Test - Apsulov : End of Gods - Toute notre vie n’est qu’une suite de légendes

«Tu atteindras ta destination même si tu voyages lentement» , - 1 réaction(s)

Édité par Digerati et développé par Angry Demon Studio, Apsulov : End of Gods avait fait de l’effet lors de sa sortie initiale le 8 août 2019 sur PC et le studio suédois s’est donc empressé de surfer sur la vague du succès pour exporter son titre sur les consoles old-gen et next-gen le 17 septembre 2021. Mélange ambitieux entre mythologie nordique et science-fiction, Apsulov mérite-t-il cependant ces éloges ? La réponse vous attend dans les royaumes d’Yggdrasil, l’Arbre-Monde des Nordiques.

Attention, Helheim vous ouvre grand ses portes

Ne perdez pas votre temps à regarder en arrière. Vous n’irez pas par là.

Plutôt inquiétant comme réveil, vous ne trouvez pas ?

Apsulov est un jeu d’horreur à la première personne dans lequel nous incarnons une jeune femme plongée dans un cauchemar sur fond de folklore nordique. Nous nous réveillons sur une table d’opération, sans savoir où nous sommes et pourquoi nous sommes là. Alors qu’une voix étrange se fait entendre et se montre de plus en plus antipathique, nous essayons de nous échapper. Malheureusement, nous nous rendons vite compte que le cauchemar ne fait que commencer et que nous devrons faire tout notre possible pour percer les mystères de cet endroit.

Vous avez l’air imposant donc je ne vous dérangerai pas plus

Cet endroit, c’est Borr Corp, un centre de recherche enfoui spécialisé dans la mythologie nordique. Seulement voilà, leurs recherches tournent au drame lorsqu’en fouillant des artefacts, ils libèrent un mal ancien dont le seul but est de détruire notre monde. Tandis que nous explorons ce centre en ruine, nous découvrons qu’il va falloir nous enfoncer davantage dans ce cauchemar en arpentant les royaumes d’Yggdrasil aussi effrayants qu’inhospitaliers : évidemment Midgard - le royaume des hommes - et son complexe, mais aussi Jötunheim ou encore Helheim. Au cours de notre épopée, nous devons faire face à des créatures fort peu sympathiques qui tenteront de freiner notre avancée, mais pas d’inquiétude, nous avons de quoi nous défendre.

Va affronter tes ennemis la tête haute avant qu’ils ne te trouvent

Alors désolée mais je ne me sens pas du tout de te réconforter

En parcourant les méandres de Borr Corp, vous tombez sur des bestioles plus ou moins impressionnantes mais heureusement, dotée d’un bras mécanique, vous avez de quoi repousser vos assaillants. En effet, ce bras nommé Járngreipr est capable, grâce à un système de pulsion électrique, de tuer vos ennemis, mais aussi d’alimenter les systèmes du centre tout comme de faire sauter les verrous de sécurité de certaines portes. Un véritable couteau-suisse, en somme. Cette énergie doit être alimentée via de petites capsules que l’on trouve sous forme de pastilles vertes ou que nous pouvons restaurer grâce à des panneaux d’alimentation. Même si Jàrngreipr est un outil des plus rassurants, nous ne pouvons que regretter que nos opposants ne soient pas plus vindicatifs et plus ingénieux. Notre substitut d’arme fait clairement le travail mais il est clair que les différentes créatures ne sont pas vraiment de puissants adversaires : légèrement stupides, pas très coriaces et particulièrement aveugles sur les bords. Il est difficile de craindre un quelconque affrontement lorsque nos ennemis ne nous pourchassent que sur quelques mètres ou nous passent à côté sans même vous voir. Cependant, leurs apparitions sont bien amenées et intelligemment placées grâce à un sound design aux petits oignons et un certain sentiment de tranquillité vite perturbé par un jump scare efficace.

C’est vraiment le meilleur moyen de planquer son mot de passe

Nous pouvons donc souligner que le sentiment d’angoisse du titre est principalement procuré par une bande-son immersive. Malgré quelques bugs vers la fin du jeu, il est évident que l’ambiance sonore a été travaillée avec soin, tout comme des graphismes non pas parfaits mais proches d’un gros AAA. En revanche, le bestiaire n’est pas vraiment un des points forts de Apsulov puisque les créatures nous paraissent quelque peu grossières et sans un réel faciès inquiétant. Cependant, nous apprécions les rares mais impressionnantes apparitions des géants qui ont le don de nous mettre dans des positions plutôt inconfortables. Nous remercierons également un level design diversifié et équilibré qui nous fait traverser des mondes aux frontières du réel. Parcourir le centre de recherche dans un état de chaos total ne se montre en rien répétitif, contrairement à ce que nous aurions pensé, puisque les zones ont leurs ambiances et environnements propres. Faire des allers-retours dans Borr Corp ne s’avère donc pas redondant et ceux-ci deviennent, au contraire, une nécessité scénaristique que nous acceptons avec joie. Cela dit, les graphismes des autres mondes d’Yggdrasil n’arrivent pas à la cheville de Midgard et peinent à convaincre. En effet, trop peu détaillés et dépourvus de personnalités, les autres mondes du royaume nordique n’arrivent pas à sortir du lot et font grise mine à côté de la minutie accordée à Midgard et à son complexe scientifique. Heureusement, pour immerger le joueur de façon optimale dans l’ambiance, Angry Demon Studio a agrémenté son jeu de personnages attachants, captivants et au doublage très réussi. En effet, en dehors des créatures qui peuplent le complexe, nous avons également affaire à des êtres de chair et d’os. Nos interactions sont particulièrement intéressantes et participent grandement à notre immersion dans le scénario. Sans vraiment savoir s’ils sont de notre côté ou non, ne serait-ce que leur présence sur les lieux nous rassure et nous motive à avancer plus loin. En anglais sous-titré français, Apsulov brille par un scénario palpitant qui donne tout simplement envie de dévorer les 6 heures de jeu sans jamais se lasser.

Testé sur Xbox One

Bilan

On a aimé :

  • Les graphismes du centre Borr Corp
  • Le scénario passionnant
  • Le folklore nordique mêlé à la SF

On a pas aimé :

  • Les ennemis un peu trop bébêtes
  • Les mondes d’Yggdrasil peu soignés
La vérité peut être un mauvais choix pour un homme sage

Avec Apsulov : End of Gods, le studio suédois Angry Demon Studio réussit d’une main de maître à égaler les plus grands grâce à un mélange ingénieux de mythologie nordique et de science-fiction. Pendant environ 6 heures, le joueur pourra arpenter le complexe scientifique de Borr Corp brisé par un être malfaisant et tenter de découvrir le motif de cette attaque mais aussi la signification de sa propre présence en ces lieux. Malgré quelques bugs minimes et des royaumes moins travaillés que l’ensemble du titre, Apsulov se dote de graphismes aboutis et d’un doublage réaliste permettant une immersion totale. Le scénario est captivant et ne laisse à aucun moment le joueur sur sa faim, preuve que le folklore nordique a de beaux jours devant lui.

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Apsulov : End of Gods

PEGI 16 Langage grossier Violence

Genre : Survival Action

Éditeur : Digerati

Développeur : Andry Demon Studio

Date de sortie : 17/09/2021

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch

1 reactions

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Arkãdiúsž1313

06 déc 2022 @ 15:30

Merci pour le test. Il est actuellement en promo à 15€ au lieu de 30€. Du coup, j’hésite à craquer... Mais le test donne envie en tout cas.