Startup Company est un jeu de simulation d’entreprise. Le but consiste à lancer son site web tout en gérant toutes les tâches annexes d’un dirigeant de start-up. Vous allez devoir rechercher des talents, embaucher et négocier des salaires, acheter des emplacements de publicité, mettre à jour vos serveurs et toute une kyrielle d’autres activités. Le concept est simple. Le principe semble un peu maso, car qui aurait envie de retourner bosser le soir après son boulot ? Mais juger de la bonne santé mentale de votre testeuse est un autre débat. Revenons à notre jeu.
Prêt pour une liste de reproches ?
On débute logiquement par un tutoriel et c’est déjà la première prise de tête. Notre première mission est donc de lancer un premier site web et d’embaucher au compte-gouttes les salariés adaptés aux besoins afin de créer les outils nécessaires au développement du projet. Et là, on se prend en pleine face l’ergonomie hyper compliquée du jeu. Il faut ouvrir et rouvrir ad nauseam tout un tas de sous-menus pour ordonner aux salariés d’effectuer des tâches. Cela devient pervers quand ces mêmes tâches proposent elles aussi des sous-menus à effectuer en priorité. On s’y perd, ça fonctionne mal, le tutoriel n’explique rien sur cette phase-là, c’est à nous de constater l’échec de nos missions et de comprendre pourquoi. Finalement, on clique des centaines de fois pour arriver à terminer une pauvre mission.
Par-dessus tout cela, parlons du temps. Quand on vous dit que le temps sera votre ennemi, ce n’est pas un avertissement comme dans certains jeux de simulation où il faut courir après lui. Non, là vous allez simplement attendre des plombes avant qu’une tâche s’accomplisse. Même en accélérant le temps au maximum. Le pire, c’est que les developpeurs le savent car dans le tutoriel, c’est indiqué noir sur blanc “et si pendant ce temps là vous n’alliez pas faire…” Et si on allait faire quoi ? Une tarte à la fraise ? Sérieusement, j’ai littéralement eu le temps de faire autre chose pendant que le jeu tournait… juste parce que c’est chiant. On s’ennuie à mort.
Côté graphique, c’est plutôt propre, dans le genre des Sims. Les animations demeurent un peu rigides mais on n’exige pas d’un jeu de gestion des hautes performances dans ce domaine. Par contre (vous me voyez venir avec un nouveau reproche ?), à la jouabilité désastreuse décrite plus haut s’ajoutent des menus très peu lisibles. On ne comprend pas ce qui est sélectionné. Le grisé des menus non sélectionnés est très peu visible. Idem concernant l’entourage des actions sélectionnées, on ne voit rien. Du coup on se trompe, du coup on recommence, du coup on s’énerve. L’expérience de jouabilité est donc aux fraises… comme ma tarte.
Et la manette, elle vole ?
Cerise sur le gâteau ? Une musique hyper répétitive qui tape légèrement sur les nerfs. Quand on ne comprend pas, quand on répète un geste et quand au final on finit par attendre bêtement devant son écran, l’ambiance sonore devient importante ! Et entendre des gens taper sur leurs claviers accompagnés d’une musique d’ascenseur qui tourne en boucle… Franchement, j’ai failli racheter une manette.
Donc option A : vous cliquez comme un malade dans un tas de sous-menus pour arriver peut-être à sortir une tâche. Option B : vous cliquez comme un damné sans bien voir sur quel menu. Option C : vous avez réussi à attribuer toutes les tâches (bravo !) et vous devez patienter une éternité.
Testé sur Xbox Series X
