Un document de la FTC révèle des secrets du business PlayStation !

«Oups» le 29 juin 2023 @ 17:162023-06-29T17:16:02+02:00" - 11 réaction(s)

Sony se retrouve dans l’embarras alors que des informations hautement confidentielles sur son activité PlayStation ont été divulguées par erreur. Dans le cadre du procès opposant la FTC à Microsoft, un document fourni par Sony et rédigé par Jim Ryan, responsable de PlayStation, dévoile par mégarde des détails censurés sur les marges bénéficiaires partagées avec les éditeurs, les revenus générés par Call of Duty, ainsi que les coûts de développement de certains jeux.

De nombreuses informations qui devaient rester confidentielles

Tout cela est parti de l’utilisation d’un marqueur noir pour censurer les documents et certaines parties confidentielles, ce qui n’a pas empêché les regards indiscrets de voir réellement ce qui était caché lorsqu’ils ont été scannés.

Les journalistes et les concurrents de Sony avaient déjà téléchargé l’ensemble des documents alors qu’ils étaient encore accessibles au public, malgré les efforts de la cour pour réparer cette erreur.

Nous apprenons notamment qu’Horizon Forbidden West aurait coûté 212 millions de dollars sur une période de cinq ans, avec une équipe de 300 employés. Quant à The Last of Us Part II, son coût de développement se serait élevé à 220 millions de dollars, avec environ 200 employés.

Du neuf sur le rapport de Sony vis-à-vis de Call of Duty

Selon les données fournies par Sony, il est révélé qu’un million de joueurs exclusivement sur PlayStation se consacrent à Call of Duty. En 2021, plus de [14 ?] millions d’utilisateurs ont consacré au moins 30 % de leur temps à jouer à ce jeu emblématique, tandis que plus de 6 millions d’utilisateurs ont passé plus de 70 % de leur temps sur Call of Duty. En moyenne, les joueurs de Call of Duty ont consacré [116 ?] heures par an à ce jeu, mais ceux qui y ont consacré plus de 70 % de leur temps y ont joué en moyenne 296 heures.

Ces révélations font craindre à Sony une baisse significative de ses revenus si Call of Duty devenait exclusif à la Xbox. L’entreprise a exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations quant à une éventuelle exclusivité de Call of Duty sur la Xbox ou à des sabotages des versions PlayStation du jeu par Microsoft.

De plus, le document divulgué révèle accidentellement la valeur financière de Call of Duty pour PlayStation. Il est suggéré que Call of Duty aurait rapporté 800 millions de dollars de revenus à PlayStation rien qu’aux États-Unis en 2021, et probablement 1,5 milliard de dollars dans le monde entier. Si l’on prend en compte les accessoires, les abonnements et tous les autres éléments, le chiffre d’affaires annuel lié à cette franchise atteindrait environ 15,9 milliards de dollars, voire peut-être 13,9 milliards.

Les informations concernant la part de revenus que Sony partage avec des éditeurs tiers comme Activision restent ambiguës, mais il semble que la « marge typique » se situe autour de 10 %.

Par ailleurs, le document révèle que Sony n’a plus qu’un seul jeu Call of Duty prévu dans le cadre de son accord de marketing exclusif avec Activision. Il est indiqué que ce dernier jeu doit sortir fin 2023, comme le laisse entendre une partie du document non correctement censurée.

Enfin, Sony révèle que près de la moitié des propriétaires de PS5 possèdent également une Nintendo Switch, ce qui apporte une preuve supplémentaire de la répartition de la propriété des consoles aux États-Unis. Les données internes de Sony indiquent que presque la moitié des propriétaires de PlayStation 5 aux États-Unis sont également détenteurs d’une Nintendo Switch, tandis que moins de 20 % possèdent une Xbox Series X ou S.

Ces révélations exposent Sony à une situation délicate, car l’entreprise n’a pas réussi à protéger correctement ses informations confidentielles. Bien que Sony ne soit pas directement impliqué dans cette affaire, la société avait fait plusieurs demandes aux tribunaux pour sceller et/ou censurer certaines parties du matériel.

