Test - Swordbreaker - Un jeu dont vous êtes le héros

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Les vieux aiment bien raconter le temps d’avant et partager leurs petites madeleines de proust. Vous savez, ces souvenirs nostalgiques qui animent encore leur petit cœur flétri tout en espérant partager avec d’autres l’émotion de ces plaisirs passés. Sans me catégoriser dans le cercle des ancêtres - je n’ai pas encore l’âge de me faire vacciner - j’ai de nombreuses madeleines dans ma boîte à souvenirs. L’une d’entre elles a la forme d’un livre, dont je me souviens encore de l’odeur. Ces livres me mettaient dans la peau d’un aventurier téméraire, partant affronter la Sorcière des Neiges, le Marais aux Scorpions, le Labyrinthe de la Mort, la Cité des Voleurs, le Sorcier de la Montagne de Feu. Je ne compte pas le nombre d’aventures que j’ai vécues et je les ai vraiment vécues ! C’est moi qui choisissais quel chemin suivre, quelle porte ouvrir, quelle salle fouiller. Les monstres, je leurs donnais des coups d’épée à coups de dés. Armé de mon crayon à papier, je notais sur ma feuille d’aventure mon équipement, mes blessures et mes trésors. Swordbreaker est un hommage à ces aventures passées, un jeu presque anachronique, vendu à petit prix (5 euros seulement) et disponible sur Xbox.

Vous pouvez prendre le chemin de gauche, ou celui de droite...

Attention, c’est un piège !!!

Avant de vous faire saliver sur Swordbreaker, autant annoncer tout de suite la couleur, le jeu est disponible en deux langues seulement : le russe et l’anglais. Si vous êtes nul en russe et que l’anglais vous donne de l’urticaire même en dehors des terrains de rugby, Swordbreaker ne vous facilitera pas la tâche. L’analogie avec les livres dont on est le héros n’est pas seulement là pour utiliser un mot savant, elle est l’essence même d’un jeu qui allie de jolies images et du texte. Rassurez-vous, un modeste niveau en russe et/ou en anglais suffit pour comprendre les tenants et les aboutissants de l’histoire, son humour et les multiples références que l’on se fait un plaisir de relever.

Je vous avais prévenu...

L’histoire est même un bien grand mot, car l’aventurier que l’on y incarne n’a pour but que d’explorer un sinistre château en quête de gloire, ni plus ni moins. Armé de son épée et du Swordbreaker, le gant à deux lames courtes qu’il porte sur son bras gauche, il va essayer de déjouer les nombreux pièges qui l’attendent et survivre aux créatures qui infestent les entrailles de la forteresse. Survivre est le mot, car notre personnage va trouver la mort de nombreuses fois au cours de son aventure. Vous n’imaginez même pas à quel point. Chaque mort est finement illustrée par une image bien gore, juste comme il faut, sans aucune animation, mais cela n’enlève rien à leur... charme.

Le plan du château vous aidera à vous repérer

Swordbreaker est un jeu à choix multiple, le gameplay se résumant la plupart du temps à choisir entre deux à quatre actions à chaque nouvelle illustration. Malgré sa simplicité, on prend un certain plaisir à explorer tous les embranchements disponibles, voir toutes les morts possibles et tenter d’atteindre avec nos trois misérables vies, l’une des trois fins proposées. Simple mais efficace, car le jeu s’assume pleinement., Il est drôle et sanglant et arrive de façon assez subtile à distiller ses succès pour nous pousser à tenter l’aventure encore et encore, 1000 points faciles à obtenir en somme. Avec 333 illustrations à découvrir au total, Swordbreaker se prête parfaitement à de petites et courtes sessions, histoire de se détendre. Les musiques ont le bon goût de ne pas être rébarbatives, en reprenant un tout petit peu le générique de Game of Thrones comme thème principal.

Bilan

On a aimé :
  • Un livre dont on est le héros léger et décomplexé
  • Humour et gore à profusion
  • Un prix très accessible
On n’a pas aimé :
  • Anglais et Russe seulement en choix de langue
Vous venez de mourir électrocuté, décapité ou liquéfié dans de l’acide ou les trois à la fois...

Vous aimez l’aventure ? Les pièges machiavéliques ? Les morts aussi stupides qu’originales ? Alors Swordbreaker peut vous faire passer un bien agréable moment si vous n’avez pas passé l’intégralité des cours d’anglais de Mme Wallace à dormir au fond de la classe près du radiateur. Dans un style épuré à choix multiple sentant bon les livres dont on est le héros, Swordbreaker offre une aventure légère et gore à prix modique, et surtout, tout à fait recommandable !

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Swordbreaker

PEGI 12 Langage grossier Peur

Genre : Action

Editeur : Sometimes You

Développeur : DuCats Games Studio

Date de sortie : 30/09/2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch