Dure est la vie de délinquant, de petites frappes, de malfrats, de gangsters, de mafieux de nos jours. Pas un instant ne passe sans que l’on se retourne pour voir qui veut vous tuer/arrêter/couler dans du béton. Et je ne parle même pas des nombreux soucis quotidiens tels que dealer avec des mecs flippants, tabasser une pute qui rapporte plus rien, racketter les sorties d’école, les nouvelles lois du gouvernement pour pomper tout notre fric gagné avec difficulté. Non, ce n’est plus la vie de rêve que c’était avant. Heureusement qu’il y a Saint’s Row : The Third, sinon j’aurai quitté ce domaine depuis longtemps.
Trois fois plus de filles à gros seins !
Saint’s Row : The Third se déroule plusieurs années après le deuxième opus. Les Saints possédant désormais la multinationale Ultor, leur expansion s’est faite rapidement et ce qui était autrefois le groupe de défense d’un quartier est devenu aujourd’hui, une véritable marque commerciale reconnue mondialement avec des produits dérivés, des magasins “Saints”, des films sans parler du fric et des fans qui vont avec. Heureusement pour nous que ce n’est pas cette surpuissance qui va les empêcher de se salir les mains eux-mêmes ! Et lorsqu’on est le numéro 1, on attise quelques jalousies qui prennent la forme ici du Syndicat, une puissante organisation criminelle composée de plusieurs gangs et qui règne actuellement sur la ville de Steelport, avoisinant Stillwater, fief des Saints.
Suite à un braquage de banque qui tourne mal, le Syndicat déclare la guerre aux Saints et vous vous retrouvez seul sur Steelport, sans argent et avec peu de contacts à l’extérieur, avec grave les boules de vous être fait avoir, d’avoir dû sauter d’un avion en plein crash et d’avoir perdu un être cher. Heureusement pour le joueur, vous êtes le genre à taper d’abord et discuter ensuite, ce qui ne veut dire qu’une chose : vengeance ! Vous allez faire couler le Syndicat, prendre le contrôle de Steelport et si au passage foutre le bordel un peu partout ne vous fait pas peur, il faudra y aller avec joie et sans retenue. Telle est la manière de faire des Saints : une violence gratuite et un humour pipi/caca suffisamment gras pour faire sourire. Le scénario se laisse suivre tout en proposant des missions très réussies et à la hauteur de la finesse légendaire des Saints. Petit bémol toutefois : le scénario est bien moins long que celui de Saint’s Row 2 et on perd totalement l’affrontement entre homérique entre les gangs qui régissent la ville et leurs chefs totalement barrés.
Le jeu vous proposera de créer votre personnage de A à Z avec un moteur plus performant que celui du précédent opus, qui était déjà monstrueux en la matière. Même si on peut regretter un choix plus restreint en termes de vêtements, chapeaux, pantalons, coupe de cheveux -avec la disparition de certains accessoires- et qui en plus ont la mauvaise idée d’être moins beaux (résolution plus basse, moins de détails) que leurs homologues du précédents opus. Quoi qu’il en soit, vous aurez de quoi faire de ce côté sachant que si votre personnage ne vous plaît plus, vous aurez toujours l’occasion d’aller lui refaire le corps chez le chirurgien esthétique.