Test - Castle Crashers Remastered

«Les petits chevaliers» , - 0 réaction(s)

Il était une fois, dans un pays fort, fort lointain, un royaume fort, fort petit. Le roi et ses sujets vivaient heureux, festoyant à leur guise au rythme endiablé des luths et des vielles. Jusqu’ au jour funeste où le paisible royaume fut attaqué par un sorcier maléfique avide de pouvoir, volant le cristal magique qui reposait au dessus du trône royal. Bon, là le cristal on s’en foutait un peu à vrai dire. On aurait même pu passer l’éponge continuer à festoyer, à boire et à chanter. Le problème était que le vil sorcier en plus du cristal s’était emparé au passage du troupeau de princesse royale. Quatre jolis brins de filles au doux minois qui faisaient tressaillir de plaisir le plus inflexible des chevaliers. Même en armure. Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. Il allait y avoir du sang et les têtes de tout ceux qui croiseraient notre route allaient tomber. Foi de chevalier, nous iront épée à la main délivrer les princesses et massacrer le sorcier. Quitte au passage à récolter deux ou trois bisous !

A l’assaut de la One !

Un bisou ! Un bisou !

Castle Crashers Remastered est un... remaster. En soulignant cette évidence je résume parfaitement ce qu’est Castle Crashers dans sa version Xbox One : une version HD sans fioritures, plus jolie et plus fluide -le 60 fps fait du bien-. Dans les à-côtés, on retrouve avec joie l’intégralité du contenu des DLC de la version de base avec en prime un nouveau mini jeu qui remplace de façon anecdotique celui qui consistait à marteler le bouton pour manger le banquet final. On se réjouit quand même d’une grande amélioration du réseau qui simplifie et améliore le jeu coopération en ligne et la possibilité de faire un transfert des sauvegardes de votre version 360 vers ce remaster de qualité mais plutôt sage. Comble du bonheur, le jeu était gratuit pour les possesseurs de la version 360 jusqu’au 20 septembre puis à 5 euros plus les plus lents ou ceux qui attendent encore avant de sauter le pas sur la nouvelle génération. Les plus radins seront ravis de savoir que la version classique sera disponible via la rétrocompatibilité.

Castle Crashers : la genèse

J’hésite entre le steak et la masse à pointes...

Castle Crashers est le deuxième jeu d’une jeune boite de programmeurs indépendants appelée The Behemoth. The Behemoth a été créée en 2003 par deux fers de lance du site de création Flash très connu et reconnu Newgrounds -que je vous conseille de visiter-, Dan Paladin (infographiste et programmeur de Synj Industries) et Tom Fulp (programmeur et créateur du site Newgrounds). Leur premier jeu Alien Honimid est une version grandement améliorée d’un des plus célèbres jeux flash des années 90. Un jeu qui avait été plébiscité par la communauté des joueurs et la critique et qui avait fait l’unanimité grâce au style graphique inimitable de Dan Paladin, rond et coloré, sa réalisation de haut niveau pour un simple jeu flash et son humour décapant fourmillant de clins d’œil cinématographiques et vidéoludiques. Certains allant même le comparer à Metal Slug !

Castle Crasher s’inscrit dans la même univers décalé, rond et coloré de Alien Hominid en lui otant un de ses principaux défauts : sa difficulté quasi surhumaine. Dan Paladin et Tom Fulp nous offrent un beat them all de haute volée que je vais m’empresser de vous présenter en détail.

Une lame bien affutée

Ninja ou pas, je rosse !

Castle Crashers est un beat them all, à savoir notre personnage devra se frayer la route au travers d’une nuée d’adversaires. Les commandes sont simples mais pourtant pas dénuées de subtilité. X pour le coup normal, Y pour le coup puissant, A pour sauter, B pour utiliser les objets en notre possession, les gâchettes hautes pour sélectionner le dit objet, RT pour la magie et LT pour la parade. Rien de bien compliqué donc. Tant mieux car l’action soutenue de Castle Crashers ne vous laissera pas de répit !

Mon chien surveille mes arrières

Vous aurez la possibilité en début de partie de choisir votre chevalier entre les quatre disponibles. Ces quatre chevaliers sont aux couleurs des boutons de la manette de notre chère console et chacun dispose d’une magie très puissante associée à un élément différent : le chevalier Bleu maitrisant la glace, le chevalier Orange pour qui le feu n’a plus de secret, le chevalier Rouge et sa poigne électrique et le chevalier Vert pouvant créer des nuages de poison. Même s’ils possèdent des mêmes coups, leur magie leur permet d’infliger des dégâts différents suivant le type de monstre rencontré et de se protéger par la même occasion des dégâts infligés par le même élément. Ces chevaliers évolueront au cours de l’aventure via un système d’expérience qui débloquera divers combos (jusqu’au niveau 50 au moins) et donnera droits à des points que le joueur pourra répartir dans 4 compétences : la force, la magie, la défense et la vitesse.

