L’IA n’aide pas à améliorer l’ensemble, puisque les adversaires suivent un rail bien établi, et ce jusqu’à l’absurde, ne cherchant à aucun moment à nous éviter.
Malheureusement, ce ne sont pas les seuls mauvais choix. Ainsi, les voitures des écuries les plus prestigieuses bénéficient de bonus qui déséquilibrent les forces en présence : dans le jeu en ligne, tout le monde prendra les mêmes. Mais c’est surtout au niveau des bonus qu’il y a un souci. Il y a pléthore de bonus qui ont pour vocation de freiner les voitures de tête, à commencer par une safety-car pénible, alors que les bonus défensifs brillent par leur absence. Cela donne immanquablement des courses regroupées, et prendre la tête est encore plus risqué que dans Mario Kart, car cela revient à avoir une belle cible sur le dos et à subir une ribambelle d’attaques. Il est donc à peine nécessaire de chercher à s’améliorer, puisque de toute façon l’arrivée se fera dans un mouchoir de poche. En ligne, on retrouve les scories énoncées, ce qui limite l’intérêt des parties. Heureusement, le fait de jouer avec de vraies personnes reste toujours amusant le temps de quelques courses.
F1 gadget
Codemasters a développé un moteur extrêmement efficace pour ses jeux de voiture, ceux de F1 en tête. Quel dommage qu’il ne soit pas exploité pour F1 Race Stars !
D’accord, c’est un jeu dont la prétention première est d’offrir des parties funs et rapides, mais pourquoi avoir revu à la baisse sa réalisation ? On dirait que même dans sa réalisation le jeu a du mal à se positionner. D’un côté il semble évident qu’on a cherché à soigner les tracés des circuits, mais de l’autre les graphismes sont simplistes et font avant tout penser à un jeu XLA. Ainsi, les caricatures des pilotes sont à peine ressemblantes, et les circuits brillent par l’absence de détails et par un graphisme sans relief, uniforme et sans éclat, donnant une impression immédiate de « petit jeu peu ambitieux » au titre. Cet aspect minimaliste se retrouve dans l’ensemble de la réalisation, avec une animation fluide, mais molle, et des bruitages basiques et peu emballants. Vouloir faire un décalque de Mario Kart n’implique pourtant pas qu’on cherche forcément à l’imiter, on peut tout aussi bien choisir d’élever un peu plus haut le niveau de réalisation. Blur, déjà cité dans l’introduction, l’a fait avec talent, tout comme Sonic and Sega All Star Racing et ses graphismes éclatants de couleurs. Les aspects techniques de F1 Race Stars ne sont pas minables, ils sont juste sans relief. L’illustration même du problème de positionnement de ce jeu.
C’est ce qui s’appelle louper le coche, alors qu’un vrai potentiel se cache derrière le concept de base, à la condition d’y aller à fond. On aurait pu imaginer des courses sur les vrais circuits officiels avec les tracés véritables, mais intégrant des bonus farfelus, ou bien à l’inverse les vraies voitures de F1, parfaitement modélisées, avec des pilotes représentés de façon réaliste et très premier degré, sur des circuits invraisemblables avec des sauts et des loopings ! Tout cela aurait pu tourner avec un niveau de réalisation équivalent au dernier épisode de F1, même avec une repompe totale des circuits ou des voitures ! Il y avait vraiment matière à faire quelque chose d’original, mais ce n’est pas ce qui a été retenu…