer de timing en combinant le bouton d’attaque rapide (X) avec la direction de l’ennemi pour bloquer l’attaque adverse, voire le déstabiliser pour l’enchaîner.
L’univers se base sur la saga Metal Gear Solid avec toutes les données de background, comme les nanomachines, les Sons of Patriots, le Codec..., mais aussi sur les codes de la série, tels que les boss relativement frustrants si on ne découvre pas le truc pour se les faire, les fameux points d’exclamation et d’interrogation sur les têtes, les thèmes redondants de la guerre, ou encore tout un tas de clins d’œil.
Et c’est en partie la raison pour laquelle vous pouvez avancer en restant discret pour vous infiltrer, mais pas trop, puisque les ennemis sont très à l’affût. Foncer dans le tas pourra tout aussi bien fonctionner, de toute façon, on est là pour buter du méchant d’une manière ou d’une autre.
Techniquement, le jeu est correct, le souci du détail sur les éléments découpés est appréciable : quand on découpe du bois, par exemple, on voit bien que c’est du bois à l’intérieur.
Le visuel reste dans l’ambiance de la série. Le jeu est bien dynamique, mais souffre de ralentissements lorsqu’il doit gérer le calcul de nombreuses découpes à la suite.
On regrettera, comme mentionné en début de test, que l’on ne puisse pas tout découper. On peut comprendre pour des soucis de bugs qu’on ne puisse pas découper les bases du décor (sol, murs fondateurs du niveau...), mais une partie des décors reste insensible aux découpes, et ne se voit même pas gratifé d’éraflures ou autres traces de votre lame, ce qui est quand même bizarre quand vous arrivez à découper un Metal Gear 10 fois plus haut que vous, sans pour autant à rayer la peinture d’un container de transport on ne sait pourquoi...
Le jeu se découpe en 8 chapitres allant d’une durée moyenne (1 heure) à une durée très courte en fin de jeu (1 boss) pour un total de 7 heures environ. Le joueur pourra bien sûr s’atteler aux missions VR que vous récupérerez durant votre quête, ou même recommencer le titre dans des niveaux de difficulté différents ou tenter d’améliorer son score et ainsi débloquer de quoi acheter de nouvelles améliorations. Mais cela ne changera pas le fait que ce soit relativement facile dès le moment où on a compris le fonctionnement de chaque type d’ennemi.
Restent alors les cinématiques qui sont plus courtes, mais surtout plus intéressantes que les palabres de 50 minutes derrickiennes par cinématique des titres principaux de la série de base. Ici ça bouge, ça pète dans tous les sens, c’est rythmé par une musique de type rock. Bref, on ne s’ennuie pas au moins durant ces dernières.
Petite spécificité du gameplay, ayant des attributs de type ninja, vous avez droit à la course ninja. Cette dernière vous permet de courir et de passer automatiquement des obstacles sans stopper votre course. Le souci avec la mise en place de ce système est qu’il ne sert pas à grand-chose à cause d’un level-design pas super évolué pour la chose, ce qui fait qu’il ne sera exploité qu’à de très rares moments. Alors qu’à côté, on voit Raiden dans les cinématiques faire des trucs impensables dans le jeu, et ça c’est vraiment dommage...