Test - Vidéoprojecteur BenQ X500i - La technologie au service du gaming !

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Fondée en 2001, BenQ est une société taïwanaise spécialisée dans la conception de produits numériques et est principalement connue pour la qualité de ses écrans et projecteurs vidéo. Consciente d’un marché du divertissement en plein essor, elle lance une opération séduction destinée aux joueurs et renouvelle sa gamme de vidéoprojecteurs, toujours dans l’idée d’allier le plaisir de jeu à la passion du cinéma. C’est dans cette optique qu’elle nous dévoile le modèle X500i 4K à focale courte, ce qui signifie qu’il peut projeter des images de grande taille même dans de petits espaces ! Son prix de vente est de 1 599 €.

Petite devinette, le saviez-vous ? Le nom BenQ regroupe les initiales du slogan servant de moteur à la société et signifie “Bringing Enjoyment N’ Quality to Life”, ce qui se traduit par “apporter de la joie et de la qualité à votre vie”. Si sur le papier cette promesse est alléchante, c’est avec enthousiasme et curiosité que nous avons tenté l’aventure. Mais le produit sera-t-il à la hauteur de nos espérances ?

Sobriété et légèreté

À l’unboxing, on découvre le vidéoprojecteur BenQ X500i bien protégé dans son emballage. Il est fourni avec une télécommande, un dongle Android qui nécessite un peu de travaux pratiques puisqu’il faut dévisser un cache en plastique à l’arrière de l’appareil avec un tournevis cruciforme pour sa mise en place, un câble d’alimentation, un guide de démarrage rapide, une déclaration réglementaire et une carte de garantie.

Il mesure 36,6 cm de long, 24,4 cm de haut avec une profondeur de 11,8 cm pour un poids assez léger de 3,6 kg, ce qui facilite sa manipulation.

Le produit est habillé d’une matière plastique rigide blanche, pour un style sobre et épuré. Avec à l’avant une façade noire et son bloc optique, il se fond en toute harmonie dans n’importe quel intérieur. Au-dessus de la machine, on constate la présence de deux molettes : une qui sert à ajuster la taille de l’image à l’aide du zoom manuel et une autre pour la netteté de l’image et sa mise au point. Trois petits pieds réglables sont intégrés afin de l’incliner selon les besoins, mais ceux-ci paraissent assez fragiles. Pour ceux qui le souhaitent, il est possible de le fixer au plafond, BenQ ayant prévu les emplacements nécessaires à cet effet.

Au niveau des connectiques, le produit comporte une sortie audio out, une prise RS 232, un port USB type A, deux ports HDMI 2.0b HDCP 2.2, un port HDMI avec fonction eARC, une sortie optique SPDIF et un port USB-C DP. On regrette qu’il ne supporte pas le Dolby Vision et qu’il ne soit pas doté de port HDMI 2.1, ALLM, et VRR, surtout pour un projecteur dédié au jeu, d’où une petite déception.

Il est compatible UHD 4K, 1440P, 1080P, HDR 10 et HLG. En revanche, pour la connexion internet, seul le Wi-Fi est disponible, dommage que l’on ne dispose pas d’un port RJ45.

Il est équipé de deux haut-parleurs et embarque le logiciel Android TV avec certification Google pour profiter de toutes nos applications favorites telles que Netflix, Amazon Prime Vidéo, YouTube et beaucoup d’autres disponibles en téléchargement.

Du fait de son poids plutôt léger et de son gabarit moyen, il trouve facilement sa place sur n’importe quel petit meuble, ce qui est un bon point. On peut le poser de façon classique sur le devant de l’image, ou bien au plafond (comme précisé précédemment), et on peut aussi le positionner derrière l’écran, mais cette configuration nécessite un écran de projection spécial.

Il est temps d’allumer le vidéoprojecteur et de configurer les premiers réglages grâce au menu qui est simple d’utilisation et accessible soit directement sur l’appareil, soit avec la télécommande. Nous apprécions d’ailleurs le rétroéclairage de celle-ci, très fonctionnelle pour une utilisation nocturne. On remarque néanmoins un petit temps de réponse lorsque l’on change de format entre le SDR et le HDR et quand on sélectionne un port HDMI.

À présent, il s’agit de configurer le trapèze 2D. La distorsion trapézoïdale se produit lorsque la projection n’est pas alignée perpendiculairement à la surface. Cette distorsion peut donner une apparence trapézoïdale à l’image projetée, où les côtés sont inclinés plutôt que parallèles. Attention toutefois, si l’on change les valeurs par défaut, la latence aura tendance à augmenter.

Si vous vivez dans un espace réduit, la courte focale est idéale car vous pouvez personnaliser l’amplitude des images et profiter d’une taille XL ! Cela implique que la distance de recul de l’appareil ne doit pas excéder les 2,20 m avec le zoom au minimum. Par exemple, une distance de 1,30 m permet d’obtenir une image de 2 m de largeur sur 1,13 m de hauteur, ce qui est bluffant.

Bienvenue dans la magie du DLP !

La puce DMD 0,65 contient des milliers de micro-miroirs qui peuvent s’orienter rapidement. Chaque micro-miroir représente un pixel de l’image projetée. Pour le modèle X500i, cette puce permet une résolution native de 1920x1080 pixels. Les micro-miroirs peuvent basculer très rapidement entre deux positions, réfléchissant ou bloquant la lumière ce qui permet de simuler une résolution plus élevée. Par exemple, il peut afficher 3840x2160 pixels, ce qui est considéré comme de la 4K. Pour générer des couleurs, la lumière passe par une roue chromatique. Cette roue contient des filtres pour les couleurs primaires : rouge, bleu et vert. En combinant ces couleurs, le vidéoprojecteur crée une image colorée à l’écran. En résumé, le X500i utilise des micro-miroirs pour projeter des images nettes et colorées, même avec une résolution native inférieure. C’est une technologie couramment utilisée dans les vidéoprojecteurs modernes.

Le vidéoprojecteur bénéficie d’une luminosité élevée à 2200 lumens, ce qui est agréable et permet de projeter une image qui reste lisible, même lorsque l’obscurité n’est pas totale. Bien sûr, en fonction des conditions d’ensoleillement et en l’absence de volets clos la journée, la perception de l’image sera altérée.

Le système d’éclairage a une durée de vie qui est estimée à environ 30 000 heures en mode économie et elle descend à 20 000 heures en mode normal. Une fois celle-ci atteinte, pas de panique, il suffit de renvoyer l’appareil chez BenQ pour remplacer l’ampoule, à vos frais, mais sans changer le projecteur, ce qui en fait un produit durable et écologique, ce qui mérite d’être souligné.

Des couleurs dans notre vie !

Au premier coup d’œil, on constate que la colorimétrie est bien étalonnée en SDR et en HDR et, selon vos préférences, il est possible de les paramétrer, restituant des couleurs très fidèles. Pour la température des couleurs, on dispose de trois options, chaud, normal, ou froid, selon ses goûts.

Pour la partie gaming, on dispose de trois modes d’images pour le HDR : RPG, SPG et FPS et, en fonction de l’option choisie, cela change la colorimétrie, le contraste et la luminosité. L’option FPS “crosshair” permet d’afficher un réticule de visée à l’écran pour plus de précision et de rapidité lors de nos parties. De plus, le paramètre “settingXchange” permet de télécharger des configurations de projection d’image prédéfinies par des experts et de les partager avec d’autres joueurs en ligne.

Plus on baisse la résolution de l’image, plus on augmente la fréquence et plus on gagne en input lag. On note par exemple qu’en 4K 60Hz on obtient 16,7 ms, en 1440P 120Hz on atteint les 8,3 ms et en 1080P 240Hz on descend à 4,2 ms. Nous avons testé des jeux qui demandent une dextérité importante, tels que Mortal Kombat et Elden Ring, et nous avons constaté une bonne réponse, ce qui est satisfaisant. En revanche, pour les joueurs compétitifs, la taille de l’écran trop importante et le taux de latence ne conviendront pas.

On se lance à la découverte de Pandora dans Avatar où l’exploration est sublimée par la taille de l’image et la colorimétrie. L’effet waouh est indéniable ! Même constat sur le titre Banishers Ghost Of New Eden, la richesse des paysages semble prendre vie et le contraste attire l’œil sur des détails passés inaperçus auparavant. D’ailleurs si vous l’avez loupé, notre test complet est toujours disponible ici. On apprécie les couleurs qui sont fidèles, le blanc est éclatant, mais le noir manque de profondeur. Cependant, il est utile de préciser que nous l’avons testé sur un mur blanc, le rendu sera donc optimisé avec une toile de projection.

