Test - Exoprimal - Un jeu… préhistorique ?

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Annoncé pour la première fois en mars 2022, Exoprimal, développé et édité par Capcom, est sorti le 14 juillet. Inclus dès le premier jour dans le Xbox Game Pass, nous étions assez intéressés, suite aux nombreux trailers présentés par le studio japonais, de prendre le jeu en main pour exterminer des hordes de dinosaures. Aurons-nous droit à un nouveau Destiny ou au contraire à un nouvel Anthem (désolé de raviver ces douloureux souvenirs) ? La réponse maintenant.

Bienvenue sur Bikitoa

Exoprimal est un TPS (jeu de tir à la troisième personne) compétitif, uniquement en ligne et en équipe de cinq contre cinq. L’histoire se déroule en 2040, lorsque des dinosaures réapparaissent mystérieusement à travers le monde. Bien entendu, la race maîtresse de la planète ne souhaitant rien partager, il va sans dire que nous allons prendre les armes et renvoyer d’où ils viennent, ces envahisseurs qui ont déjà eu leur chance de régner. Heureusement pour l’Humanité, Aibius Corp. intervient avec sa technologie de pointe et surtout, à l’aide d’une I.A. de nouvelle génération : Léviathan. Celle-ci peut prévoir où les invasions de dinosaures se produisent et y envoyer des Exocombattants, le plus grand espoir de l’humanité, afin d’éradiquer la menace préhistorique.

Trois ans après la première invasion, une escouade nommée Hammerheads s’écrase lors d’une patrouille sur l’île de Bikitoa, à la suite de l’apparition d’un étrange tourbillon. C’est alors que le Léviathan oblige le pilote d’exosquelette Ace à participer à des jeux mortels contre d’autres Exocombattants et des hordes de créatures préhistoriques. Pourquoi, me dites-vous ? Nous le découvrirons au cours du jeu.

Lors du premier lancement du titre, nous sommes amenés à choisir l’apparence de notre joueur, mais aussi à nous inscrire sur le site de Capcom, avec l’aide d’un QR code, afin d’y obtenir un Capcom ID, indispensable pour jouer à Exoprimal. Une fois cela fait et après quelques cinématiques assez agréables à l’œil, nous débutons un court mais intense didacticiel nous expliquant les bases du jeu. C’est alors que nous retournons dans l’épave de l’aéronef où notre équipe nous attend, pour découvrir que cet endroit nous sert de hub principal.

Cinq choix s’offrent à nous, où nous passerons assez de temps à peaufiner nos réglages d’armures et découvrir l’histoire de ce titre. L’accueil permet d’accéder rapidement aux contenus recommandés par le jeu et de voir d’un rapide coup d’œil où nous sommes situés dans l’histoire.

La Simulation de guerre permet de lancer le seul mode de jeu disponible actuellement, Survie Jurassique, qui oppose deux équipes de cinq joueurs qui doivent accomplir des missions en affrontant des dinosaures, ainsi qu’un mode Entraînement. À la fin de chaque partie, nous sommes amenés à réaliser une mission finale, soit contre l’autre équipe, soit contre l’I.A. Ce choix est déterminé au lancement de la partie dans le hub et pour pimenter un peu le tout, nous avons le choix de nous en remettre au hasard, conférant ainsi un petit multiplicateur d’expérience.

Le Hangar nous donne accès à la personnalisation de nos exosquelettes et à notre apparence, mais nous en reparlerons un peu plus tard.

L’onglet Carrière regroupe notre niveau, pouvant aller jusqu’à cinquante, la possibilité de personnaliser notre carte de joueur en modifiant notre emblème et son arrière-plan, mais aussi les diverses récompenses liées aux accomplissements en mission. Le studio japonais a opté pour l’intégration d’un pass de combat, nommé Pass de Survie, allant jusqu’au niveau cinquante lui aussi. Sachez que les récompenses ne sont que cosmétiques, car nous gagnons uniquement des skins d’armes et d’armures ainsi que des emblèmes.

Enfin, Base de données recense notre progression dans l’histoire, car oui, le jeu est scénarisé. En effet, nous recueillons des données au cours des parties en Survie Jurassique afin de reconstituer l’histoire d’Exoprimal.

L’armure ne fait pas le moine

Comme promis, nous allons développer notre avis sur le contenu le plus important d’Exoprimal, nos exosquelettes. Au nombre de dix, regroupées dans trois catégories, les armures proposent différents types de gameplay, avec une bonne dose de variation, même au sein d’un même groupe. Nous pouvons en changer à tout moment afin de pallier aux diverses menaces, modifier la composition de l’équipe ou la stratégie adoptée, tout cela en cours de partie.

Pour la catégorie Assaut, Deadeye est polyvalent et facile à prendre en main. Zéphyr est spécialisé dans le corps à corps et nécessite une bonne prise en main pour compenser son blindage léger. Quant à Barrage, il est spécialisé dans les explosifs. Enfin, Vigilant permet de jouer en retrait avec des tirs à longue portée.

Passons maintenant à la catégorie Tank, qui vous vous en doutez bien, permet de bloquer un maximum d’attaques ennemies pour couvrir notre équipe. Grâce à l’armure Roadblock, nous pouvons déployer un bouclier augmentant la capacité de survie de nos coéquipiers. Krieger permet de stopper net les ennemis à l’aide de son arsenal et pour finir, Murasame dispose d’une lame gigantesque pour bloquer et contrer les attaques des ennemis.

Enfin, la catégorie Soutien dispose de trois armures, se révélant très importantes pour garder en vie nos petits camarades. Pour la première, Witchdoctor, nous avons le choix de réparer ou de booster nos alliés. Skywave permet de prendre son envol et d’interférer avec les déplacements ennemis et pour finir, l’armure Nimbus nous propose de mixer les soins et les attaques à l’aide de ses doubles pistolets.

Bien entendu, chaque exosquelette dispose d’un niveau qui augmente lors de son utilisation dans les parties de Survie Jurassique. Au nombre de cent, ceux-ci permettent de déverrouiller des emblèmes, Outils, Modules et BikCoins.

Les BikCoins sont une monnaie qui permet d’acheter des skins d’armures et d’armes, mais aussi des Outils et des Modules. Il faudra donc faire particulièrement attention entre la beauté et la performance !

L’Outil est une capacité interchangeable, permettant de se sortir de situations délicates, que ce soit offensivement ou défensivement. Tout dépend de notre type de jeu et d’armure.

Enfin, les modules sont des bonus passifs que nous pouvons appliquer à notre armure. Avec trois emplacements, il nous est possible entre autres de réduire le temps de recharge de l’outil, augmenter sa vitesse et sa santé, ou encore de modifier les attributs d’un outil. Seize choix s’offrent à nous pour optimiser au mieux notre armure, sachant que deux modules sont uniques à chaque slot. L’optimisation promet d’être compliquée ! Sachez enfin que chaque module dispose de cinq niveaux d’amélioration.

Un steak de dino pour dîner ?

Il est temps de vous parler du gameplay. En fait, il est assez simple et bien rodé, peut-être même trop… Le but consiste à se déplacer, à plusieurs reprises, vers des zones afin d’y occire quelques vagues de dinos. Bien entendu, ceux-ci deviennent plus nombreux et plus forts au fil du temps. Ces phases proposent diverses missions, telles que l’élimination d’un nombre précis de dinosaures, l’escorte d’un PNJ, des défenses de zones et enfin un mode assez intéressant, le sabotage du vortexeur, qui consiste à éteindre un appareil qui invoque continuellement des ennemis.

Arrive enfin la mission finale qui nous offre des variations de mode de jeu, comme l’escorte d’un cube de données, la prise et tenue de points clés, une variante de match à mort qui se veut être similaire au mode Élimination Confirmée de Call of Duty et pour finir le sympathique Assaut Oméga, qui consiste à charger un marteau en éliminant des dinos afin de détruire des obstacles et des cibles.

Rien de bien nouveau me direz vous, mais là ou Exoprimal se démarque des autres, c’est que l’I.A. Léviathan nous informe oralement et visuellement de l’avancée de l’autre équipe en temps réel, augmentant la pression à chaque nouvelle étape de la partie. Bien entendu, les plus rapides bénéficient d’un temps d’avance sur la mission finale, ce qui peut faire une grande différence pour la victoire.

