Rod Fergusson quitte The Coalition (Gears) pour rejoindre Blizzard

«Et Gears 6 ?» le 6 février 2020 @ 08:002020-02-06T09:59:24+01:00" - 11 réaction(s)

Après Mike Ybarra, c’est maintenant Rod Fergusson, responsable du studio The Coalition de quitter Microsoft pour Blizzard.

Annoncé sur Twitter, Fergusson quittera donc le studio de la franchise Gears en mars pour rejoindre Blizzard et superviser celle de Diablo. Une nouvelle surprenante après le succès de Gears 5 et l’arrivée de Gears Tactics le 28 avril 2020.

À partir de mars, je rejoindrai Blizzard pour superviser la franchise Diablo. Le départ est difficile car j’aime notre famille Gears, les fans, tout le monde à The Coalition et Xbox. Merci, ce fut un honneur et un privilège de travailler avec vous tous.

Le parcours de Fergusson a débuté en 2005 quand la franchise Gears appartenait à Epic Games avant d’être rachetée par Microsoft en 2014 où il a été nommé chef du studio The Coalition (précédemment appelé Black Tusk). Depuis, il a travaillé sur Gears of War 4 en 2016, Gears 5 en 2019 et enfin, Gears POP ! sur mobile et le prochain Gears Tactics sur PC (plus tard sur console).

J’ai commencé à travailler sur Gears of War il y a plus de 15 ans et depuis, ça a été la joie de ma vie. Mais maintenant, il est temps pour une nouvelle aventure. Je laisse Gears entre les bonnes mains de The Coalition et j’ai hâte que tout le monde joue à Gears Tactics le 28 avril.

Après un Gears 5 qui a su mettre en avant l’accomplissement technique de la Xbox One X en proposant du 4K/60fps, on espère que The Coalition arrivera à nous épater sur la Xbox Series X avec Gears 6. Pour l’instant, attendons de voir qui sera le remplaçant.

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11 reactions

Blondin

07 fév 2020 @ 12:30

The Coalition a su singer le travail d’Epic

En même temps Epic c’est un peu la chute libre depuis Gears Judgment, meilleur que ce qu’on a bien voulu dire, mais sans doute également moins bon épisode de la série. Après, Epic, c’est principalement Fortnite. Je continue à penser que le choix du nouveau studio était le bon.

Ensuite, qu’on aime ou pas, je pense que la direction prise par Gears 4 était la bonne ; quand tu reprend une ip culte, porte étendard de ta marque, et qui est également censée être commercialement rentable, tu prends des risques, mais tu assures aussi les bases en restant dans les canons de la franchise, sans tout ébranler. Je pense que Gears 4 a fait exactement ça : ils ont innové un peu (nouveaux héros, nouveau bestiaire, histoire, esthétique, narration...), tout en conservant les bases d’une ip ayant fédéré des millions de joueurs (gameplay, système de couverture, anciens personnages, fan service...). C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes, et à force de vouloir absolument révolutionner le schmilblick, on risque de se retrouver avec une version défigurée de l’idée de base. J’ai toujours pensé que Gears, comme d’autres ip (et contrairement à d’autres encore), tire sa beauté de sa simplicité. A vouloir ajouter des trucs à droite à gauche, on complexifie quelque chose qui n’en avait pas besoin.

Les TLoU et God of War ont eu des dév’ de quoi ? 5/6 ans ? Cette attente ne sera que bénéfique et créera un besoin avant même leurs reveal.

Possible. Mais pour certains ça aura l’effet inverse. Bon je ne parle pas de God of War, j’ai jamais aimé ce jeu, mais TLOU, j’ai carrément adoré le premier, j’étais donc super hypé par la suite, puis hypé, puis curieux... Et là ça fait tellement longtemps que je l’attends qu’au final, c’est triste, mais je m’en fous un peu de ce jeu. L’attente, c’est bien. Maintenant trop d’attente, c’est dangereux aussi, et c’est à double tranchant. Soit les gens finissent par s’en foutre, soit t’as pas droit à l’erreur.

Quand t’attends pendant vingt ans par exemple un Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, il a intérêt à être parfait. Parce que bon, j’ai pas spécialement envie de débattre du film, ça serait HS, mais même pour avoir grandi avec les trois premiers, j’ai tout de même trouvé le dernier, intrinsèquement, vachement sympa, pourtant il s’est fait défoncer. Pas parce qu’il était si mauvais, juste parce qu’il était pas à la hauteur des attentes. Et je vais même plus loin : il n’aurait de toute façon pas pu l’être.

Bref, je ne trouve pas le rythme de sortie des Gears si mauvais, au contraire : quatre lors de la gén 360, deux (et demi, si on compte le remastered du premier) sur cette gén, dont un carrément excellent, ça va. D’autant plus que c’est mon ip de constructeur (MS, Sony et Nintendo) préférée, j’ai pas tellement envie de la voir être mise en sommeil trop longtemps.

Alors que Gears est peut être pour moi une de mes meilleures licences. Le 5 est devenu clairement mon épisode préféré.

Je suis pas loin de penser la même chose ; je me suis (re) fait les 1, 2, 3 et 4, puis le 5, à la suite (faut croire que j’avais du temps en fin d’année dernière :’-)) ), et clairement j’ai adoré me refaire le 4, et j’ai été carrément scotché par le 5. De là à dire quel épisode j’ai préféré, c’est compliqué, mais ouais le 5 c’est quand même le dessus du panier.

Je n’ai pas compris toute cette « haine » sur Gears 4.

Je pense que pour certains c’était « pas assez innovant », pour d’autres ça a été le rythme qui a déstabilisé (j’ai, perso, apprécié cette construction crescendo, qui annonce le début d’un nouvel arc narratif, qui pose les bases, tranquillement, un peu le calme avant la tempête en fait) là où ils voulaient de l’action du début à la fin.

Perso le seul truc qui m’a « déplu » c’est son personnage principal (JD) un peu plat, forcément dans l’ombre gigantesque de son paternel, et des personnages secondaires un peu quelconques.

Bref, si on peut reprocher quelque chose à Gears 4, c’est à la limite d’avoir essayé de ne déplaire à personne (en aseptisant un peu ses persos par exemple) au lieu de suivre sa route sans se soucier du reste. Au delà de ça le jeu conserve d’immenses qualités.

Cela dit j’ai trouvé qu’ils ont fait un sacré taf sur l’écriture dans le 5 au niveau des personnages : certes c’est bien sur toujours caricatural (c’est Gears aussi, c’est dans le cahier des charges), mais JD prend une autre dimension, et gagne 80 niveaux de charisme d’un coup, Kait devient enfin intéressante, et Del gagne également sacrément en profondeur, passant du sidekick sympa mais sans intérêt au statut de vrai personnage. Et je ne parle pas de la construction du jeu en lui même, qui prend de vrais risques.

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