Test - Dragon Ball Xenoverse 2

«Juste du fan-saienvice» , - 6 réaction(s)

Pour moi, Dragon Ball pouvait se résumer à peu de choses près au combat de Sangoku et de ses amis contre un adversaire méga puissant qui voulait détruire la terre. Suite à un entraînement intensif, ils parvenaient enfin à le battre avant de passer à une autre menace. Je ne voyais Sangoku que par le prisme de la bagarre et de son abnégation à surpasser un adversaire qui semblait au début invincible. Mais en fait, je me trompais totalement. Sangoku est avant tout un amoureux de la nature. Un gars simple qui part pêcher le poisson à poil avec sa queue. Un gars qui aime les animaux, surtout les singes. Un gars qui aime tellement la campagne qu’il combat toujours dans des endroits champêtres et isolés. Ce que l’on sait moins de Sangoku, c’est sa passion pour la culture, il prend soin de son petit potager dans lequel il cultive avec amour son Brocoli, sa Carotte, son Radis et son Légume en général. Bref un gars simple, écolo dans l’âme. C’est surement cette vertu et cette manière de vivre qui ont motivé les gars de chez Namco-Bandaï à faire Dragon Ball Xenoverse 2. Regarder leur poubelle d’ordi remplie à ras bord de vieux coups, de vieux décors, de vieux persos leur a brisé le cœur. Alors le mot d’ordre pour ce nouvel épisode fut digne d’une COP 21 : "Recyclage” ! Le petit cœur vert d’artichaut de Sangoku en pleure de joie.

Tantadada !!! (musique de générique très connue)

Et hop voilà mon avatar !

C’est qu’il n’était pas mécontent de son petit Xenoverse le Sangoku ! Son dernier jeu était, il faut l’avouer, fort réussi, ou du moins assez prometteur, pour obtenir l’approbation des fans et appeler une suite. Imaginez donc : créer son avatar Dragon Ball de toutes pièces et partir tracer sa route à grands coups de Kamehameha dans un jeu de baston massivement multi joueur et ce en pouvant rejouer les meilleurs moments de la série à partir du Z ! Rien que ça ! Désireux de ne rien gaspiller de cette réussite et aidé par ses petits copains de Bandai-Namco, Sangoku s’est échiné à reprendre tout ce qu’il pouvait du précédent jeu afin d’avoir moins de travail de contenter ses fans. Et, admettons-le c’est chose faite. Au premier coup d’œil distrait comme ça les différences ne sautent pas aux yeux.

Il s’agit toujours d’un jeu de combat orienté MMO qui fait la part belle à la collectionnite aiguë et au fan service.

On joue toujours un policier du temps qui va devoir remettre de l’ordre dans les anomalies constatées par ci par là et touchant exclusivement les grands moments de la saga Dragon Ball (à partir du Z). Il s’agit toujours d’un jeu de combat orienté MMO qui fait la part belle à la collectionnite aiguë et au fan service. Si on a eu le plaisir de jouer à Xenoverse premier du nom on peut dès le début transférer notre personnage. Il n’est pas jouable mais intègre directement le scénario comme le précédent héros qui a sauvé l’ordre du temps. Un petit clin d’œil sympathique mais moins intéressant que la possibilité de récupérer les badges et les zénis (monnaies du jeu) que l’on avait amassés mais aussi bon nombre de coups spéciaux. C’est toujours ça.

Les combats sont plus dynamique, plus précis

Pour le reste, on retombe dans la routine avec la création de notre perso avec le même choix entre cinq races Humain, Saien, Freezer, Majin (la race de Buu), Namek avec les mêmes restrictions. Ne cherchez pas à avoir un humain âgé ou enfant, un Buu mâle maigre, etc. On retombe sur les mêmes travers que Xenoverse 1 et on aurait aimé avoir un peu plus de variété dans la création de notre avatar. Côté histoire, là aussi, on ne peut être que déçu vu que l’on va revivre les mêmes évènements que dans Xenoverse 1 avec juste quelques changements assez minimes dans les scénettes (nouveaux grands méchants oblige), mais ceux qui ont déjà écrémé Xenoverse 1 le savent, les quêtes histoire ne représentent qu’une infime partie du jeu. Heureusement, car elles se finissent toutes au bout d’une poignée d’heures.

