Test - No Straight Roads - Place au rock !

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Roadies, branchez les micros et accordez les guitares, car le rock n’attend pas ! Développé par le studio Metronomik, No Straight Roads (NSR) est un jeu d’action-aventure où la musique occupe une part principale. Certains se souviendront peut-être de Brütal Legend sorti en 2009, qui nous plongeait dans un univers régi par le heavy métal. Le titre nous avait beaucoup plu à l’époque, et bien que les univers musicaux soient différents, ce NSR nous a très vite attiré dès les premiers trailers. Show enflammé ou flop monumental ? On vous dit tout dans ces quelques lignes.

Battle de styles

L’histoire de No Straight Roads prend place dans la cité de Vinyl City. De la même façon que les cris des enfants (mais surtout leurs rires) permettaient d’alimenter la ville de Monstropolis dans le dessin animé Monstres & Cie, ici c’est la musique qui joue ce rôle. Dirigée d’une main de fer par l’entreprise NSR (pas le jeu cette fois), l’électro est partout.PNG On incarne Mayday et Zuke, un duo de musiciens bien loin des platines puisqu’ils jouent respectivement de la guitare et de la batterie au sein de leur groupe baptisé Bunk Bed Junction (nom qui sera expliqué en avançant dans l’histoire). Participant à un concours que l’on peut aisément comparer à The Voice ou Un incroyable talent, ils se retrouvent éliminés injustement après que l’ensemble du jury ait voté contre eux. En cause : le rock qui, suite à leur prestation, se retrouve même banni de Vinyl City ! Furieux de cette décision, et s’étant rendu compte que le rock était une bien meilleure source d’énergie que l’électro, notre duo décide de partir en croisade contre NSR pour reprendre le contrôle de la ville.

Malheureusement, si le pitch général semblait plutôt sympa, il demeure extrêmement prévisible et les quelques rebondissements ne sont pas suffisants pour tenir en haleine le joueur. Le jeu tente quelques blagues et situations humoristiques, mais là encore ça ne fait pas toujours mouche. C’est dommage que l’écriture ne soit pas plus développée, surtout que le casting de la VF est de grande qualité.

C’est qui le patron ?

Jouable seul ou en coopération locale, No Straight Roads se montre également rapidement répétitif dans sa construction. En effet, on se retrouve à faire exactement le même schéma une demi-douzaine de fois. On se prépare et s’équipe dans le QG, on se balade dans les rues de Vinyl City jusqu’au prochain quartier (tout en parcourant obligatoirement ceux débloqués précédemment), puis on se fraye un chemin dans une partie plateforme avec des ennemis à éliminer pour terminer sur un boss, membre du jury nous ayant éliminé au début du jeu. Les phases de plateformes sont assez peu intéressantes, mais ce défaut est rapidement éclipsé par la qualité des combats de boss. Et c’est là où le jeu est le plus plaisant au final !

En effet, ils proposent tous des environnements totalement différents, y compris dans le type et le rythme de musique proposée. Composés de différentes phases, entrecoupées de cinématiques plutôt sympathiques, ils proposent un bon challenge où la défaite signifie qu’il faut recommencer l’affrontement depuis le début. Les mécaniques sont elles aussi différentes selon les combats avec pour certains quelques séquences de plateformes plutôt bien intégrées qui ne nuisent pas à leur rythme. Au total, No Straight Roads offre six boss à vaincre pour une durée d’environ 6-7h. Cela peut sembler peu, mais il faudra rajouter quelques heures si l’on souhaite obtenir tous les collectibles ou tout simplement s’offrir un défi plus relevé. En fait, une fois un boss vaincu, il est possible de l’affronter à nouveau autant de fois qu’on le désire, et ce dans des difficultés plus élevées ou encore uniquement sur certaines phases. Bien évidemment, plus l’affrontement est compliqué, meilleure est la récompense gagnée.

Les sensations sont vraiment bonnes dans ces combats, on regrette simplement quelques bugs de tremblements (bien que surtout présents lors des cinématiques) qui peuvent rendre désagréable la lecture de l’action. Plus dramatique, il ne nous a pas été possible de terminer le jeu à cause d’un bug survenu sur le dernier boss. Lors de la transition entre deux phases, la cut-scene prévue ne se déclenche pas et la phase précédente redémarre à l’infini. Les équipes de développement sont au courant de ces soucis (uniquement présents sur Xbox One) et nous ont indiqué travailler actuellement à leur résolution. On espère donc qu’un patch sortira rapidement.

Encore mieux que les tatoo Malabar

Au niveau du gameplay on est sur un terrain connu et facile à prendre en main. De base, on dispose d’un saut avec la touche A, d’une esquive avec la touche B, d’une attaque à distance avec LB, d’une au corps-à-corps avec X et enfin de la touche Y pour “transformer” des éléments du décor. Ces transformations consistent bien souvent à déployer des tourelles pour nous aider à éliminer les ennemis. Par la suite, il devient aussi possible d’obtenir quelques améliorations comme un double saut ou encore faire un dash dans les airs.

Les combats sont donc rythmés par l’alternance d’esquives et d’attaques, le tout basé sur le tempo de la musique. Il est en effet important de prendre garde à ce dernier puisque les adversaires et surtout les boss attaquent au rythme de la musique. De plus, en progressant dans l’histoire et après la défaite de chaque boss, on obtient des compétences pour Mayday et Zuke pour nous aider en combat. Équipables par deux au maximum et par personnage, elles permettent par exemple de se soigner ou d’envoyer des projectiles sur ses adversaires. En revanche, il faudra faire preuve de parcimonie pour les utiliser puisqu’elles consomment de l’énergie, récupérée en frappant les ennemis, et cette dernière fond comme neige au soleil à chaque utilisation d’une compétence. Enfin, il est aussi possible d’utiliser une compétence ultime si les barres d’énergie des deux compères sont pleines.

Et ce n’est pas tout, en terrassant les boss et en reprenant le contrôle des quartiers, on obtient des fans. Comparons ça à une jauge d’expérience qui permet d’améliorer les statistiques de nos héros comme les points de vie, le nombre de munitions maximum et bien d’autres. En parcourant Vinyl City, on peut aussi trouver des stickers à appliquer sur ses armes. Ils font ainsi office de bonus passifs pour rendre nos personnages encore un peu plus puissants.

Le gameplay fonctionne vraiment bien et se trouve plaisant manette en main. En revanche, on aurait apprécié que notre compagnon IA combatte lui aussi plutôt que de nous suivre bêtement sans rien faire. Il ne sert au final que de “barre de vie supplémentaire” dont on prend le contrôle une fois que la santé de l’autre se trouve au plus bas, l’IA ne prenant pas de dégâts.

Entrée des artistes

Parlons maintenant de la partie visuelle de ce No Straight Roads. Si l’on met de côté les soucis techniques abordés plus haut, le jeu ne brille pas par sa qualité graphique. Le tout manque un peu de détails et les environnements sont bien trop lisses (et vides par endroits) à notre goût. Mais ce sentiment s’estompe en partie grâce au très bon travail fait sur la direction artistique. Le titre met en scène des personnages colorés, aux looks parfois très extravagants et des quartiers ayant chacun leur propre identité tout en étant réussis. Côté audio, c’eût été un comble si cela n’avait pas été l’un des points forts du titre. La musique est bien évidemment omniprésente dans le jeu, qu’il s’agisse de morceaux électro, rock ou encore tout simplement les riffs de guitares et autres scratchs de platines lors de la navigation dans les menus.

C’est une véritable réussite et cela favorise à merveille l’immersion dans le jeu. Pour sublimer ces musiques, No Straight Roads nous gratifie d’une VF cinq étoiles avec de grands noms du milieu. On citera Kelly Marot, Donald Reignoux, Céline Monsarrat, Eric Legrand, Françoise Cadol et bien d’autres ! On a d’ailleurs adoré la séquence de rap de Donald Reignoux. Malheureusement, une fausse note vient assombrir le tableau : la synchronisation labiale. Elle est assez catastrophique avec de nombreux moments où les personnages continuent de parler alors que la réplique est terminée depuis quelques secondes, vraiment dommage…

Le coin des chasseurs No Straight Roads propose 47 succès pour un total de 1000G. Une bonne partie se débloque automatiquement en terminant le jeu. Pour le reste, il est nécessaire d’effectuer quelques actions particulières sur certains boss, les battre sans mourir et les vaincre dans chaque difficulté.

Bilan

On a aimé :
  • Des combats de boss variés
  • Une DA colorée
  • Une VF cinq étoiles
On n’a pas aimé :
  • Un scénario trop prévisible et plat
  • Un poil trop court
  • Une synchro labiale ratée
  • Des bugs (tremblements, boss infini)
Stand By

On ressort assez mitigé de l’expérience offerte par No Straight Roads. L’aspect sonore est une réussite avec de la musique présente en permanence et de qualité et surtout un casting cinq étoiles pour la VF. Le gameplay est agréable avec des combats de boss variés et de bonnes possibilités d’amélioration de ses héros. En revanche, le scénario reste trop plat et trop prévisible pour nous tenir en haleine. De plus, la construction du jeu est bancale et provoque rapidement une lassitude, la faute à la répétition du même schéma une demi-douzaine de fois. Enfin, la version Xbox One présente quelques soucis techniques tels que des tremblements, une synchronisation labiale ratée, mais surtout l’impossibilité de vaincre le boss final. En l’état, il est difficile de recommander le jeu avant l’arrivée de patchs correctifs, ou alors il faut se tourner vers les autres plateformes.

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No Straight Roads

PEGI 12 Langage grossier

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Sold Out

Développeur : Metronomik

Date de sortie : 25/08/2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch