Test - Enemy Front

«L’ennemi c’est lui !» , - 2 réaction(s)

Les éditeurs et développeurs de chez CI Games viennent de sortir leur dernier FPS nommé Enemy Front. Il est distribué par Square Enix, a été développé avec le moteur de jeu CryEngine 3 et est annoncé avec des effets visuels à couper le souffle, des environnements très dynamiques, ainsi qu’un très grand panel de possibilités pour accomplir les missions. Le tout offrant au joueur un gameplay richement interactif qui, de plus, s’éloigne des standards trop linéaires et scriptés. Sur le papier ça donne envie. On va voir s’il en est de même à l’écran.

En route pour la joie

Si le jeu ressemblait à ça, on l’aurait trouvé beau

On incarne Robert Hawkins, un correspondant de guerre Américain qui narre l’histoire des résistants auprès desquels il a combattu le Troisième Reich nazi durant la Seconde Guerre mondiale. L’histoire nous emmène de la France à Varsovie, en passant par la Norvège et nous permet de participer à des batailles et de croiser des personnages de la résistance tels que Lucie Aubrac.

Le constat est sans appel. C’est un fiasco général !

Avec un pitch tel que celui-ci, il y avait de quoi faire un très bon jeu de guerre, assorti d’une intéressante démarche historique et culturelle, ce qui ne gâche rien. Oui mais voilà. Une fois que l’on a choisi sa difficulté entre les trois proposées, et passé les premières heures de jeu, qui n’en compteront pas plus de 12, le constat est sans appel. C’est un fiasco général ! Même si le jeu sort sur Xbox 360, cela fait très longtemps que l’on n’avait pas vu quelque chose d’aussi moche. Pour imiter les tremblements dûs à des explosions, on a droit à des saccades de l’image, un effet digne des montages les plus mauvais des nanars de série Z. Les décors sont vides et fades, le design est digne des jeux sortis il y a au moins 10 ans. Qui a fait le développement avec le CryEngine ? Steve Wonder ?

Vas-y fait péter !

Mes bras, rendez moi mes bras !

Le jeu se déroule sous forme de missions principales (au nombre de 16), rejouables pour les masos. Il y a également des missions annexes, comme par exemple : aller sauver la femme d’un homme qui vient de décéder, ou encore faire sauter des véhicules ennemis. Cependant, même si on nous fait miroiter la possibilité de pouvoir passer partout et intervenir comme bon nous semble, on se retrouve obligé de suivre des chemins tout tracés dans des environnements particulièrement petits. On reconnaîtra toutefois que plusieurs trajets sont (parfois) possibles, et que l’on pourra choisir entre le mode bourrin ou furtif. Mais quelle importance ? Comme le jeu est horrible, avec ses feuillages en 2D et ses textures fadasses, on aura vite fait de choisir uniquement ce qui nous permet d’arriver le plus vite au bout de chaque mission. Ce qui permettra, au passage, de reposer nos yeux d’un doublage labial totalement raté, d’un aliasing prononcé, de sauts de frame-rate et d’un joli clipping.

Même les explosions de véhicules ou décors sont ridicules.
Là aussi c’est plus beau que in-game

En difficulté moyenne, l’IA est aussi efficace qu’une moule collée à son rocher, ou à un mouton qui fonce droit sur un mur. Ce qui a pour avantage, une fois que l’on a été repéré, d’attendre tranquillement que les ennemis viennent vers nous et de les tirer comme des lapins (c’était la minute animaux et compagnie). On en arrive à se demander quel défaut n’apparaît pas dans ce jeu. Même les explosions de véhicules ou décors sont ridicules. D’ailleurs, pour celles du décor, elles n’ont lieu que lorsque c’est prévu. Sinon, on ne pourra même pas faire un trou dans une porte en bois. Avec tout ça, il est impossible de s’intéresser à l’histoire mal narrée, qui elle aussi est d’un intérêt des plus limités.

Un multijoueur désertifié

Le screen est joli. In-game c’est moche

Pour essayer de ne pas définitivement perdre la vue avec ce solo graphiquement archaïque et parsemé de bugs en tout genre, on s’oriente vers le multijoueur. Ce dernier comprend 3 modes : Match à mort, match à mort par équipe et transmission radio. Le tout sur 4 cartes, avec la nécessité d’avoir 8 joueurs sur les 12 autorisés pour pouvoir débuter une partie. C’est grâce à ce dernier point, que l’on ne jouera quasiment jamais, voire jamais, à autre chose qu’au match à mort. Le jeu étant tellement vilain et les cartes si ridiculement petites, que personne ne va venir perdre son temps ici. Rien que les parties les plus fréquentées ne sont pas complètes. Même en vendant le jeu à 40 €, ça reste trop cher pour tous les défauts contenus dans ce titre. C’est à se demander si les seuls joueurs que j’ai croisés ne sont pas les développeurs.

Bilan

On a aimé :
  • Quand ça s’arrête
  • Rien d’autre
On n’a pas aimé :
  • La pauvreté des décors
  • Une IA totalement à l’ouest
  • L’aliasing, les baisses de frame-rate, le clipping,....
  • En fait, tout
Passez votre chemin

Il est toujours désagréable d’avoir à malmener un jeu dans un test, sachant le temps et l’argent employés pour qu’il voie le jour. Cependant, avec Enemy Front, il est quasiment impossible de faire autrement, tant les défauts du titre sont importants et nombreux. Des décors, des explosions et une IA dignes d’un jeu sorti au début de la Xbox 360, couplés à des bugs, une narration quasi absente accompagnée d’un doublage labial horrible, auront vite fait de décourager les joueurs. On ne peut pas souhaiter que tous les jeux soient magnifiques, mais là, en 2014, même à 40 €, on ne peut décemment pas cautionner un tel résultat. Le prochain jeu de CI Games, Lord of the Fallen, est attendu sur les consoles nouvelles génération. On souhaite sincèrement qu’il permette de faire oublier ce massacre.

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Enemy Front

PEGI 18

Genre : FPS

Éditeur : CI Games

Développeur : CI Games

Date de sortie : 13/06/2014

Prévu sur :

PC Windows

2 reactions

SuperNael

26 jui 2014 @ 15:57

Quel gâchis :(

Rapace66

26 jui 2014 @ 22:27

J’espère que c’est pas eux qui vous ont envoyé le jeu haha.