Cela fait quelques années que je le vois dans votre regard. Au fond de vous, une immense tristesse grandit de jour en jour, ne pouvant faire abstraction des affres du temps sur votre amour de jeunesse. Vous l’aimez toujours comme au premier jour, mais pourtant vous avez du mal à passer du temps avec lui. Ses textures baveuses vous sautent aux yeux, de larges bandes noires l’accompagnent sans arrêt et son visage reste flou, grossier. Vous ne savez pas comment faire renaître la flamme qui vous consommait il y a quelques années de cela. Heureusement, le jeu vidéo a inventé la chirurgie esthétique pour vieux titres, un lifting plus ou moins grossier capable de redonner une seconde jeunesse à nos amours passés. Mais comme pour notre compagne, compagnon, le résultat dépend du talent de celui qui opère...
Doom toi-même d’abord !
La mode est aux remakes HD de grands et vieux titres et Doom n’échappe pas à la règle qui tend de plus en plus à se généraliser sur nos consoles. ID Softawre nous offre un Doom 3 tout droit sorti de l’enfer avec un tout joli lifting HD pour nos écrans larges. Pour les deux/trois au fond de la salle qui ne connaissent pas Doom... Non arrêtez, ne les huez pas les pauvres, ils ont dû se tromper de site. Pour la culture générale de ces énergumènes, sachez donc messieurs que Doom fut l’un des plus gros succès du jeu vidéo des années 90. Sorti fin décembre 93, certains le montrent du doigt comme étant la cause de la baisse de productivité des universités américaine durant l’année qui suivit. Un logiciel permettant de le supprimer des machines comme n’importe quel virus avait même été développé. Doom était le successeur de Wolfenstein 3D et est devenu par la suite une véritable référence du genre FPS (jeu de tir à la première personne) et est même devenu le nom utilisé pour décrire le genre en tant que “Doom-like”.
Doom narrait la virée, dans un univers futuriste de science-fiction, d’un space-marine dernier survivant de son escouade, devant fermer les portes de l’enfer accidentellement ouvertes. Cette aventure était ponctuée de combats acharnés contre des cohortes de monstres arrivant par dizaines dans des niveaux immenses bardés d’armes et de passages secrets. Le succès du jeu fut tel qu’il fut suivi peu de temps après par Doom II : Hell on Earth puis par diverses extensions. Curieusement il fallut attendre 10 ans avant de voir la suite tant attendue de ce phénomène vidéo ludique avec le bien nommé Doom 3.