Dans la famille « tu aimes bouger ton petit corps sur le beat », je demande le petit fils.
« Pioche ».
« Cool, Dance Central 3 ! »
Et oui, voilà déjà le troisième opus (en trois ans, sur un rythme callofdutiesque) de la série Dance Central, qui comme les années précédentes va donner une bonne raison aux amateurs de se déhancher devant leur kinect. Alors que Just Dance 4 a largement convaincu Xboxygen, va-t-il tirer son épingle du jeu ?
I’m sexy and I know the firework on the floor of YMCA
S’il y a une série qui à elle seule justifie l’existence de Kinect, c’est bien Dance Central. Depuis le premier jeu sorti en même temps que le périphérique, on a le droit à un titre qui livre une expérience fun et techniquement irréprochable. A tel point qu’on peut bien se demander ce qu’un nouvel épisode pourrait bien apporter de plus que de nouveaux morceaux qu’on pourrait télécharger.
Heureusement, on ne se pose pas très longtemps la question, car des nouveautés, il y en a, et en un rien de temps on se retrouve à gesticuler en rythme. Pour peu que des amis soient de passage, la console chauffera pendant toute la soirée ! Commençons par jeter un œil à la tracklist qui propose une petite quarantaine de titres. Le jeu vient des US, et ça se sent, on aura donc une légère dominante Hip-Hop R’n’B, avec même parfois des morceaux qui n’ont pas eu beaucoup d’écho de ce côté de l’Atlantique. Vous avez cependant bien noté le « légère », car dans l’ensemble la tracklist est très bien pensée, et même si le jugement qu’on peut avoir est forcément subjectif, il est difficile de ne pas reconnaître qu’elle est franchement excellente. On retrouve des tubes très actuels qui plairont aux plus jeunes et qui ont trusté les radios ces 10 derniers mois, mais aussi des standards à l’efficacité redoutable. Ainsi on pourra délirer sur YMCA, ou entonner « et 1, et 2, et 3-0 » sur I will survive. Les styles présentés sont variés, avec un seul point commun : tous sont propices à des chorégraphies endiablées. Les vieux homeboys comme votre serviteur verseront même une petite larme en bougeant sur Heavy-D and the Boyz, et les vieux tout court (cette notion étant, nous sommes bien d’accords, toute relative) auront le droit à quelques classiques des années 80 ou 70. Le seul regret qu’on peut avoir est qu’il aurait été agréable d’avoir une meilleure localisation avec quelques morceaux bien frenchies. Regret bien maigre au regard de la grande qualité de l’ensemble. On pourra toujours importer les morceaux des épisodes précédents, si on les a, grâce à un code fourni avec le jeu, et après un prélèvement sadique et à la limite de l’abusif de 400 MsP.
Après ce passage en revue, on attaque les options… et il y en a un paquet. La vraie grande nouveauté est un mode histoire, une histoire-alibi bancale qui envoie le joueur voyager dans le temps pour réussir à atteindre 4 étoiles sur 5 sur des séries de chansons associées à l’époque où il se trouve. Fondamentalement, ce n’est qu’une succession de danses, et pourtant ce mode est bienvenu, car agréable à jouer. L’histoire est plutôt drôle, et on ne voit pas le temps passer : une très bonne façon d’exploiter la totalité des morceaux de la tracklist. On retrouve les modes de jeu classiques pour des parties rapides, et on pourra bien entendu s’entraîner sur chaque morceau en décomposant les mouvements à faire, et en les répétant à l’infini jusqu’à atteindre la perfection. A plusieurs, le fun est tout simplement immédiat, avec diverses battles possibles. On relèvera en particulier les battles d’équipes, très bien faites, pendant lesquelles on s’affronte par équipes de deux, la console appelant à se présenter les équipes et alternant les phases de chorégraphies solo ou à deux. L’esprit de compétition est total, la rigolade aussi, c’est une superbe réussite.
Si on se penche sur les chorégraphies en elles-mêmes, elles restent plus rigides que celles proposées par Just Dance, donnant parfois l’impression d’être avant tout des enchaînements de mouvements plutôt qu’un ensemble privilégiant la fluidité. A deux en même temps, cela reste également en retrait, sans atteindre les combinaisons de la série d’Ubi. Cela n’en reste pas moins d’un superbe niveau, et on oublie cet aspect très vite dès qu’on est dans le feu de l’action.