Du fan service on vous dit...

Le gameplay des combats ne change pas dans ses grandes lignes, on retrouve le tryptique coup faible, coup fort et kikoha accompagné du bouton de saut. Outre le 60 fps fort agréable, les ajustements au gameplay s’avèrent très bien pensés et dynamisent comme il se doit des combats dont le principal reproche était leur manque de peps. On verra tout cela en détail un peu plus tard. Pour finir dans la section recyclage, on va pointer du doigt une réalisation largement en deçà des canons actuels. Ce n’est pas forcément moche, c’est juste le minimum syndical. Côté son, on ne trouve toujours pas les musiques originales et les compositions sont inégales, apprêtez-vous à subir un véritable calvaire avec la musique de cirque de Coton City. Durant les combats, l’ambiance Dragon ball est bien présente avec les bruitages de l’anime, mais l’absence d’effets sonores lors des destructions d’éléments de décors en réduisent largement l’impact. Comme pour le premier on peut choisir entre les voix anglaises totalement pourries et la version japonaise plus authentique. Pour le reste, on reprend sans vergogne et tels quels les stage de Xenoverse 1 et on augmente de façon totalement superficielle un roster déjà à la base pléthorique avec force de transformation ou d’itérations maléfiques des personnages existants. On appelle ça du bouche-trou surtout que certains personnages auraient juste pu trouver leur place dans la catégorie skin supplémentaire pour leur avatar initial. Au final, les réels nouveaux persos se comptent sur les doigts d’une main avec comme pouce Hit le tueur à gage de l’Univers 6 de Dragon Ball Ultimate. Maintenant que l’état des lieux est posé, voyons d’un peu plus près ce qui change réellement.

C’est grand, c’est vide mais on peut y mettre des pains dans la tronche

Aussi grande soit-elle, on a vite fait le tour de Conton

Sangoku est un amateur des grands espaces. Tout le monde le sait. Et avec la toute nouvelle Conton City, la ville hub de Xenoverse 2, il va être servi. Conton Coty c’est grand, nettement plus grand que les trois maisons qui se battaient en duel dans le premier. Un espace gigantesque idéal pour accueillir les quelques 300 joueurs en ligne qu’il est censé pouvoir contenir. Dans les faits c’est génial, pouvoir survoler un terrain de jeu gigantesque, l’explorer, interagir avec de nouveaux copains virtuels… c’est chouette. Dans la forme c’est plutôt le gros seau d’eau froide sur la coupe dorée d’un Saien. Conton City semble être sortie tout droit d’un jeu de puzzle auquel on a assemblé les pièces au hasard à grands coups de marteau. Une route qui finit sur des escaliers ou sur une montagne cela n’a pas gêné outre mesure le level designer de Xenoverse qui a assemblé n’importe comment les différentes zones de la ville entre elles. Rien n’est fluide, rien ne semble pensé, ôtant ipso facto toute personnalité et toute beauté à ce hub protéiforme. Pour ne rien arranger, le jeu vous interdit de voler dans Conton City avant d’avoir avancé un tant soit peu dans l’histoire principale, ce qui est particulièrement frustrant au départ alors que l’on n’arrête pas de voler en combat. Se déplacer à coup de petit véhicule volant est loin d’être ludique et lorsque l’on débloque enfin le vol, on quitte le sol pour partir explorer les hauteurs de Conton City, découvrir enfin tout ce qu’elle cache… durant cinq minutes, le temps qu’il nous faut pour voir qu’en fait il n’y a rien de plus à explorer mis à part des endroits que les développeurs ne pensaient pas qu’on atteigne, même en volant. Un hub grand, mais résolument vide, hors d’échelle et sans âme.

Punaise ! J’ai perdu mon personnage et son adversaire !

Heureusement, il y a de quoi faire dedans, si Namco Bandai n’a pas fignolé Conton City, ils ont quand même bossé sur les quêtes annexes qu’elle propose. Au programme recherche de Boules de Cristal, pas mal de quêtes parallèles (ce qui va constituer l’essentiel du jeu hors ligne), de nombreux entraîneurs et la possibilité de visiter différents lieux emblématiques de la saga via des failles temporelles comme la maison du Doyen sur la planète Namek, le vaisseau de Freezer, la maison de Satan etc. Chaque faille propose ses propres quêtes : chez le Doyen Namek par exemple, on va protéger les Boules de Cristal contre l’attaque des forces de freezer, dans la maison de Buu on va pouvoir le nourrir afin qu’il puisse donner naissance à des petits qui nous apporteront quelques nouveaux objets, Satan lui nous demande de réussir des combos ou des un certain nombre de quêtes… Les récompenses varient suivant votre race, un Namek est mieux vu par ses pairs par exemple. Dans l’ensemble, l’évolution de notre personnage est bien plus fluide dans ce Xenoverse 2. Il n’est plus obligé de se farcir X fois la même quête pour obtenir une nouvelle armure, objet ou accessoire ; la montée de niveau est plus souple aussi, moins frustrante. Le gros du boulot apporté à ce Xenoverse 2 se situe dans les combats et cela tombe bien vu qu’il s’agit du cœur du jeu…

Krilin est vénère...

Adeptes de combats techniques réjouissez-vous, car même si Xenoverse 2 ne pourra jamais prétendre avoir une place dans un quelconque championnat du monde d’e-sports, ce deuxième opus se « Tenkaichise » et affine de façon agréable son gameplay. Les combats sont déjà beaucoup plus fluides, on enchaine nos combos sans temps mort et de façon plus naturelle et ce grâce à une meilleure détection des coups en plus du 60 fps constant. L’apparition du sprint explosif permettant en un clin d’œil de se retrouver face à son adversaire permet aussi de retrouver la frénésie des combats de l’anime. Le meilleur ajout de cette version est celui de la barre d’endurance. Fini le spam de téléportation comme qui rigole, chacune d’entre elle coûte maintenant de l’endurance et si jamais on épuise cette barre c’est la porte ouverte au moindre combo sans pouvoir faire autre chose que de tendre la joue. Et ça fait mal un kaméhaméha dans la joue. Cela induit une nouvelle dimension tactique dans les affrontements, gérer sa barre d’endurance et essayer d’épuiser celle de l’adversaire afin lui rosser le derrière via un dash dans son dos bien senti.

Les combats s’avèrent bien plus subtils qu’ils n’y paraissent de prime abord même si certains d’entre eux subissent encore les affres d’une caméra totalement folle.

Le contre subit aussi quelques améliorations, un bloc au bon moment enlèvera une barre d’endurance à notre ennemi, une boule de Kikoha peut être renvoyé de la même manière. Les combats s’avèrent bien plus subtils qu’ils n’y paraissent de prime abord même si certains d’entre eux subissent encore les affres d’une caméra totalement folle. Le combat contre Nappa et Végéta en singe est un calvaire et je ne vous parle même pas de ceux dans le vaisseau de Freezer, j’y ai perdu un œil…

Venez tous les copains, on va casser du Cell sur le dos de Freezer !

Mais rappelons que Xenoverse 2 est un jeu essentiellement orienté multijoueur. Même si l’on s’échine tout le long du jeu à augmenter la puissance de notre personnage, on est vite atteint de collectionnite aiguë. On n’est jamais repu du gain d’une nouvelle technique de combat ou d’un costume/accessoire original à défaut d’être beau. Car l’important dans Xenoverse 2 est de rendre son personnage “unique”, le doter de suffisamment de classe et de puissance pour qu’il puisse sortir du tout venant des joueurs lambda. Avouons-le de suite, être aussi classe que George Abitbol semble être totalement hors de portée pour pas mal d’avatars. Faire équipe avec des personnages moches risque d’être votre quotidien de Xenoverse 2. Mis à part ce détail, gênant pour un homme/une femme de goût, on retrouve tout ce qui fait le sel du jeu en ligne avec ses affrontements en versus via le championnat du monde mais aussi les combats par équipe en 3 contre 3 vu que les arènes peuvent accueillir jusqu’à six combattants. Les quêtes parallèles peuvent être aussi jouées en coopération jusqu’à six, ce qui n’est pas du luxe au regard de l’inutilité et l’inconsistance des alliés gérés par l’IA. L’aspect communautaire peut réellement devenir plaisant si on a sous la main d’autres fans de Dragon Ball. Evitez tout de même le versus sur la même console, totalement injouable pour le pauvre Namek/Saien/Majin/Humain/Freezer situé au fond de l’écran. Les serveurs tiennent pour l’instant la route, malgré les quelques déconnexions intempestives qui peuvent se joindre à la fête.

