Premier jeu de rôle japonais sorti de l’atelier de Tri-Ace, et sous l’égide de Square Enix, Infinite Undiscovery n’a pas vraiment marqué les joueurs lors de sa sortie. Parce que ce n’est pas un bon jeu ou bien parce que les joueurs, trop exigeants, sont tout simplement passés à côté d’un bon petit titre ?
Comme d’habitude
Ce n’est pas le début du jeu qui va surprendre les habitués des JDR made in Japan, puisqu’on a le droit à une introduction des plus banales. En effet, le héros, le troubadour Capell, se retrouve en prison sans qu’il comprenne pourquoi, et est libéré suite à un malentendu par une jeune femme le prenant pour le sauveur du coin dont il partage les traits. Après une fuite éperdue et plusieurs combats acharnés, ils retrouveront la résistance menée par ce fameux sauveur, et Capell verra naturellement sa destinée liée au salut du monde menacé par le joug d’un puissant chevalier ayant enchaîné la lune. Autant être clair, ce n’est pas le scénario du jeu qui fera son intérêt, et encore moins la façon dont il est raconté. Les enjeux sont très mal exposés, et bien souvent on se demande un peu ce qu’on a à voir dans cette histoire. Non, ce qui fait la force du jeu, c’est son système plutôt ambitieux entièrement basé sur le temps réel et qui en fait un jeu d’action tout autant qu’un jeu de rôle. En effet, il n’y a pas ici de tour par tour, et pendant les combats vous dirigerez le héros comme bon vous semble, pendant que vos alliés prendront leurs propres décisions. Il faudra bien maîtriser vos attaques afin d’enchaîner les combos dévastateurs et ainsi récupérer des orbes lumineux de différentes couleurs vous octroyant différents bonus. Vous devrez gérer les attaques normales, mais aussi la magie et les attaques spéciales. Tout un programme qui fonctionne plutôt bien en théorie, et qui est enrichi par quelques idées sympathiques.
Seul et à plusieurs
En effet, si vous dirigez uniquement Capell, vous aurez la possibilité de vous « connecter » aux autres personnages afin d’utiliser leurs capacités spéciales en fonction des situations (en pratique cela revient à les contrôler directement plutôt que le personnage principal). Les possibilités s’en trouvent du coup très étendues, vos alliés étant nombreux (une vingtaine à la fin du jeu) et ayant des spécialités bien distinctes.
A noter également que pour une fois l’IA est d’un excellent niveau, et que vous n’aurez pas à surveiller les actions débiles de vos partenaires : ils se soignent quand il faut, apportent leur soutien, ne font rien de trop stupide. C’est une chance car, en temps réel, il est difficile d’aller chercher le bon objet dans le bon menu ! Et quand bien même vous ne seriez pas satisfait de leur comportement, un raccourci vous permet de leur donner des indications succinctes.