Protoclassique
Que vous choisissiez Protoman ou Megaman, le contenu du jeu ne changera pas. Vous aurez toujours affaire à des niveaux très courts, mais très agaçants. Pourquoi donc ? Cela n’a en tout cas rien à voir avec les graphismes qui nous renvoient volontairement à l’époque des 8 bits. Ni même aux « musiques » qui feront de même. Le problème vient du gameplay drastique qui en plus de n’être pas forcément précis est on ne peut plus strict rendant le jeu absurdement difficile : la moindre erreur et c’est la perte de beaucoup d’énergie, voire directement la mort. Le genre de jeu qui divisera entre les masochistes et les gens normaux. Non, sérieusement à quoi servent toutes ces petites graduations si même le plus petit dégât en enlève 4 ou 5 ?
A quoi sert de devoir sauter par-dessus des trous tellement larges que le personnage y parvient difficilement, même avec un bon élan pour se retrouver sur une plate-forme minuscule dont l’unique espace est rempli par un ennemi qui a réapparu car hors champ pendant 1 seconde lors de la prise d’élan ? Le jeu ne devient que du par cœur et de l’ennui total. C’était déjà le cas lors des premiers opus, ça l’est encore aujourd’hui.
La nostalgie a bon dos, mais à un moment il faudrait savoir évoluer, cela fait des années que Capcom nous ressort exactement la même sauce de son Megaman, change les boss, les décors et les armes sans même remettre en cause le gameplay de base qui est totalement énervant et qui l’était déjà à l’époque. Et ce n’est pas le dash de Protoman, le déploiement de son bouclier lors des sauts ou la possibilité de charger son canon qui vont modifier quoi que ce soit, puisqu’il se déplace de manière aussi pataude que Megaman.
Les armes, bien que originales, sont assez aléatoires dans leur utilisation et les facteurs chance et anticipation seront donc un peu de la partie pour arriver à toucher les ennemis et progresser. Il y a une vingtaine d’années, c’était peut-être suffisant et pouvait convenir à tout le monde, mais aujourd’hui, même les fans absolus risquent d’être blasés de ne pas voir le petit robot bleu s’améliorer.