Bilan

On a aimé :
  • Des combats revus plus dynamiques et tactiques
  • Le 60 fps quand même
  • Plus précis
On n’a pas aimé :
  • On dirait un add-on quand même
  • Conton City une ville vide construite n’importe comment
  • Encore des problèmes de caméra
  • L’IA alliée ne sert que de sac de frappe
Xenoverse en mode Super Saien

On prend les mêmes et on recommence, mais pas que. Même sans nez comme Krilin, on peut sentir le côté service minimum proposé par ce Xenoverse 2, plus ou moins le même roster, le même mode histoire, les mêmes arènes, les mêmes patterns de coups, etc. Même la grande ville de Conton City qui tient le rôle de hub central ne peut cacher son côté cache misère mal foutu. Heureusement pour Xenoverse 2, la licence a encore un fort capital sympathie. Les efforts de Namco Bandai sur le gameplay et le dynamisme des combats font largement passer la pilule douce-amer que semblait nous promettre ce Xenoverse 2. On a l’impression que le premier n’était qu’une sorte de bêta déguisée et même sans atteindre des sommets digne d’une poussée capillaire de super Saien, Xenoverse 2 remplit sans mal son rôle de jeu pour les fans et de défouloir agréable.

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Dragon Ball Xenoverse 2

PEGI 12 Violence

Genre : Combat

Editeur : Namco Bandai

Développeur : Dimps

Date de sortie : 28/10/2016

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

6 reactions

Mr Moot

10 nov 2016 @ 18:56

Je te trouve un peu dur, pour ma part c’est plus le premier qui fait figure d’ébauche que celui ci d’add on. Les combats sont clairements mieux foutus et les quêtes annexes mieux travaillées. Visuellement ça ne pète pas le retine et pour les combats contre IA ils ont enlevé ces saloperie d’adversaire au bouclier permanent et/ou ki infini. Je ne suis pas très loin (j’ai fini Freezer) mais j’apprécie les changements. C’est un très bon jeu DBZ et ça faisait longtemps.

Mr Moot

10 nov 2016 @ 19:04

Oups, je voulais dire que visuellement même si ça ne pète pas la rétine les progrès sont très net

Jarel

10 nov 2016 @ 19:16

Je suis un peu dur je l’avoue. IL est clairement plus sympa à jouer que le premier épisode et il me semble l’avoir bien dit dans le test. Par contre il n’arrive clairement pas à me convaincre du point de vue de sa finition. (non mais sincèrement Conton, c’est une blague ?)

tomzati

10 nov 2016 @ 22:35

Monde de merde :’-))

GigaTRIPELX

11 nov 2016 @ 00:38

J’aime bien DBZ, je le possède sur pc, il est vraiment ennuyant, au bout de 2h je l’ai laché.. ils sont allé trop loin, on se perd dans l’univers ! déjà rien qu’avec le création de personnage (cheveux vert, rose etc..) au début on aura tout compris.. qu’ils retournent au source une bonne fois pour toutes (budokai tenkaichi2 etc) Oui je confirme c’est une Maj du 1 en effet.. donc si vous n’avez pas aimé le 1, sa sera pareil pour celui-ci (le 2).

Mr Moot

11 nov 2016 @ 08:10

donc si vous n’avez pas aimé le 1, sa sera pareil pour celui-ci

Heuu,n’est ce pas le cas dans 90% des cas ?

déjà rien qu’avec le création de personnage (cheveux vert, rose etc..) au début on aura tout compris..

Quel est le problème ?

il n’arrive clairement pas à me convaincre du point de vue de sa finition. (non mais sincèrement Conton, c’est une blague ?)

Pas faux, mais pour moi c’est le meilleur DBZ depuis Tenkaichi 3, les combats ressemblent à ce que seraient des combats dbz, la durée de vie est honorable, et pas mal de défauts ont été corrigés.