Porter un jeu de société sur console peut sembler être une drôle d’idée. Après tout, ce sont déjà des jeux, on peut les sortir, les installer, se mettre autour d’une table et y jouer. Pourtant, certains jeux sont passés avec succès de l’autre côté de l’écran (Carcassonne, par exemple), donc pourquoi pas ?
Comme à la maison. En moins bien
Quand on commence à jouer à Monopoly, la première chose qui frappe, c’est la simplicité du menu : partie classique, Monopoly Richissime, ou mini-jeux. La partie classique porte très bien son nom, puisque c’est exactement comme « en vrai ». On a le choix entre deux plateaux de jeu, le plus connu, et un plateau monde, et l’apport de la version vidéo ludique se résume à l’ajout de nouveaux plateaux qui se débloqueront au fur et à mesure des parties, histoire de varier légèrement les plaisirs (plateau sucreries, plateau jungle, plateau à fromage, etc…), sans pour autant modifier en aucun cas la façon dont se déroule une partie. Vous jouerez forcément à 4 joueurs que ce soit avec des partenaires ou contre la console. Le plateau est vu du dessus, et après chaque lancer de dé vous aurez droit à une petite animation illustrant la progression de votre pion, et ses conséquences. Vous pourrez acheter une propriété si celle-ci n’est pas encore occupée, proposer des enchères, ou bien vous devrez vous acquitter d’un loyer. A la fin du tour, vous aurez la possibilité d’échanger vos propriétés avec d’autres joueurs, de construire des maisons ou bien d’en vendre. Toutes les actions sont accompagnées d’un commentaire de M. Monopoly, commentaires qui vont très vite vous casser les pieds, et qui se paient le luxe d’être parfois désynchronisés avec « l’action » présentée. La partie se termine quand il ne reste plus qu’un seul joueur, les autres ayant fait faillite. Et c’est tout. La maniabilité n’est pas extraordinaire, le jeu semblant tout droit importé du PC et conçu pour une souris : vous serez donc obligé de rester avec vos enfants pour les aider s’ils ont moins de 8 ans.
L’autre mode de jeu, plus original, tire déjà un peu plus parti du format. A chaque tour quatre dés sont lancés. Les joueurs participent alors à des mini-jeux, et en fonction de l’ordre d’arrivée, choisissent quel dé ils vont utiliser. Le nombre indiqué par le dé correspond au nombre de cases qui vont être occupées aléatoirement par le joueur pour le tour, ce qui lui donnera la possibilité d’acquérir de nouvelles propriétés, ou bien l’obligera à en donner à ses adversaires. Ces parties, plus courtes, sont également nettement plus dynamiques. Les rues changent sans cesse de propriétaire, et les retournements de situation sont nombreux. Mais ne nous y trompons pas, la part de stratégie est bien maigre, et c’est bien la chance qui déterminera à 80% la vainqueur. Pas très grave si les mini-jeux étaient amusant, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Ils ressemblent à des jeux flash mal réalisés, et la maniabilité très discutable d’une partie d’entre eux vous lassera très vite.
Heureusement, il y a toujours la possibilité de se faire un bon vieux Monopoly avec des gens du monde entier en se connectant au Xbox live, et c’est après tout le véritable apport qu’on peut attendre de ce jeu ! Sauf que…justement, il n’y a pas de jeu en ligne ! Personne ne pourra croire que c’est pour des raisons techniques ! Le seul véritable intérêt qu’aurait pu avoir ce jeu de Monoply sur Xbox 360 vient donc de s’envoler en fumée.
Inutile de s’attarder sur un détail technique du jeu ou d’en parler plus longtemps, une seule phrase devrait suffire. Monoploy : Edition Classique et Monde est une bonne adaptation du jeu de plateau, très fidèle au jeu d’origine. Tellement fidèle qu’elle n’apporte rien par rapport au vrai jeu, et ne se justifie donc en rien.
Bilan :
On a aimé :
- Euh…le jeu existe
On a pas aimé :
- Devoir le tester
- Soporifique
- Moins bien qu’en vrai
- Même pas jouable en ligne
Ouais ! J’ai un hôtel !
D’un côté, c’est une excellente adaptation du jeu de plateau, puisque le jeu est rigoureusement identique sous tous ses aspects. Mais l’absence totale de valeur ajoutée liée au support rend l’existence même et l’intérêt de ce jeu très discutables.