Malgré le nombre assez conséquent de modes de jeu, il faut avouer qu’Exoprimal ne brille pas en termes de variation des environnements. En effet, seulement deux cartes sont disponibles, où certes, nous commençons à des endroits différents suivant les missions, au même titre que les parcours et les apparitions des dinosaures. Malheureusement au bout d’une vingtaine de parties, nous savons exactement quoi faire et où aller, augmentant très rapidement l’effet de redondance, l’énorme point noir de ce jeu. Même si le studio a déjà prévu dans sa roadmap du contenu fin juillet, puis en août, en octobre et en janvier 2024, il semble que le contenu initial soit trop léger pour permettre de maintenir les joueurs très longtemps sur ce titre. Est-ce la raison de sa disponibilité dans le Xbox Game Pass dès sa sortie ?

Du contenu au bord de l’extinction…

Passons maintenant à la prise en main d’Exoprimal. Elle est en vérité assez bonne et naturelle, si nous sommes habitués à ce genre de jeu. Le seul petit reproche que nous pourrions faire, c’est qu’il y a peu d’informations, notamment sur les pouvoirs des différents personnages. Heureusement, lors d’une session particulièrement difficile, sûrement car nos coéquipiers devaient regarder une série sur Netflix en même temps qu’ils jouaient, une crise d’énervement nous força à appuyer sur tous les boutons et… ô joie ! En appuyant sur la touche Bas du BMD, tout est indiqué ! Malgré ce petit désagrément heureusement ponctuel, les phases de combat s’enchaînent naturellement et généralement sans accroc.

En termes de direction artistique, le studio japonais a bien travaillé son sujet, mais sans plus. Malgré quelques rares effets de clipping, et encore il faut vraiment y prêter attention, le jeu est assez beau, au même titre que la fluidité. Pour ce qui est des cinématiques et des visages des protagonistes, nous sommes dans la moyenne visuellement.

Pour la bande son, c’est le flou complet. La musique des menus ne nous restera pas dans la tête, au même titre que durant les parties de Survie Jurassique. Mais le plus étrange vient du fait que l’I.A. Léviathan communique en français avec des intonations très artificielles, alors que toutes les cinématiques et dialogues en cours de partie sont en anglais sous-titré. Sans oublier les bugs de son au cours des cinématiques. Manque de temps ? De budget ? Pour un studio tel que Capcom, nous aurions souhaité un peu mieux.

Enfin, nous voilà arrivés à la rubrique des Chasseurs(euses) de succès ! Cette fois-ci, il n’y a aucune difficulté à faire tomber les trente-neuf réalisations du titre. Seul le temps sera votre ennemi car, Exoprimal étant un jeu uniquement multijoueur et que le contenu semble assez léger, nous vous exhortons à les accomplir au plus vite avant que le nombre de joueurs actifs ne devienne un vrai problème.

Testé sur Xbox Series X (version optimisée)

Bilan

On a aimé :
  • Les différents modes de jeu
  • La pression constante face à l’autre équipe
  • Les exosquelettes variés
  • La prise en main correcte
On n’a pas aimé :
  • Une redondance assez rapide
  • Une bande son plus que limite
  • Un manque cruel de contenu
Un jeu finalement moyen

Exoprimal avait de quoi séduire de par ses trailers rythmés. Malheureusement, après quelques heures de jeu, nous nous rendons vite compte que le contenu n’est pas au rendez-vous. C’est bien dommage car le jeu a un certain charme, sans pour autant être exceptionnel. L’idée très intéressante de mettre la pression sur les deux équipes au cours des sessions de jeu est vraiment bonne, au même titre que les différents exosquelettes qui nous ravissent. Mais le tout est très vite entaché par la redondance qui s’installe. Si le studio japonais ne s’investit pas rapidement, Exoprimal risque fort de finir comme les dinosaures…

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Exoprimal

Genre : Action

Éditeur : Capcom

Développeur : Capcom

Date de sortie : 14/07/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows