Test - Assassin’s Creed Valhalla : l’Aube du Ragnarök

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Après un suivi riche en contenu, dont deux extensions majeures, Ubisoft nous propose un nouveau chapitre pour l’épopée Assassin’s Creed Valhalla. Cette nouvelle aventure, baptisée L’aube du Ragnarök, n’est pas présente dans le Season Pass du jeu et fait déjà couler un peu d’encre, surtout depuis l’officialisation du tarif à 39,99 €. Un prix assez salé, mais Ubisoft avait tenu à nous rassurer en affirmant offrir aux joueurs l’extension la plus ambitieuse de la série avec une durée de vie d’une quarantaine d’heures. Mais qu’en est-il réellement ?

Havi de recherche

L’aventure principale d’Assassin’s Creed Valhalla nous avait déjà permis d’explorer le royaume d’Asgard grâce aux visions de Valka. En buvant certaines potions, Eivor se retrouve alors plongé(e) dans un rêve où il(elle) incarnait le grand Odin (aussi appelé Havi dans le jeu). L’aube du Ragnarök reprend exactement le même principe en prolongeant les aventures d’Odin. Si l’accès au DLC ne nécessite pas de terminer la trame principale du jeu, nous vous conseillons de terminer au moins tout le contenu proposé à Asgard, sous peine de louper quelques éléments. De même, bien qu’il faille posséder un niveau de puissance minimum de 340, il est possible de se lancer tout de suite dans l’aventure, le titre nous octroyant alors une augmentation temporaire du niveau.

Cette fois-ci, Odin se rend au Svartalfheim afin d’y retrouver son fils Baldr, capturé par le géant de feu Surtr. Le Père De Toute Chose va rapidement se rendre compte qu’un combat singulier face à Surtr ne lui sera d’aucun secours, et il devra explorer le royaume en quête d’alliés afin de trouver un moyen de récupérer son fils. Cela va l’amener à faire la rencontre de nains, cachés dans des refuges suite à l’invasion de muspels et de jötuns.

Malheureusement, la trame scénaristique n’est pas suffisamment inspirée. Le rythme ne décolle jamais vraiment et l’on a du mal à vraiment se sentir impliqué dans la quête d’Odin. Les rencontres avec certains personnages sont parfois ratées, mais surtout se terminent bien souvent par des disparitions soudaines sans aucune considération de la part de notre héros. Il faut compter environ une dizaine d’heures en ligne droite pour terminer la trame principale et se retrouver presque surpris d’assister au générique de fin, tant c’est mal amené.

Nous avions déjà été déçus de la narration proposée dans les deux dernières extensions (et dans une certaine mesure pour l’aventure principale), mais l’Aube de Ragnarök est bien un nouveau coup de poignard dans notre cœur de fan.

C’était presque annoncé avec un contenu entièrement dédié à la mythologie, L’aube du Ragnarök ne fait jamais mention au lore de la licence Assassin’s Creed (Isus, Basim, Leila, et bien d’autres références).

Découpé en quatre régions, le monde de Svartalfheim nous propose un terrain de jeu assez vaste, mais toujours bourré de richesses, mystères et artefacts à récupérer. On retrouve globalement les mêmes activités que celles présentes dans le jeu d’origine (avec quelques variations) quitte à se priver de logique. Les pillages sont en effet de la partie, mais si la présence de notre équipage de vikings faisait sens en Angleterre, on se questionne encore sur leur présence ici.

Toutefois, l’extension nous propose quelques éléments sympathiques, comme la présence d’une arène dans laquelle il est possible de choisir un scénario plus ou moins difficile et d’y ajouter ensuite différents handicaps. La réussite du combat nous permet d’obtenir une précieuse ressource (le nombre de malus activés majorant les gains) échangeable ensuite contre des pièces d’armures et des armes légendaires. Quelques easter eggs (le Seigneur des Anneaux, Blanche-Neige, etc.) sont également présents dans l’aventure et pourront faire sourire quelques joueurs.

Malheureusement, même avec tout ce contenu annexe, il nous a fallu moins de 20h pour tout finir. Nous sommes bien loin des 40 heures promises par Ubisoft pour le 100 %.

On s’arrache

L’ambition annoncée n’étant pas du côté de la narration, on se tourne alors vers le gameplay. Sans surprise, L’aube de Ragnarök étant un DLC et non un jeu à part entière, les joueurs d’Assassin’s Creed Valhalla ne seront pas dépaysés. On nous propose simplement quelques nouvelles aptitudes à récupérer, ainsi que de nouveaux sets d’armures et un nouveau type d’arme, l’Atgeir. Il s’agit de grandes armes d’hast proposant un gameplay rapide et pouvant toucher plusieurs ennemis à la fois. Tout comme les autres types d’armes, de nouvelles animations de finish sont présentes pour faire littéralement perdre la tête aux adversaires.

En revanche, Ubisoft nous propose tout de même une grosse nouveauté, appelée l’Arrache-Hugr. Concrètement, il s’agit d’un nouvel outil qui permet à Odin de s’emparer du pouvoir de ses ennemis afin de les utiliser ensuite en combat ou pour résoudre certains puzzles du monde ouvert. Au nombre de cinq, on trouve par exemple une capacité permettant de prendre l’apparence d’un muspel et de pouvoir marcher sur la lave. Sans totalement révolutionner l’aventure, cet ajout apporte un petit plus au gameplay, mais ne va pas assez loin. Pour utiliser un pouvoir, il est nécessaire de disposer d’une jauge d’Hugr pleine. Malheureusement, il est trop facile de la remplir, tant les solutions proposées sont nombreuses. Si les fontaines d’Hugr que l’on peut dénicher avaient pourtant la bonne idée de nous forcer à céder une partie de la vie d’Odin, en échange d’une recharge complète de l’Hugr, c’était sans compter la quantité de plantes permettant de se soigner disposées juste à côté d’une fontaine. Ubisoft tenait là un moyen de rendre plus impactant le choix d’utiliser ces pouvoirs, c’est raté.

Finalement, la seule chose qui sauve à peu près les meubles reste la qualité visuelle du monde qui nous entoure, mélangée à une bande-son toujours aussi agréable à écouter. Les paysages sont jolis et certains panoramas font rêver. On ne peut pas nier le talent créatif des studios Ubisoft pour nous présenter de belles cartes postales où se promener. On gardera quand même quelques réserves sur le design des nains qui paraissent disproportionnés.

Testé sur Xbox Series X.

Bilan

On a aimé :
  • Le royaume de Svartalfheim
  • La bande-son
On n’a pas aimé :
  • Une narration bancale
  • Peu de vraies nouveautés
Le borgne n’a qu’un oeil, mais il pleure quand même.

Ubisoft nous avait vendu le DLC le plus ambitieux de la série et une durée de vie de 40h pour parcourir tout le contenu. Malheureusement, aucun de ces engagements n’a été tenu. L’aube du Ragnarök suit le chemin des deux extensions précédentes, avec une narration peu inspirée qui peine à nous maintenir intéressés. Peu de nouveautés du côté du gameplay sont à signaler, en dehors de l’ajout de nouveaux pouvoirs, mais qui ne suffisent pas à révolutionner le jeu. Si l’extension s’était vue incluse dans le Season Pass, on aurait pu être un peu plus tolérant, mais affichée au tarif de 39.99 €, il nous est impossible de vous la conseiller. Étant fans de la licence, la déception n’en est que plus grande et l’on peine à reconnaître la série qui nous a tant passionnés par le passé. Il devient urgent qu’Ubisoft apporte des changements et se recentre sur ce qui a fait la renommée d’Assassin’s Creed.

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Assassin’s Creed Valhalla

PEGI 0

Genre : Aventure/Plates-Formes

Éditeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft

Date de sortie : 10/11/2020

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows