Test - Casque filaire Teufel : Zola - I’m sexy and I know it

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Teufel est une marque connue et reconnue spécialisée dans l’équipement sonore haut de gamme et proposant habituellement des produits de grande qualité. Créée en 1979 à Berlin, il nous faut obligatoirement passer par leurs boutiques spécialisées ou via internet pour se procurer les produits de la marque.

S’ils ont déjà fait une entrée remarquée dans l’univers de l’audio nomade en lançant un casque à réduction de bruit active avec un rendu sonore équilibré et diablement maîtrisé, leurs produits sont malgré tout moins répandus que ceux de certaines marques grand public. Ceci explique en partie que leur première production dédiée au gaming n’ait malheureusement pas réussi à se faire une place de choix parmi les joueurs et c’est pourquoi l’annonce de leur retour sur ce marché nous a immédiatement hypé.

Changeant la forme de sa proposition, la marque décide de toucher plus de joueurs en commercialisant un produit milieu de gamme avec son CAGE ONE et un autre équipement audio filaire plus performant et personnalisable avec le ZOLA, se situant dans une grille tarifaire à la limite du haut de gamme, ce dernier étant proposé à 129,99€. C’est sur celui-ci que nous allons nous attarder.

Dans mon sac, il y a

C’est avec une impatience non dissimulée que nous recevons le colis contenant le dernier né de Teufel. Comme à leur habitude, les produits de la marque allemande sont livrés dans des packagings très minimalistes. Simple carton marron arborant le nom et le dessin du produit, le tout imprimé à l’encre noire.

nous sommes directement frappés par la qualité des matériaux utilisés.

A l’ouverture nous découvrons trois boîtes basées sur le même modèle mais avec des tailles variées. La première et la plus grande, contient l’armature nue du casque et nous sommes directement frappés par la qualité des matériaux utilisés.

Niché dans un thermoformage en matière recyclée et recouvert d’un papier protecteur, l’arceau en plastique dur gravé au nom du fabricant, fait montre d’une étonnante souplesse et semble tout de même très résistant. Il est également réglable sur neuf positions grâce à ses extrémités métalliques faisant ainsi la jonction avec les écouteurs tout en assurant une résistance à l’épreuve du temps et permettant de l’agrandir à loisir pour que son utilisation corresponde à toutes les morphologies.

Sous ce même arceau est disposée une mousse molletonnée, revêtue d’un tissu respirant plutôt agréable au toucher. Grâce à cela et couplé au poids du casque qui n’atteint qu’un léger 330 grammes, nous ne ressentons finalement aucune gène au niveau de la nuque lors des usages prolongés.

C’est finalement sous le rangement du casque que nous découvrons les différents câbles fournis et que nous avons notre première petite déception. Si les fils qui relient les écouteurs à l’arceau sont tressés, ce n’est pas le cas de l’ensemble des connecteurs qui nous paraissent même un peu cheap.

C’est notamment le cas de la clé usb/carte son faite d’un plastique peu qualitatif et permettant un son surround 7.1 uniquement sur ordinateur et dont nous reparlerons un peu plus tard.

Il en va de même pour la télécommande filaire qui nous permet de couper le micro à la volée ou d’augmenter et diminuer le volume du son. Celle-ci est idéalement située à trente centimètres sous notre oreille sur un câble d’un mètre cinquante reliant la manette au casque via un Jack de 3,5 mm. La petite surprise vient de la fiche côté visage qui une fois insérée pivote sur 90 degrés permettant de se bloquer dans l’oreillette et empêchant ainsi les mouvements du connecteur ce qui entraîne habituellement des bruits parasites pouvant être désagréable ou plus simplement une déconnexion lors de certains mouvements brusques.

Concernant le micro amovible fourni, rien de particulier à ajouter si ce n’est qu’il est également personnalisable avec une mousse de couleur sur l’extrémité comprenant le micro. Il peut se tordre à volonté grâce à une tige souple recouverte d’un tressage et transmet une voix claire et nette. Une petite marque nous indique la position idéale de positionnement face à notre bouche pour une installation facilitée.

C’est aussi dans cette boîte que se trouve le guide de démarrage. On y retrouve la liste du contenu et son utilité ainsi que les indications de montage qui vont s’avérer indispensables car, si le tout est bien pensé afin de rester efficacement en place une fois le casque assemblé, son montage n’est pas forcément des plus intuitifs.

Et c’est là que nous découvrons le contenu des deuxième et troisième coffrets. Le premier nous dévoile les coussinets aux couleurs choisies lors de la commande. De notre côté nous avons reçu la couleur Golden Amber et une armature Dark Gray pour un rendu plaisant à regarder et qui change de l’habituelle sobriété des casques gaming. Sachez d’ailleurs qu’il existe deux couleurs d’arceaux différentes, à savoir noire ou blanche et pas moins de six couleurs d’accessoires dont nous vous mettons une photo ci-dessous et pouvant être changés en fonction de nos envies du moment.

Les fameux coussins d’oreilles composés d’une mousse à mémoire de forme plutôt dense et recouverts du même tissu respirant que l’arceau épouse parfaitement les oreilles grâce à une ouverture de 40 mm de large par 60 mm de haut. Toutefois, les placer sur les oreillettes n’est pas la tâche la plus évidente, il faut en effet glisser un rabat élastique dans une fente très fine et tirer de l’autre côté en essayant ainsi de le glisser sur tout le tour de l’oreillette, le tout peut ensuite légèrement pivoter verticalement et horizontalement pour un plus grand confort.

Une fois sur la tête, le casque reste en place même lorsque nous exagérons largement les mouvements pour les besoins du test. Vous pourrez headbanger sans problème sur vos musiques de métal préférées. De plus, le port de lunettes n’est absolument pas une contrainte.

Si le matériel ne dispose en revanche pas de réduction de bruit active, la très bonne isolation des coussinets permet de se détacher de l’environnement extérieur et de vraiment se plonger dans nos parties. Mais cette excellente isolation a une contrepartie. Car si le tissu se veut aéré, après une session d’une heure et demi non stop nous avons tout de même vraiment chaud au niveau des oreilles.

Passons au dernier item. Les coques de personnalisations que nous trouvons dans le dernier carton. Aux couleurs des coussins et de la bonnette de micro, ces habillages faits de plastique et en dégradé, laissent apparaître le logo de la marque sur le dos du casque. Ils se clipsent et se déclipsent avec une grande facilité grâce à un fil, lui aussi tressé, qui passe en dessous et sur lequel il suffit de tirer pour en changer.

Même si cette personnalisation est un vrai plus encore trop peu répandu sur ce marché et qui a pourtant déjà envahi celui des manettes en permettant de renouveler régulièrement l’esthétique au gré des envies et sans pour autant changer entièrement de matériel, son coût peut en revanche être un frein car il faut compter 24,99€ pour les coussinets et la bonnette et 19,99€ pour une paire de coques. Autant dire qu’on ne va pas investir dans toutes les couleurs tout de suite.

Maintenant que nous avons fait le tour du propriétaire, il est temps pour nous de mettre la bête sur le banc d’essai.

Bass d’un ton

La marque nous présentant son petit nouveau, nous sommes surpris des possibilités vantées sur les fiches techniques, telles que d’écouter de la musique en haute qualité ou regarder films et séries avec un rendu réaliste.

Car oui, l’objet est compatible avec tous types de téléphones, consoles ou ordinateurs, ce qui en fait un outil résolument polyvalent.

Nous allons donc commencer par la partie qui nous intéresse le plus, à savoir, la partie jeu vidéo, puis nous allons bien entendu aborder l’ensemble des possibilités.

La première chose c’est que cette grande polyvalence nous fait nous questionner sur un point crucial ! La qualité sonore d’un casque coûtant 129,99€ peut-elle réellement être satisfaisante pour toutes ces éventualités ?

Côté Xbox première déception, le 7.1 n’est pas pris en charge, celui-ci passant par la clé USB fournie et disponible uniquement sur PC.

On visse l’objet sur nos oreilles et c’est parti pour Resident Evil 3 et le constat est sans appel. La spatialisation est excellente et nous permet de définir avec précision la distance de tel ou tel son. C’est aussi le cas de la clarté des plans sonores qui nous permet très facilement de différencier le bruit d’une branche d’arbre qui frappe de façon répétée à une fenêtre ou au bruit d’un zombie se cognant contre un mur de façon plus chaotique.

En revanche, ayant une préférence pour les casques au rendu neutre et reproduisant ainsi le plus fidèlement possible les pistes sonores enregistrées, nous sommes tout de suite alertés par la profondeur des graves que nous percevons, nous rappelant finalement ce que peut proposer une marque telle que Bose dans le domaine de la musique. Malgré tout, nous sommes clairement pris dans l’ambiance et entendre le tonnerre avec une véritable profondeur éclater au loin est un vrai bonheur. Le tout porté par des hauts parleurs de 40 mm maîtrisés qui n’ont vraiment rien à envier à certains casques proposant du 50 mm.

Se pose donc la question de la pertinence d’une telle signature sonore sur d’autres types de jeu. Nous lançons Forza Horizon 5 pour profiter du bruit des moteurs tout en musique. Et là, c’est tout de suite moins réussi. Le bruit du moteur est fidèlement retranscrit grâce au travail effectué sur le jeu mais les musiques sont étouffées dans le tout, même avec le paramétrage spécifique musique que propose le jeu. Dommage.

Idem sur Hollow Knight, les titres musicaux féeriques sont un peu étouffés, manquant ainsi de finesse et la quasi absence des aiguës et les médiums tendant plutôt vers les graves ne rendent malheureusement pas hommage au titre.

l’on a véritablement la sensation d’être en zone de guerre.

Pour finir, nous nous essayons à divers FPS et la magie opère de nouveau, les sons lourds sont présents de partout et l’on a véritablement la sensation d’être en zone de guerre. L’intensité des sons portant l’action, on s’est pris à lancer parties sur parties en oubliant quasiment le casque sur nos oreilles.

N’est ce pas ça la finalité d’un casque ? Se faire oublier au profit du jeu et nous immerger complètement dans l’action. Pari réussi !

Je n’ai pas fini !

Tournons nous désormais du côté ordinateur. Nous connectons la fameuse clé 7.1 fournie avec le matériel capable de prendre en charge le surround DTS X et téléchargeons l’application “Teufel audio center” pour ZOLA. 3

Sans tout cela, le son est évidemment identique au rendu console. Premier hic dans cette configuration. La longueur du câble ne correspond pas à notre setup. Rappelons que le fil ne mesure qu’un mètre cinquante et s’il ne pose pas de problème pour une manette ou un ordinateur portable, il en va autrement lorsque notre tour PC se trouve un peu plus éloigné.

Une fois le problème réglé, nous lançons l’application. Personnalisable à nos envies dans les mêmes coloris que le casque qu’elle accompagne, nous constatons malheureusement qu’elle ne propose rien qui ne peut être fait manuellement. L’activation et la désactivation du surround peut se faire directement sur la clé par une simple pression de bouton disposant d’une led indiquant son état. C’est également le cas du réglage volume ou de la mise en marche du microphone s’effectuant sur la télécommande filaire.

Si l’on prend note du fait de pouvoir déformer sa voix via l’une des quatres possibilités disponible à savoir canard, femme, homme, diable, l’on sait pertinemment que, passé l’amusement de la découverte, ces options ne seront jamais utilisées.

Finalement, là où l’application s’avère plus ou moins utile, c’est dans la possibilité de modifier l’égaliseur permettant ainsi d’opter pour des configurations sonores plutôt tournées vers la musique, les jeux, les films etc.

Dans les faits, si le casque est comme nous l’avons vu, parfaitement adapté aux jeux vidéo, il l’est beaucoup moins pour la musique. Concernant cette partie nous savons pertinemment que chacun ne réagit pas de la même façon aux signatures sonores des différentes marques.

L’avis que nous donnons ici sera donc purement subjectif mais nous trouvons un manque flagrant de vibrations sur certaines notes, les voix sont lourdes, l’on ressent énormément les basses et comme vu précédemment, le manque d’aigus et des médiums, plutôt tourné vers les graves, entraîne un manque de netteté et ne propose donc pas une expérience musicale aussi intéressante que la partie gaming. Que ce soit sur l’ordinateur ou sur notre téléphone nous faisons un constat identique.

Pour les plus sourds d’entre vous, il est important de préciser que même au volume maximum aucune saturation ni dégradation du son ne se fait sentir ce qui prouve la qualité du matériel interne utilisé par le constructeur.

au volume maximum aucune saturation ni dégradation du son ne se fait sentir

Nous nous sommes également essayés aux livres audio, le matériel ne générant aucun bruit blanc ni souffle, couplé à l’enrobage chaleureux du ZOLA donné aux voix, rend l’écoute fort agréable et nous a plutôt convaincus. Malheureusement ce n’est pas le cas pour les films où l’action prend le pas sur les voix et où l’on retrouve le même manque de lisibilité que pour l’écoute de musique.

Dernier élément et non des moindres, la promesse du 7.1. Après plusieurs essais, réglages et différentes configurations nous devons nous rendre à l’évidence, nous ne captons quasiment aucune différence en activant ou désactivant cette option. L’on se demande réellement si l’argument n’est pas purement marketing, le dernier né de Teufel faisant parfaitement le job sans cela et l’option n’étant disponible que sur pc.

Bilan

On a aimé :
  • La personnalisation…
  • La qualité des matériaux
  • L’absence de gêne et de raideur lors des longues sessions
  • La sensation d’être au coeur de l’action
  • Aucune saturation à haut volume
  • Le meilleur rapport qualité/prix du marché
On n’a pas aimé :
  • ...Mais au coût élevé
  • Un manque de lisibilité pour la musique
  • Le son surround trop discret
Ai-je été un bon casque ?

Le ZOLA de Teufel est un casque gaming qui brille face à la concurrence, proposant un son haut de gamme et un produit personnalisable à souhait tout en maîtrisant son tarif. Malheureusement l’autre face de la pièce est un manque de polyvalence car, même s’il peut se connecter à tout type de matériel, n’imaginez pas profiter de vos musiques ou films dans les meilleures conditions. Cela étant dit, si vous cherchez un casque d’une grande qualité de par ses matériaux ou du rendu audio tourné vers les jeux vidéo et vous immergeant à cent pour cent dans l’action, vous êtes au bon endroit.

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