C’est fou comme l’univers déviant de Fallout 3, grâce à sa cohérence, devient vite familier ! La maniabilité a été pensée, une fois de plus, pour ne pas entraver l’expérience. Ainsi, on peut se téléporter à n’importe quel endroit déjà visité. Le monde est tellement vaste et l’aventure tellement complète qu’il aurait été bête de perdre du temps dans des déplacements qui peuvent durer bien longtemps. Les combats, quant à eux, ont une part importante dans le jeu. Jouables comme des fps (une vue à la troisième personne peut convaincante est également disponible), ils incorporent un système permettant de figer le temps par simple pression de RB, afin de choisir quelle partie du corps de votre adversaire va être votre cible. Ensuite, les échanges de coups de feu se font automatiquement, modulés par vos compétences. Et oui, Fallout 3 reste avant tout un jeu de rôle ! Un système simple à utiliser et qui a l’avantage de permettre aux joueurs peu à l’aise avec les fps de s’en sortir. Au niveau de la progression, on a à chaque passage de niveau des points à distribuer dans une foultitude de compétences diverses et variées : inutile d’espérer être le meilleur pour tout, ce n’est tout simplement pas possible. Les points d’expérience nécessaires à la progression se gagnent de plein de façon différentes. En combat, naturellement, mais également en résolvant des quêtes, en effectuant des actions spécifiques, etc. Une progression constante et variée, mais une progression lente ! Fallout 3 n’est pas de ces jeux où on passe un niveau toutes les vingt minutes, et les points dépensés à chaque progression n’en ont que plus de valeur. Considérant cela et le fait que les PNJ réagissent très différemment suivant que vous soyez amical ou non, vous aurez sans doute envie de faire plusieurs parties en parallèle, ou tout du moins vous voudrez repartir pour une deuxième aventure qui sera forcément différente. Dans une première vous serez par exemple plutôt un chic type très fort en sciences, et dans une deuxième partie une allumeuse un peu voleuse et arnaqueuse…
C’est également après une dizaine d’heures que les éventuels défauts du jeu font surface. L’interface peu lisible est fatigante, et on aurait sans doute préféré une interface moins dans l’ambiance, mais plus agréable à utiliser. De même, les environnements se répètent beaucoup. C’est très logique étant donné le thème choisi, mais les paysages désolés se succèdent, les villes en tôle ondulée aussi, tout comme les bâtiments détruits et les amoncellements de déchets. Un peu plus de variété aurait été la bienvenue, car cela peut lasser assez vite ceux qui sont réfractaires à l’univers au départ. Si on veut chipoter, certains trouveront également que notre personnage aurait pu se déplacer un peu plus rapidement. Au rayon bémol, j’ajoute aussi la difficulté du jeu, avec des affrontements parfois vraiment difficiles du fait que vos ennemis semblent pouvoir absorber un grand nombre de tirs. Au bout d’un moment, lassé de devoir recommencer plusieurs fois certains passages, j’ai passé le jeu en « facile ». Une fois cela fait, les affrontements sont devenus plus agréables, avec de la résistance, mais rien d’impossible.
Enfin, je l’avoue sans honte, malgré le nombre d’heures conséquent passées sur le titre, j’ai toujours l’impression qu’il me reste encore beaucoup à faire et que je n’ai découvert qu’une infime partie du jeu. Je ne rends peut-être pas compte ici de toutes les surprises qui attendent le joueur, mais il y a bien une chose dont je suis convaincu : Fallout 3 est de ces jeux qui peuvent vous faire passer des nuits scotché à votre télé, la manette en main, vous happant et vous faisant oublier l’heure. En d’autres termes, c’est un grand titre.