Wave Break est le dernier jeu du studio indépendant japonais Funktronic Labs, spécialisé en jeux VR/AR. Composé de moins de dix employés, ses développeurs ont su acquérir en neuf ans de travail une petite réputation auprès des amateurs.
Cette fois-ci, ils reviennent avec une production plus conventionnelle : Wave Break. Sorti initialement en 2021 sur PC, le titre arrive enfin sur nos chères Xbox. L’occasion pour nous de profiter de son ambiance synthwave retro-80’s en compagnie de loutres mafieuses rideuses de bateaux. Kamoulox.
Mianimal Vice
Wave Break nous transporte dans un univers clairement inspiré des séries TV des années 80, Miami Vice en tête. Nous y incarnons dans un premier temps Big Pin, un ours criminel qui doit faire grandir son empire de la drogue.
Première déception : le scénario. S’il nous est promis un mode campagne, ce dernier n’est rien d’autre qu’une succession de niveaux où l’on doit remplir divers objectifs sans réelle intrigue construite. Certes, ce n’est ni le corps du jeu ni même ce qu’on attend de ce genre de production, mais l’ambiance, la direction artistique et le lore visuel nous promettent plus. Bien plus.
Outre quelques rares lignes de dialogues, rien ne vient jamais étoffer l’histoire et les protagonistes secondaires ne sont là que pour proposer des missions annexes anecdotiques.
Pour autant, l’ambiance dépeinte ici est clairement dans la “vibe” de ces séries old-school. La nostalgie nous prend aux tripes et nous pousse à continuer toujours un peu plus loin, dans l’unique but de découvrir quelles références sont dissimulées ici et là.
Tony Loutre : SkateBoating
Wave Break est un titre atypique. Il nous propose en effet… une simulation de skateboard. Ou, pour être plus précis, de SkateBOAT. Ici, point de planches, nous ridons sur des bateaux à moteur.
Reprenant en très grande partie le gameplay de la série des Tony Hawk, le titre de Funktronic Labs nous propose de parcourir différents niveaux tout en accomplissant une série d’objectifs prédéfinis, à l’instar des jeux de skate précités.
Et l’inspiration ne laisse la place pour ainsi dire à aucune ambiguïté. Nous devons, entre autres, récupérer une série d’objets, les lettres du mot “COMBO” sans casser justement ledit combo, celles du mot “BREAK” disséminées un peu partout, de l’argent, ou encore une cassette secrète particulièrement difficile à atteindre. De quoi ne pas dépayser les amateurs.
Concernant le gameplay pur, tout est singé sur la célèbre licence de skate. Que ce soit au niveau de la maniabilité ou des tricks disponibles, on retrouve rapidement nos marques. La seule subtilité vient du placement des boutons sur la manette, qui peut dans les premiers temps déstabiliser. “Grab“ et “Manuel” étant inversés par rapport aux jeux Tony Hawks.
Si le tout est relativement plaisant, on regrette quelques imprécisions concernant la maniabilité du bateau. On glisse beaucoup trop et réaliser les tricks les plus complexes est souvent une corvée.
L’autre gros point négatif concerne le level design. Les différents niveaux sont malheureusement très petits, étroits et composés de couloirs. Ainsi, enchaîner les figures relève souvent de l’exploit. On peine à atteindre les zones les plus retorses, d’autant que la caméra a tendance à se placer pile derrière notre personnage, rendant les combos très imprécis et les ratés particulièrement rageants.
Tout comme dans la série des Tony Hawk également, nous disposons d’un temps limité pour accomplir nos différents objectifs. Uniquement composé de deux petites minutes, ce timer devient rapidement notre pire ennemi, nous contraignant à relancer chaque niveau plusieurs fois pour cumuler suffisamment de points pour débloquer le suivant.
L’affichage des objectifs est également à revoir. En effet, au début de chaque nouveau niveau, le jeu nous montre l’endroit où réaliser l’objectif… mais on se rend rapidement compte que cette indication est diablement imprécise. Rider au-dessus d’un passage piéton ? Parfait, mais dans les faits, il faut le faire dans un virage à peine visible sur l’image d’illustration.
Il faut donc s’y reprendre à plusieurs fois, sans réellement comprendre pourquoi notre trick n’est pas pris en compte.
Une B.O. en feu
Étrangement, on revient toujours pour une petite partie de Wave Break. Est-ce pour son ambiance ou son gameplay ? Non. C’est pour sa musique.
La bande originale est composée par plusieurs cadors de la synthwave, des maestros de l’électro 80’s, tels que Timecop1983 ou Kalax. Et toutes les musiques sont d’une qualité irréprochable, rendant chacune de nos sessions vraiment jouissive.
Des petits plus qui font la différence
Pour terminer, il est important d’aborder les autres modes disponibles. Car Wave Break ne se contente pas d’un solo agréable bien que perfectible.
Là où il brille vraiment, c’est justement dans tout ce qui entoure le titre. On retrouve ainsi une boutique pour personnaliser son héros (ainsi que son bateau), mais également un mode multijoueur à la fois en ligne… et en local.
Sortez une seconde manette, invitez un ami et ce sont des heures de fun qui se profilent à l’horizon. Et là, toutes les imprécisions du gameplay ou le manque de scénario s’effacent, car nous jouons tous avec les mêmes règles et restrictions.
Bien entendu, il est également possible d’améliorer son héros favori à la salle de sport pour le rendre encore meilleur.
Enfin, un mode créatif nous permet de totalement modifier les différents niveaux selon nos envies, pour composer des “boat parks” aux seules limites de notre imagination (et ainsi mieux profiter de la coopération locale).
Testé sur Xbox One X
