Ce doux nom d’Exhumed ne peut être inconnu des amateurs des jeux de tir de l’ère Playstation ou Saturn. Sorti dans nos contrées sous ce nom (et PowerSlave chez les américains), ce titre était un FPS qui se déroulait à notre époque mais en Égypte. Sa particularité ? Il prenait la forme d’un Metroidvania et fût sans doute l’un des premiers à le faire à la première personne. Mais que vaut-il aujourd’hui dans cette version remasterisée ?
Passage à Karnak
- La ville de Karnak, envahie par les Kilmaat
Dès les premières secondes, le décor, on ne peut plus basique, est planté. La ville de Karnak et ses environs se sont fait capturer par une race alien, les Kilmaats. Malgré l’effort des différentes nations, aucun des soldats ayant essayé de reprendre Karnak n’est revenu. Seul un habitant put conter un récit horrible, celui de la torture et de la mort en ces lieux.
Et c’est là qu’entre en scène notre protagoniste, l’un des meilleurs espions au monde, qui tente de s’infiltrer en hélicoptère. C’est à ce moment là que les ennuis commencent puisque ce dernier se fait abattre, laissant tout de même notre héros vivant mais isolé, proche d’un tombeau.
Seul, c’est à cet instant que nous prenons le contrôle du personnage. Le scénario n’évoluera plus vraiment, et ce ne seront que des indications données par Ramsès qui guideront notre périple. Sa dépouille sera à retrouver, ainsi que les trésors égyptiens sur lesquels nous reviendrons plus longuement dans ce test. Deux fins sont également au programme pour les joueurs les plus acharnés, bien que le titre soit assez court (3 heures en ligne droite).
Je pars et je reviens
- De très nombreuses phases de plateformes sont présentes
À l’époque de sa première sortie en 1996, le jeu a su surprendre tout le monde par son côté pris aux Metroidvania, étant l’un des premiers à la première personne. En effet, on se retrouve à avoir besoin d’améliorations, qui sont les trésors égyptiens, pour pouvoir débloquer de nouveaux passages. Elles sont de nature assez variées, passant du super saut à la possibilité de flotter dans les airs, et même de marcher sur la lave. Ce sont des ajouts au gameplay relativement agréables car elles permettent de renouveler le gameplay au fil de notre aventure.
Néanmoins, contrairement à ses homologues en 2D, comme Metroid ou Castlevania : Symphony of the Night, nous ne sommes pas en face d’une sorte de monde fermé immense avec des secrets partout, et des portes qui nous envoient vers d’autres niveaux. En effet, à la place, un hub géant permettant de sélectionner les niveaux est à notre disposition, et c’est en empruntant d’autres sorties dans ceux-ci que d’autres deviennent sélectionnables. Pour ne prendre qu’un exemple, à Karnak il existe trois sorties, chacune demandant un pouvoir différent pour y accéder.
Il subsiste néanmoins des secrets très alambiqués dans chacun des niveaux, qui permettent de trouver des statuettes à l’effigie des développeurs. Bien qu’optionnelles de prime abord, il serait bien dommage de passer à côté car des bonus peuvent être obtenus en prenant bien le temps de toutes les chercher.
Un remaster intéressant
- Il est possible de marcher sur la lave avec un power up
Si il y a une chose que l’on peut dire à propos de PowerSlave Exhumed, c’est que son portage est plutôt réussi, mais que quelques défauts subsistent.
Ce qui frappe manette en main, c’est l’adaptation de la maniabilité. En effet, à l’époque de sa sortie, les sticks analogiques n’existaient pas et la jouabilité qui en découlait pourrait sembler archaïque aujourd’hui. Dans cette version, celle-ci est adaptée aux contrôles actuels, et c’est tant mieux ! Il est même possible d’ajouter un petit réticule au besoin. Néanmoins, étant donné que le titre n’était guère pensé pour des contrôles modernes, le tout se retrouve très largement facilité, mais compensé par des modes de difficultés qui n’étaient pas présents à la base.
On retrouve les musiques d’origine non remixées mais qui, encore aujourd’hui, passent très bien. Cependant, visuellement, le constat n’est pas le même. Si l’on excepte le fait que le tout est affiné et donc assez net, aucun travail sur les textures n’a été fait, et c’est bien dommage ! Cela a au moins le mérite de proposer une expérience fidèle à l’originale.
- Le lance-flammes, une arme puissante
On retrouve tout de même une différence au niveau du level design. En effet, les versions Playstation et Saturn n’étaient pas exactement identiques et certaines portions dans les niveaux s’avéraient radicalement différentes. Ce remaster prend le meilleur des deux, créant par la même occasion des versions uniques de certains d’entre eux, et c’est tant mieux ! La présence de nouveaux développeurs pour ce portage signifie également de nouvelles statuettes… et donc de nouveaux secrets. Malheureusement certains niveaux sont très peu inspirés, mais le plaisir est là malgré tout.
On retrouve tout de même certains défauts qui n’ont pas été corrigés et qui sont toujours présents. Typiquement, bien que nous ayons affaire à des contrôles modernes, il subsiste une sorte de visée automatique des éléments en face de vous, empêchant par moment de cibler précisément ce que l’on souhaite atomiser. De plus, de trop nombreux projectiles toucheront le personnage car la zone de collision du héros s’avère être bien plus large que ce qui est visible.
Test réalisé sur Xbox One.
