Les jeux où la mafia est le thème central sont curieusement peu nombreux. Pourtant, c’est un univers qui n’aurait aucune difficulté à se faire une place dans le monde vidéoludique, étant donné sa violence, source d’action non stop. Certains développeurs l’ont compris, et c’est le cas du titre de Crazy Monkey Studio qui nous propose un jeu où l’on incarne un nettoyeur mafieux à la recherche d’un individu dans une ville dont les habitants ont été zombifiés. Bienvenue dans Guns, Gore and Cannoli.
Guns & Roses
Thugville, la ville des voyous durant la prohibition, est le théâtre des événements de Guns Gore and Cannoli, dans un jeu d’action vue de côté qui rappelle Shanks par son aspect visuel. En effet, le côté bande dessinée fonctionne bien pour un jeu de ce type où la violence n’a aucune limite. Entre les zombies, les mafieux et autres créatures des égouts, Vinnie aura de quoi faire parler ses nombreuses armes au fil de sa malheureusement courte aventure. Très courte même, puisqu’en moins de 4 heures de jeu en normal, le générique de fin sera en train de défiler sous vos yeux, et ce, malgré le fait que le jeu soit déjà corsé par endroits. Les niveaux de difficulté supérieurs ne sont pas bien différents, puisque la seule variante est le taux de dégâts reçus.
Quoi qu’il en soit, Vinnie et ses copains, jusqu’à 4 joueurs en simultané, répondent au doigt et à l’oeil malgré une pesanteur un peu étrange et l’impossibilité de viser (les tirs se font droit devant le personnage). Le reste n’est que plaisirs coupables entre les musiques de l’époque de la prohibition tels que du jazz et autres sonorités entraînantes, sang, tripes, explosions et level design plutôt bien fichu. Cependant, le jeu n’est pas totalement parfait, puisque le gameplay souffre de deux soucis. Le premier concerne les escaliers qu’on ne peut emprunter qu’en sautant, ce qui n’est pas toujours approprié, surtout lorsqu’on veut avancer plutôt que de monter, mais qu’on doive sauter pour éviter balles ou zombies.
Al Gore
L’autre souci est le système de gestion des armes, bien trop éreintant pour être efficace. En effet, le jeu propose de naviguer dans les armes à l’aide du bouton Y pour aller à l’arme suivante et X à la précédente. Bien trop long et fastidieux pour s’adapter à la situation lorsqu’on a jusqu’à 10 armes ! Surtout que vis à vis de l’action, cette configuration est très mal pensée. Le joystick droit ou la croix de direction auraient pu être facilement mis à contribution pour un système de changement d’armes plus adapté à la frénésie de l’action. Dans le rayon des problèmes conceptuels, le jeu, en dehors de son aventure, propose un brawler comme mode secondaire. Jouable jusqu’à 4, mélangeant humains et IA selon le nombre de potes qu’on a sous le coude, ce mode aurait pu être vraiment bien, s’il n’avait pas été aussi confus.
En effet, le jeu montre l’arène (parmi presque une dizaine) dans son ensemble, sans zoom, ce qui fait que les personnages et les objets sont relativement petits par rapport à l’ensemble. En plus, il n’y a aucun indicateur d’emplacement au-dessus des frêles personnages, faisant qu’on ne sait même pas où on respawn, ni où on est après une grosse rencontre. C’est bien dommage, car ce mode est très, mais alors très nerveux et a un fort potentiel. Mais à quoi cela sert si on perd de vue son personnage ?