Les séries cultes, et bien c’est culte. Après avoir posé cette vérité absolue, on ne peut que se demander ce qu’est une série culte, ce que cela signifie “être culte”, comment une série devient culte, etc. Ensuite, on va mettre toutes ces pensées à la poubelle pour se pencher sur Dragon Ball Xenoverse, énième itération vidéoludique de la saga d’Akira Toriyama qui a marqué toute une génération, et bien au delà, puisque malgré le fait que le manga soit fini depuis presque 20 années, Goku et ses potes ont toujours le vent en poupe dans le monde entier. Ils viennent même de fêter il y a quelques mois les 30 ans de la série qui a renouvelé le shônen…
Xénophobe
Après de longues années de loyaux services dans le jeu de baston, il était temps que Dragon Ball se renouvelle vidéoludiquement parlant pour devenir un … jeu de baston ! Mais attention ! Pas n’importe quel jeu de baston, un jeu de baston orienté online ! Et ça, ça change tout. Enfin, presque pas en fait. Vous vous rappellerez probablement le dernier titre de la saga Dragon Ball : Battle of Z, qui lorgnait maladroitement sur le online, les équipes et les rôles ? Et bien Xenoverse est l’aboutissement de ce projet avec un aspect MMO, sans pour autant réellement l’être. Imaginez, il y a de nombreuses lunes de cela, il existait un Super Serveur qu’on décrivait dans certaines légendes et qui faisait tourner les parties, certes avec quelques difficultés et de longs temps d’accès pour lier les gens entre eux, mais une fois fait, les combats se déroulaient superbement.
Après son terrible affrontement contre “Mise à jour Day One”, le terrible Empereur de l’espace virtuel, le Super Serveur, bien que victorieux, fut affecté par un terrible virus. Les symptômes rendirent le Super Serveur complètement inopérant. Même si parfois il arrivait à fonctionner avec difficulté quelques instants, reboutant vers l’accueil dans un dernier soupir la horde de sauvageons qui se rassemblaient autour de lui pour se battre entre amis et contre d’autres sauvages. Le Super Serveur après des jours de difficulté, devint une légende, une fable inventée par les pionniers pour donner espoir aux peuples gagaballiens.
Ces derniers n’étaient cependant pas laissés de côté, puisqu’ils pouvaient tout de même jouir de la plupart des fonctionnalités en solitaire, accompagné de “Cyborgs”, ces intelligences artificielles créées par le docteur Gero. Mais cela est loin d’être la même chose que de partager ses aventures avec des amis et d’autres humains. Tout ce que ces Cyborgs avaient en tête était qu’il fallait tuer Son Goku, ainsi qu’une curieuse obsession pour le prix de l’essence. Se moquant de se battre convenablement contre les adversaires, ou ne serait-ce que de mourir bêtement contre des adversaires créés par la Capsule Corp, autrement plus hargneux et qui mériteraient d’avoir de vrais renforts pour leur faire face. Mais cette solitude n’avait pas que des mauvais côtés, puisqu’elle permettait de masquer d’horribles erreurs de conception, comme le manque total de pratique quant à la mise en relation de joueurs pour former un groupe, discuter ou lancer une partie. Ou bien même l’absence de raccourcis de jeux qui sont pourtant le bon sens même ! La légende affirme que le Super Serveur sera guéri par un voyageur venu du futur où il existe une mise à jour qui remettra sur pied ce formidable combattant dans le but de rectifier le tournant catastrophique qu’a pris l’histoire. Mais pour le moment, il faudra prendre son mal en patience espérant que le sauveur du futur arrive vraiment et que le Super Serveur existe réellement et soit fidèle à ce dont parlent les légendes, qui souvent, exagèrent beaucoup quand même.
Police !
Dragon Ball Xenoverse se rapproche fortement d’un Tenkaichi. Un bouton pour les coups rapides, un pour les coups forts, un pour les kikohas et un pour le saut/vol. Combinés avec les gâchettes droite ou gauche+droite, on peut sortir des attaques spéciales et ultimes choisies parmi une liste conséquente de techniques originales et inventées. Vous pourrez ainsi créer le guerrier de vos rêves avec les techniques que vous préférez et l’apparence que vous souhaitez pour le faire progresser au fil des points d’expériences gagnés. Le jeu se découpe en deux morceaux : l’histoire, qui expliquera votre venue, et votre rôle à Toki Toki la ville du temps, siège de la police du temps. Vous parcourrez ainsi l’histoire de Dragon Ball qui a été altérée par une menace inconnue et devrez rectifier ces paradoxes avant que l’univers ne s’écroule. L’histoire n’est pas bien difficile, même si certains moments seront relativement corsés selon votre race (5 disponibles), votre niveau et vos techniques. C’est cette histoire même qui vous permettra de débloquer des personnages et des apparences, si vous êtes lassé de votre personnage original (ou de reroller sur un des 8 emplacements de persos disponibles) pour pouvoir incarner espérons-le, votre personnage préféré.
Pourquoi espérons-le ? Et bien parce que le casting est assez réduit. Enfin disons plutôt qu’il manque énormément de têtes à l’appel, car en tout on a une soixantaine de personnages (dont certains sont carrément une apparence différente d’un perso déjà présent). Il ne manque pas forcément des têtes d’affiches, mais des persos qui ont leur importance dans l’aventure originale qui finalement n’est que survolée car totalement réécrite de manière à ce que vous la rectifiiez. Mais cela est au profit du synopsis du jeu qui elle est bien plus intéressante que ce qu’on a pu voir dans les derniers films et OAVs à la qualité plus que mauvaise...
- L’histoire ne se passera pas forcément comme prévu : ici, Son Goku arrivera trop tard et non soigné complètement pour stopper Freezer.
L’autre partie du jeu est le mode libre. Vous pourrez vous balader comme bon vous semble dans Toki Toki, affronter des joueurs ou vous allier à eux (par groupes de 3) pour combattre d’autres policiers du temps sur divers modes ou affronter les défis des 60 missions à la difficulté croissante (certaines étant extrêmement difficiles sans alliés) et aux objectifs secondaires souvent retors, même à plusieurs. Ces objectifs secondaires, cachés, vous offriront des récompenses plus conséquentes, dont des techniques ou des objets plus ou moins utiles selon votre style de jeu. Le jeu dans l’ensemble est efficace et de nombreux points noirs soulignés dans la preview “Network Test” sur PS3 ont été rectifiés, ou au pire, adoucis. Ainsi, le jeu n’est pas vraiment techniquement digne de la Xbox One, mais les textures sont tout de même supérieures à la version suscitée, même si celles du sol restent quand même plutôt dégueulasses. Le système de lock est efficace et, avec le timing des attaques maîtrisé, permettra de sortir un jeu dynamique laissant l’impression de jouer un épisode de l’animé. Concrètement on est très proche d’un Tenkaichi, comme dit plus haut. Cependant, le jeu arrive à s’en éloigner avec la possibilité de changer d’arène en pleine mission en passant par des portails, ou encore la possibilité d’utiliser un détecteur de puissance pour analyser son adversaire et/ou découvrir des objets cachés dans le décor. Vous pourrez également utiliser des objets pour vous remettre en état ou envoyer du buff sur votre équipe.