Si vous trouvez encore à redire après ça, sachez que vous aurez la possibilité de débloquer dans le jeu une vingtaine de personnages différents supplémentaires, une soixantaine d’armes diverses et variées allant de la saucisse à l’épée de feu et ayant chacune des caractéristiques différentes et aussi une vingtaine d’animaux de compagnie qui accompagneront le joueur pour divers bonus. Tout cela pourra être choisi entre deux niveaux en allant visiter le forgeron et la vétérinaire du royaume.

Et vous en aurez bien besoin tant la route s’avère longue et jonchée de danger.

Mais où qu’elles sont les princesses ?

J’ai l’impression qu’on m’observe...

Castle Crashers vous fera voyager ! Les 4 princesses ont eu des sorts bien différents et c’est aux 4 coins du royaume que vous allez devoir combattre pour les secourir. Les niveaux sont nombreux (environ une trentaine), et vous feront apprécier le savoir-faire de Dan Paladin et Tom Fulp distillant les clins d’œil cinématographiques, vidéoludiques avec talent et humour à un rythme effréné. Votre chevalier ira par monts et par vaux, échappant à un monstre gigantesque à dos de biche, traversant un désert rempli de scorpions, affrontant des boss plus dangereux les uns que les autres (et franchement originaux) dans un univers des plus colorés, fourmillant de détails et d’objets cachés à découvrir. C’est un vrai plaisir d’y trancher des têtes et de piétiner du barbare, la monotonie ne s’installe jamais et certaines situations laisseront poindre au coin de vos lèvres un sourire de plaisir.

Du point de vue technique rien à reprocher, l’animation est fluide et détaillée, même lors des plus grosses mêlées, les boss, immenses, bougent bien, et la musique, ou devrais-je dire les musiques sont aussi variées que plaisantes à écouter !

Même si le jeu peut être fini en 6 heures, on y revient avec joie pour monter son personnage, en essayer d’autres, débloquer d’autres guerriers (aux pouvoirs différents pour certains) et découvrir tous les secrets peut facilement doubler la durée de vie voir plus si affinité et affinité il y a !

Un plaisir simple et pas solitaire

Le comité d’accueil n’est pas des plus chaleureux...

Si on arrêtait le test ici Castle Crashers aurait tout pour être un bon petit jeu sympathique ; là où il devient exceptionnel c’est avec son mode coopératif ! Jusqu’à 4 joueurs peuvent se réunir pour prendre part à l’aventure, ce qui décuple d’autant le plaisir que procure le jeu ! Et je parle bien d’un mode coopératif à 4 online et offline. À 4 joueurs les ennemis sont plus nombreux, les joutes encore plus terribles et Castle Crashers encore plus agréable à jouer ! Chaque libération de princesse donnera lieu à un sanglant affrontement fratricide dans la plus grande lignée de Double Dragon afin de gagner son langoureux baiser. Lorsque le mode normal ne vous sera que trop familier sachez qu’à la fin du jeu vous débloquerez un mode dément qui saura récompenser les plus persévérants et les plus aguerris.

En bonus le jeu en ligne dispose aussi d’un mode arène où les joueurs pourront s’affronter aux travers de 4 épreuves différentes et d’un mode « banquet » où vous devrez jouer des pouces afin de manger le plus rapidement possible divers mets qui tomberont dans votre assiette. Anecdotiques certes mais sympathiques pour quelques pauses.

Bilan

On a aimé…
  • Le fun et l’humour de l’ensemble
  • Le mode coopération à 4
  • Les armes et les monstres cachés
  • L’aspect jeu de rôle
On n’a pas aimé…
  • Un poil redondant, mais c’est le genre qui veut ça
Sus à l’ennemi !!

Et non pas suce. Castle Crasher Remastered ne réiinvente pas la poudre mais nous offre une version totalement aboutie du Hit de Behemoth, ni plus ni moins. C’est à dire un beat them all, techniquement très abouti, jouable à 4, rempli d’humour, d’action, de trésors cachés et d’une grande variété de personnages jouables. Castle Crasher demeure toujours une valeur sûre qui saura satisfaire les amoureux de beat them all et de soirées festives entre amis.

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Castle Crashers

PEGI 0

Genre : XBL Arcade

Editeur : The Behemoth

Développeur : The Behemoth

Date de sortie : 27/09/08