Test - Isonzo - Avanti Savoia !

«O la Vittoria» , - 1 réaction(s)

Après avoir emmené les joueurs sur les fronts de l’Ouest et de l’Est de la Première Guerre mondiale lors des épisodes Tannenberg et Verdun, les développeurs de chez BlackMill Games et M2H ont cette fois choisi d’exploiter l’Italie. Tout comme ses grands frères, Isonzo est un FPS se voulant réaliste dans ses intentions. Petite précision, nous n’avions jamais touché à la série, aussi nous ne pourrons pas faire de comparaison avec les épisodes précédents.

Une restitution de bonne facture

Comme précisé en introduction, Isonzo nous place en Italie en pleine Première Guerre mondiale opposant le Royaume d’Italie et l’Empire austro-hongrois. Entre les paysages montagneux des Alpes et la vallée du fleuve Isonzo, le jeu nous permet de participer à trois grosses batailles historiques. On retrouve donc l’offensive du Trentin, la 6e bataille de l’Isonzo et la bataille des Dolomites. Ces opérations sont divisées en plusieurs cartes (6 au total), chacune étant parcourue le temps d’une partie.

Tout comme dans le mode Opération de Battlefield 1, les cartes sont découpées en secteurs. Chacun dispose de plusieurs objectifs (point à capturer ou bombe à faire exploser) et une équipe joue le rôle de défenseur tandis que l’autre doit parvenir à prendre les objectifs avant de tomber à court de renforts.

Si le titre accuse un retard technique assez flagrant avec notamment des textures assez baveuses et de mauvaise qualité, il nous offre tout de même un rendu global plutôt agréable. On ressent le travail de recherche et de restitution géographique que les développeurs ont mis en place dans la construction des cartes. Si elles sont peu nombreuses au lancement (de nouvelles seront ajoutées gratuitement plus tard), les terrains de jeu sont tous très différents, tout en conservant un point commun : la verticalité.

Notez également que ces cartes sont loin d’être vides. On y trouve moult abris pour progresser sous le feu ennemi, à la fois naturels via les décors rocheux, mais aussi conçus par les humains de par les bâtisses ou tranchées parsemées de fils barbelés.

À vos ordres mon commandant !

Pour continuer la comparaison avec Battlefield, Isonzo nous permet d’incarner 6 classes différentes : Officier, Ingénieur, Fusilier, Assaut, Sniper et Alpiniste. Chacune dispose de ses propres armes, accessoires, et même tenues basés sur l’équipement historique des troupes. Le rôle de chaque classe est également différent. L’Officier peut par exemple donner des ordres d’attaque avec son sifflet et appeler des bombardements aériens. L’Ingénieur peut déployer des fils barbelés, poser des sacs de sable ou installer des armes montées. Chaque unité à son rôle et une équipe équilibrée sera souvent la clé de la victoire.

Afin d’éviter certains abus, et également d’être le plus fidèle possible au conflit historique, certaines classes imposent des restrictions sur le nombre d’unités déployables. Par exemple, il est possible de n’avoir que deux Officiers par équipe.

Au cours de la partie, chaque action effectuée nous rapporte un certain nombre de points d’expérience. Ces derniers permettent de monter de niveau de manière générale sur notre compte, mais également plus spécifiquement sur chaque classe jouée. Ainsi, chaque catégorie de soldat dispose de son propre système de progression avec l’obtention de nouvelles armes et équipements au fil des niveaux. Rien de bien original sur ce plan, mais on apprécie le sentiment de récompense et de progression au fil des parties. La montée en niveau nous offre également de nouveaux éléments de personnalisation pour nos soldats comme les vêtements, le chapeau, le visage, quelques accessoires (pipes, lunettes) ou encore des moustaches. On a cependant constaté que le choix demeure assez restreint pour le moment en dehors des éléments payants contenus dans des packs cosmétiques à acheter sur le store.

Un gameplay réaliste, mais imparfait

Isonzo n’est pas un FPS qui s’adresse au grand public. À l’inverse des Call of Duty et autres Battlefield, il repose sur un gameplay réaliste bien plus lourd et lent. Les armes ont un véritable recul et il sera par exemple très difficile de toucher un adversaire en étant en pleine course. En dehors des fusils de sniper, elles ne disposent pas non plus de lunettes et il faudra se contenter de la mire, y compris pour les affrontements à longue distance.

La façon de se déplacer sur la carte est là aussi bien différente. Oubliez l’idée de courir comme un dératé d’un bout à l’autre de la zone de conflit. Une seule balle peut suffire à vous faire manger la poussière. Isonzo nous pousse plutôt à progresser petit à petit en s’appuyant sur ses alliés et notamment les ordres des Officiers pour coordonner de véritables attaques précises et méthodiques. Il n’y a pas non plus de killcam ou de caméra centrée sur notre assassin en cas de mort et hormis si un sniper marque des cibles, on ne dispose pas d’un radar ou d’une boussole pour déceler nos adversaires.

Tout ceci rend évidemment l’expérience assez différente et plaira principalement à un public de niche. Mais elle pourrait tout de même séduire quelques néophytes, cela a par exemple été notre cas. Malheureusement, la copie n’est pas parfaite, notamment au niveau de certaines hitbox parfois capricieuses ou d’une navigation peu ergonomique dans les menus.

Côté son, le rendu est globalement de très bonne facture. Qu’il s’agisse des bruits des armes, du grondement des avions et de leurs bombardements ou encore des cris de batailles et de l’agonie des soldats, l’immersion demeure plutôt bonne. En revanche, il peut arriver qu’il n’y ait aucun de ces sons pendant certains instants de la partie et l’absence de musique peut rendre ces moments terriblement mornes et lassants. Il faudra alors atteindre l’approche de la fin d’une partie pour qu’une musique vienne enfin ajouter un peu plus de piment.

Notez enfin que dans l’hypothèse où le salon ne serait pas complet (40 joueurs maximum par partie), Isonzo ajoute des bots à la partie. Ce fut assez logiquement notre cas durant une bonne partie de notre test, et malheureusement ces derniers ne risquent pas de vous proposer de farouches affrontements. Assez stupides, il n’est pas rare que ces derniers s’immobilisent, vous plongeant alors dans une partie interminable. Nous avons alors voulu attendre la sortie officielle du jeu pour profiter du jeu comme attendu par les développeurs et la différence s’est nettement fait ressentir. Autant vous dire qu’il faudra espérer que le succès soit au rendez-vous pour le titre afin de véritablement pouvoir s’y amuser.

Testé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • La variété des cartes
  • L’immersion en pleine Première Guerre mondiale
  • La synergie entre les classes
On n’a pas aimé :
  • Peu de cartes au lancement
  • Techniquement daté
  • Le comportement de l’IA
Un bon potentiel

Avant tout adressé à un public de niche désireux de se replonger dans les conflits de la Première Guerre mondiale et de profiter d’un gameplay réaliste et exigeant, Isonzo pourrait tout de même séduire les néophytes du genre. L’immersion dans les batailles est réussie, notamment grâce à un bon travail sonore. Pour peu que notre équipe utilise au mieux les capacités des différentes classes, les affrontements sont plaisants. Il faudra cependant passer outre un aspect technique daté qui pourrait en rebuter plus d’un.

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Isonzo

Genre : FPS

Éditeur : M2H Studios

Développeur : Blackmill

Date de sortie : 13/09/2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PC Windows

1 reactions

KoF esKadri

16 sep 2022 @ 14:57

Verdun était excellent, celui là donne envie.