Sin
Chaque combat gagné vous octroiera une note et un rang. Ces derniers ne serviront pas à grand chose si ce n’est la frime et la très légère influence sur le butin remporté. Mais le plus intéressant est le gain de Points de compétence. Ces derniers vous permettront de faire évoluer vos personnages et de leur apprendre de nouvelles compétences et techniques. Appelé Crystarium, ce système ressemble un peu au sphérier de Final Fantasy X, à savoir que vos personnages n’ont pas de niveaux, mais la dépense de points vous permettra d’avancer sur un chemin jusqu’à une nouvelle caractéristique, et ce jusqu’à épuisement de vos points. Il vous faudra re-combattre pour en gagner à nouveau.
Si vous, vous ne possédez pas de niveau, sachez que votre matériel, si. Vous pourrez en effet, une fois l’option débloquée faire évoluer vos armes et équipements aux points de sauvegarde en utilisant les objets remportés ou achetés aux boutiques en ligne. Et oui ! Pas de village et encore moins de boutique à l’ancienne ! Le choix du leader est imposé durant les deux tiers du jeu. D’ailleurs, les équipes elles-mêmes vous seront imposées durant les deux tiers du jeu, très souvent des équipes de deux personnages, ce qui est assez limité pour établir des stratégies et des dégâts efficaces. Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose imposée, puisque le jeu en lui même est très linéaire, et vous aurez réellement un soupçon de liberté à partir du 3ème DVD, le 11ème chapitre (sur 13) ouvrant encore plus de liberté avec des quêtes annexes sous forme de missions non-obligatoires.
Vous avez bien entendu, le jeu est très linéaire et dirigiste sur sa quarantaine d’heures (voire plus selon votre manière de jouer), mais en soi, est-ce un mal ? Pas forcément. Il n’en reste pas moins que l’histoire est bien racontée, malgré une mise en scène trop hachée à cause de trop nombreuses cinématiques trop rapprochées et pas forcément utiles. Du genre, je fais 5 pas, une cinématique, fin de la cinématique, 10 pas et rebelote pour voir une deuxième couche de la même chose. C’est probablement le manque évident de rythme qui marquera les joueurs et les découragera de finir le jeu. Mais ceux qui s’accrocheront verront enfin leurs efforts récompensés puisque le jeu allant réellement crescendo avec un départ très, mais alors très soporifique et pardonnez l’expression, chiant, pour avancer dans une sorte de machine qui va de plus en plus vite et qui devient de plus en plus intéressante.
A se demander des fois pourquoi le jeu est aussi long, puisqu’amputé des 20 premières heures, qui correspondent à une sorte de tutorial géant pour badauds ne sachant pas assimiler deux informations en simultané, couplé avec la mise en place des divers éléments scénaristiques, on aurait eu un jeu sans réelle baisse de rythme ou d’intérêt. Raconter une histoire est une chose, mais ne pas ennuyer ses joueurs durant la mise en place de tous les éléments en est une autre. Et là, le deuxième élément est très mal maîtrisé. Et ce n’est pas la qualité technique du jeu qui va empêcher l’ennui et le désarroi durant ce long moment de frustration.