Le célèbre agent secret britannique est de retour au cinéma avec Skyfall qui est sorti sur nos écrans ce vendredi 26 octobre. Premier film de cette grande saga à ne plus être tiré des fameux livres de Ian Flemming, Activision nous propose pour l’occasion de nous replonger dans les épisodes parmi les plus marquants de la série James Bond à travers le jeu 007 : Legends. Dans la peau de Daniel Craig, dernier James Bond apparu à l’écran, vous aller revivre les missions les plus impossibles (pour le jeu de mot) de l’agent secret, telles que Goldfinger ou bien Moonraker, le tout réactualisé au goût du jour.
Permis de tuer
- Les héros seront tous de la partie...
Dans ce nouveau titre FPS du célèbre agent, il vous est proposé de revivre les missions de 5 de ses films à savoir : Goldfinger, Moonraker, Permis de Tuer, Au service secret de sa Majesté et enfin, Meurs un autre jour, qui sont pour certains des fans les meilleurs films de la saga. Et terminer toutes ces missions débloquera, si vous l’acceptez, les missions associées à Skyfall, prochain film à paraître sur vos écrans. Cette liste nominative promet (si vous en avez un souvenir assez précis) de nous faire parcourir de nombreux environnements, variés qui plus est, allant de décors d’Amérique du Sud aux glaciers d’Islande. Il en est malheureusement tout autre en réalité : seulement deux missions pour chaque film, c’est vraiment peu. L’intrigue est, bien entendu, réécrite pour les besoins du jeu et perd pratiquement toute crédibilité lorsque la comparaison est faite avec les films, bien évidement. Et puis, deux missions seulement par épisode, autant vous dire que cela vous fait le film en accéléré ! Les scènes ajoutées pour justifier certaines phases de jeu sont bien ridicules à côté de celles empruntées directement aux films qui sont déjà elles, très légères. C’est aussi le jeu des adaptions vidéoludiques des films favoris du public et on les attend au tournant, rarement émerveillés, les joueurs se trouvent très souvent déçus. Dans le cas présent, toutes les missions sont réactualisées au goût du jour, pour coller avec le personnage de Daniel Craig, que ce soit pour les armes, gadgets ou décors. L’idée se veut très bonne et aurait mérité d’être un peu plus poussée tandis que dans le jeu, cette remise au goût du jour se trouve être plus anecdotique qu’autre chose. Et là encore il y a à redire, les décors sont étonnement tristes, sans âme. Les couleurs et courbes à l’écran sont parfaites mais ici, c’est le principe « tu me dessines une chaise, un bureau, une caisse et on remplit tout un immeuble avec ». La redondance des éléments de décor est affligeante à ce niveau avec un nombre non négligeable de zones « culs-de-sac » mais on arrive tout de même à éviter un effet couloir dans le jeu, qui aurait sûrement porté un coup fatal au titre.
- ...ainsi que les zéros !!
Finalement, le côté exploration se voit entravé par des niveaux navrants, où vous remarquerez le moindre détail, objet à récolter, du fait qu’il jure tout simplement avec ce décor sans vie.
Dangereusement vôtre
Après avoir décrit un univers décevant en termes de scénario ou d’environnements vient un autre point critique, celui de la maniabilité. 007 Legends sera facile de prise en main avec un gameplay standard pour un jeu de type FPS. Passer des gadgets aux armes pourra poser problème à certains avant un léger temps d’adaptation mais certainement ce qui fâche le plus ici, c’est l’imprécision de la visée, qui souffre d’un étrange décalage. Pourvu d’une visée automatique telle qu’on peut l’apprécier dans un Call of Duty par exemple, le jeu ne parvient pas toujours à respecter le ciblage d’une cible, pour viser tout à côté à la place. Pire, il y a un décalage entre la pression de la touche correspondante et le jet de grenade effectif, inutile de vous cacher que cela vous coûtera vos jambes plusieurs fois ! Encore un point troublant, le sprint par pression du stick analogique, ne dure que deux secondes. Non pas que notre agent du MI-6 soit nul en course, c’est simplement qu’il préfère sprinter par à-coups, mais c’est sûrement là encore un truc d’espions, comprenez…
