Au global, Supreme Commander 2 offre un gameplay accessible, rapide à prendre en main, qui pourra convenir aux débutants tout en donnant satisfaction aux habitués. Les parties sont rapides (les premières missions ne durent pas plus de 20 minutes), rythmées, et pour tout dire bien agréables à jouer.
Un pas en avant, trois pas en arrière
Le premier jeu souffrait sur Xbox 360 d’une réalisation qui n’était pas au top, et qui entachait l’expérience de jeu. Supreme Commander 2 corrige nombre des défauts de son prédécesseur, et offre en particulier une fonction zoom spectaculaire sur la carte et très fluide. On recule pour avoir une vue d’ensemble du champ de bataille très vite, puis on plonge vers la zone qui nous intéresse. Fluide et précis, le zoom fait des merveilles. Les cartes en elles-mêmes sont souvent relativement vides, mais le graphisme dans son ensemble est de qualité, avec un soin évident apporté aux unités, même si certaines se ressemblent un peu trop. Les effets spéciaux (boucliers, explosions) sont nombreux et font le spectacle au cœur de la bataille. Enfin, l’animation de l’ensemble n’est presque jamais prise en défaut, participant à la fluidité générale. Tableau presqu’idyllique, si ce n’est des défauts qui sont tout de même problématiques. La banalité de l’environnement sonore n’est pas vraiment le problème, même s’il y a des chances que les dialogues imposés de la campagne vous tapent sur les nerfs. Le souci vient plutôt de l’IA, que ce soit celle de vos adversaires ou de vos unités. Vos ennemis montrent bien peu d’agressivité. S’ils défendent correctement leurs positions, ils n’attaquent que rarement votre base, et quand ils le font c’est avec une force de frappe qui ne vous inquiétera pas longtemps. Ainsi on a dans la majorité des missions tout notre temps pour installer une base, installer quelques défenses pour avoir la paix, et mettre en place une armée imposante pour lancer des assauts meurtriers et dévastateurs…mais bien peu stratégiques. En Normal, seules les missions de la dernière faction, les Cybrans, peuvent poser des problèmes. Les joueurs expérimentés ont tout intérêt à immédiatement jouer en difficile. Ce comportement très casanier des adversaires est regrettable, car le dynamisme du jeu, pourtant un atout, en souffre. Peut-être encore plus gênant, nos unités n’en font parfois qu’à leur tête, et il est fréquent, quand vous envoyez une troupe à un endroit, qu’une ou plusieurs unités décident d’emprunter un autre chemin et partent se perdre on se sait trop où. De la même façon, elles peuvent se retrouver coincées entre deux de vos propres bâtiments, même quand vous avez l’impression de leur laisser de la place. Des bugs qui ne changent pas forcément le cours d’une bataille engageant une centaine d’unités, mais qui agacent quand même.
Le Commander du live
Mieux vaut avoir terminé la campagne solo, ou s’être bien entraîné dans le mode escarmouche avant de rentrer dans l’arène en ligne. Divers modes de jeu sont proposés, mais reviennent toujours au même : gagner du terrain et éliminer l’adversaire ! La première bonne chose, c’est que je n’ai observé aucun lag dans les parties en un contre un, et pas plus que de légères lagouilles (oui, oui, lagouille, ça existe. Depuis aujourd’hui seulement, mais ça existe) dans les parties à deux contre deux. En ligne, il faut avoir d’excellents réflexes et ne pas perdre son temps. Bien savoir dès le départ ce qu’on va faire et quelle stratégie on va adopter.
En effet, contrairement au jeu en solo où l’IA reste dans un certain périmètre, c’est une tout autre histoire contre un humain ! Lui n’hésitera pas à venir vous réduire en miettes si vous traînez dans votre base ! Le rythme est donc très élevé, et il faut jouer du zoom en permanence pour surveiller ce que fait l’adversaire et ne pas être surpris. Une mauvaise tactique, et la partie peut se solder rapidement par une défaite. Les retournements de situation sont fréquents, et une position dominante peut être réduite à néant si votre adversaire utilise la bonne amélioration au bon moment. Ce sont les parties à deux contre deux qui sont les plus amusantes et les plus intenses. Elles demandent une bonne coordination avec votre associé pour bien se répartir les tâches et permettent les stratégies les plus élaborées. Il faut sans cesse se parler pour s’informer de l’évolution de la situation et réagir au quart de tour, et rapidement on s’amuse beaucoup, partageant l’excitation de la victoire proche ou l’affolement face à la défaite qui se profile.