Carré Samuraï
Afro Samuraï propose des phases de plates-formes en plus des phases de Beat Them All. Afro Samuraï aurait dû s’abstenir d’apprendre à sauter et à courir sur les murs, tellement il ne répond pas aux commandes, et lorsqu’il le fait, c’est souvent avec beaucoup de latence. Il est indéniable que pour la plate-forme, on se tournera plutôt du côté de Mario 64 pour avoir quelque chose d’efficace. Comprenez que ce n’est pas de la mauvaise foi ou le mauvais caractère d’Afro qui fait ça, c’est juste que les programmeurs sont des manches pour offrir un minimum de précision et de souplesse dans les phases de plates-formes. Probablement les mêmes à l’origine de « feu » Frame City Killer.
Concernant les phases de combat, aucune présence de système de lock qui rendrait l’action plus précise. Non ici, tout est très brouillon et la caméra par moment est tout bonnement horrible. Et comme par hasard, c’est encore contre les boss que vous en pâtirez le plus (le boss de fin est horrible). En effet, la caméra centre à son bon vouloir sur le boss et lorsque vous voulez prendre la fuite ou de la distance pour esquiver ou contre attaquer, elle revient brusquement sur lui transformant en même temps, bien évidemment, votre trajet d’échappatoire en marche funéraire. C’est pas non plus comme si Afro était pataud avec des déplacements lourds. Ah si, tiens. Heureusement que tout n’est pas noir dans le jeu, encore heureux !
L’aspect artistique est relativement bien soigné avec un design inspiré de l’œuvre originale et plutôt bien réalisé. La bande son est à tomber, la musique proposant une playlist hip hop aux sonorités orientales du plus bel effet. Les voix sont pas mauvaises, et pour cause, ce sont de vrais acteurs connus, ceux de leurs personnages dans l’anime. On pourra donc entendre la dynamique Kelly Hu, ou même le grand Samuel L. Jackson dans des prestations plus qu’honorables. Les textes sont eux en français. Le seul point noir de l’aspect artistique vient de la narration. En effet, le jeu se présente en chapitres très découpés sans réelle transition, ce qui fait que l’on se demande vraiment comment on a atterri ici, pourquoi on est là, qu’est-ce que les méchants du groupe des Empty Seven ont à voir avec notre quête du bandeau ? Qui c’est ce ninja qui nous suit partout et comment il s’appelle ? Et on ne le saura pas au prochain épisode...