Voici notre petit conseil : régler la netteté au minimum quand on joue sur la console avec le Gamma sur 2.2 ou bien sur le réglage BenQ et choisir le mode source de lumière en dynamique.

Quand le cinéma s’invite à la maison

Pour profiter du streaming, rien de plus simple, il suffit de se connecter à votre compte sur les applications déjà intégrées via Android TV et le tour est joué ! Pour les cinéphiles, vous pouvez visionner vos films préférés en branchant directement vos consoles de jeux ou bien votre lecteur Blu-ray. La lecture des films en 4K fonctionne très bien et l’image XXL procure la sensation d’être au cinéma.

Dans les menus, on a la possibilité d’upscaler en 4K les sources vidéo SD et HD. Selon les données du constructeur, la lecture des Blu-ray en 3D est possible, à condition bien sûr d’être équipés de lunettes actives (vendues séparément), ce qui n’est pas notre cas, nous n’avons donc pas pu tester ce format.

Une grande image, un petit son

L’acoustique est conçue par Trevolo et est délivrée par deux haut-parleurs stéréo de 5 Watts chacun. Le son fourni par ceux-ci est clair et assez précis, on entend bien les voix avec un stéréo binaural qui fonctionne correctement. Cependant, nous estimons qu’il sert d’appoint car il reste insuffisant par rapport à la taille de l’image projetée, d’autant plus qu’il sature à une puissance élevée.

Pour une meilleure spatialisation, il est préférable de le brancher en HDMI eArc, soit sur une barre de son, soit sur un système home cinéma. Lors de notre test, nous l’avons branché sur un ampli home cinéma de la marque Onkyo en 5.1.2 pour bénéficier d’une qualité audio optimale et en adéquation avec la taille de l’image, tout en exploitant le potentiel du Dolby Atmos et du DTS X pour une immersion totale et la différence est flagrante.

On se rend vite compte que le système de refroidissement est audible, de manière assez discrète en mode économique. En revanche, en normal et en dynamique, il se fait plus accentué et peut devenir gênant, d’autant plus si l’appareil est proche de vous. C’est vraiment dommage et cela nuit quelque peu à l’expérience, on aurait souhaité un bruit de fonctionnement plus silencieux.

Il s’agit presque d’un sans faute de la part de BenQ, le produit nous a conquis en répondant aux attentes des joueurs ainsi qu’à celles des cinéphiles. Si vous envisagez d’investir dans un vidéoprojecteur, nous vous recommandons l’achat d’une toile de projection, comptez pour cela un budget d’environ 700 €.

Pour les plus exigeants, il est préférable de le coupler à une barre de son haut de gamme (avec au minimum un caisson de basse et deux satellites arrière). Et, si vos finances vous le permettent, l’achat d’un ampli home cinéma reste le meilleur choix afin de profiter des meilleures conditions de projection et de l’acoustique pour un effet cinéma garanti.

Bilan

On a aimé :
  • Le produit adapté aux petits espaces
  • La simplicité d’utilisation
  • L’input lag faible
  • La colorimétrie agréable
  • La télécommande rétroéclairée
  • L’Android TV
On n’a pas aimé :
  • L’absence de port HDMI 2.1
  • Le Wi-Fi en seule option de connexion
  • Le bruit de fonctionnement un peu trop présent
L’union fait la force !

Le vidéoprojecteur X500i 4K à courte focale nous a séduit par son utilisation adaptée aux petites surfaces, sa colorimétrie agréable et sa simplicité d’utilisation. Nous avons apprécié qu’il embarque Android TV pour accéder au streaming en toute simplicité. Il peut être une bonne alternative au téléviseur le temps d’une soirée cinéma, en famille ou entre amis, et est le compagnon idéal pour des sessions de jeu plus immersives. Son faible input lag est l’un des meilleurs du marché dans sa catégorie de prix, ce qui en fait son atout principal. On espère juste que les prochains modèles seront équipés d’un HDMI 2.1 et de lumens qui atteignent les 2500.

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zorglub

10 mar 2024 @ 16:19

BenQ c’est du bon matos, en vidéoproj. Ca fait 5 ou 6 ans que je possède un W2000 (1080p) que j’utilise pour du home cinéma (bluray, bluray4k et Apple Tv+) et j’en suis vraiment très satisfait, pour ce qui est de la qualité de son image (vraiment typée cinéma).

J’entends bien son bruit de fonctionnement, mais dans l’ambiance d’un film d’action, ce n’est pas gênant, je l’oublie rapidement.