Depuis le temps que le petit dragon Spyro trimballe ses écailles dans le monde des jeux vidéo, elles ont fini par perdre de leur éclat et l’animal mythique montre de sérieux signes d’essoufflement. Et le voilà qui revient pour Noël 2011, accompagné de ses amis Skylanders, avec un concept étonnant, à la limite du jeu vidéo et du jouet. Rien de tel pour à nouveau péter le feu.
L’ordre et le Kaos
Et voilà, ça recommence. Tout va bien, tous les gentils mènent une petite vie tranquille et heureuse, et un gros méchant (enfin gros, il est tout petit), Kaos, décide de venir mettre le bazar, de tout détruire, et de rendre tout le monde malheureux en ricanant bêtement (avec une voix en vf à la limite du supportable). Pire, il élimine le maître du portail, seule personne capable d’animer les légendaires Skylanders (dont Spyro, réduit cette fois à un simple personnage parmi d’autres). Heureusement, un nouveau maître du portail pointe le bout de son nez : le joueur qui a la manette entre les mains. La boîte achetée comprend bien entendu le jeu, mais aussi le fameux portail à relier à la console par un port USB, et trois petites figurines jolies comme tout.
On pose une figurine sur le portail, et la magie opère, puisqu’elle apparaît instantanément sur l’écran. A tout moment on peut la remplacer par une autre, et hop, l’échange se fait aussi entre les versions virtuelles. Si appuyer sur un bouton pour switcher d’un personnage à l’autre aurait le même résultat à l’écran, le principe n’en demeure pas moins ludique, et est très efficace sur les enfants (bon, ok, sur les grands aussi). Ce n’est pas le seul but : les figurines gardent en mémoire leur nom et leurs caractéristiques, et pourront être utilisées sur une autre console (y compris Wii, PS3 ou DS).
Une idée, et du classique
Le jeu en lui-même est d’un classique total, bien que plutôt efficace. Si tout est clairement fait pour séduire les plus jeunes, Papa ou Maman s’amuseront aussi en prenant une manette pour accompagner leur progéniture. Dans des niveaux en 3D avec une caméra fixe, on promène nos petits personnages à coup de destruction d’ennemis (le bestiaire est varié, et chaque Skylander a au moins deux attaques) et de résolution d’énigmes basiques. Les niveaux sont vastes et surtout blindés d’objets divers à collectionner, dont certains qui augmentent les capacités des Skylanders. Cela pousse naturellement à les explorer de fond en comble, d’autant plus qu’à la fin de chaque niveau un récapitulatif nous indique ce que nous avons trouvé et manqué. Le vice, c’est que certaines zones ne sont accessibles qu’à des Skylanders bien précis, et qui ne sont pas dans la boîte d’origine. « Dis, Papa, on peut acheter le Skylander de la vie ? », « Mais bien sûr mon petit, voilà même 50 euros pour que tu aies la collection complète ». Le procédé est un peu grossier, mais après tout c’est le concept même de collection du produit…