Activision Blizzard

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11 reactions

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yo_hansolo

29 jui 2023 @ 17:57

Beaucoup de personnes font remarquer que le chiffre d’affaire de 13 ou 15 milliards lié à la franchise semble tout de même très sur-évalué par Sony.
En effet la totalité du Chiffre d’Affaire annuel de Activision Blizzard King se situe entre 7 et 9 milliards. Comment Sony arrive a générer autant de valeur ?! Plus que le créateur de la licence elle-même en ne prenant que 30, 20 ou 10% des transactions ^^ !

Il y a un sacré loup dans le discours et il peut être compris sous plusieurs angles. Et quand il y a un loup c’est qu’il y a possibilité de truanderie sur la marchandise.

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Rock70s

29 jui 2023 @ 19:00

Hello, je pense que tu n’as pas bien lu ou compris l’article :

« Si l’on prend en compte les accessoires, les abonnements et tous les autres éléments, le chiffre d’affaires annuel lié à cette franchise atteindrait environ 15,9 milliards de dollars, voire peut-être 13,9 milliards. »

Cela signifie que cette somme représente le « trafic commercial » généré par cette licence sur Playstation.

Cela veut dire qu’un COD fan qui ne joue qu’à ça, va acheter une manette, un casque, un chargeur, du PSN, etc... juste parce qu’il joue à COD.

L’assertion est donc tout à fait plausible.

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Yubah

29 jui 2023 @ 19:24

200 millions d’euros pour chacun de ces jeux à produire. C’est pour cela qu’ils ne mettront jamais leurs IP day one sur le PS+. Et idem pour Nintendo même si ce sont pas les mêmes budgets. D ailleurs leurs jeux ne sont même pas sur le cloud. Juste du rétro gaming et quelques titres tiers. Le politique de MS ne peut pas être appliqué ailleurs

Ricos79

29 jui 2023 @ 20:13

Yubah : 200 millions est un très gros budget en effet mais imagine le budget de développement de Starfield ?

De plus, Sony gagnerait à mettre ses exclus D1 dans le PS+ Extra pour pousser les joueurs à s’y abonner ou upgrader leur abonnement existant.

De 1, les exclus Sony ne génèrent jamais des ventes colossales, de 2, les fanboys anti-abonnement les achèteront tjrs plein pot et de 3, on sait tous qu’une fois un abonnement à renouvellement automatique contracté, la plupart des gens ne l’annulent jamais.

Et pour finir, avec le verrouillage total du PS Store par Sony, ils se prémunissent du marché tiers et des prix cassés sur les jeux et les abonnements.

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Yubah

29 jui 2023 @ 20:24

@Ricos79 si c’était rentable, ils le feraient depuis le début. Ils ont trop à perdre. Et y a pas tant de gens abonnés que cela. Les gens préfèrent acheter en démat ou physique sur PlayStation et largement.

Microsoft peut se permettre de supporter le coup. Après tout, ils ont bien sortis 67 milliards pour AKB. Et ils ont encore de l’argent à dépenser. Personne ne peut suivre de ce côté là.

D ailleurs Nintendo aussi est très verrouillé.

Mais pour y mettre fin, il faudra obliger tous les constructeurs à laisser la possibilité de prendre un autre store sur sa console à l’instar des mobiles où on peut se passer de Google Play sur Android. Je ne vois pas pourquoi les consoles seraient exemptées vu le monopole des 3 sur leurs systèmes

Ricos79

29 jui 2023 @ 21:16

Microsoft est le plus ouvert là-dessus, tous les produits de leurs store sont disponibles pour les store tiers et ils ne régulent pas les prix.

Nintendo propose aussi des produits sur des stores tiers mais est bien plus regardant sur leurs prix qui ne baissant quasi jamais et de toute façon, c’est le marché le plus attaché au physique.

C’est Sony qui a décidé depuis plusieurs années de tout verrouiller à l’exception des cartes PSN. Ils ont d’ailleurs plusieurs procès en cours pour monopole et entrave à la concurrence, surtout que cela concerne leurs jeux exclusifs mais également tout le contenu tiers.

Et je trouve que tu te contredis dans ton argumentaire, d’un côté tu dis qu’ils ont trop à perte en mettant leurs jeux D1 dans le PS+ Extra mais d’un autre, tu dis que leur public est attaché au physique et aux achats de jeu.

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Yubah

29 jui 2023 @ 21:58

@Ricos79 non je parle d avoir directement un autre store sur la console et ne pas passer par des cartes. Y en a qui aimerait avoir Steam sur leur console et qu’ils puissent vendre des jeux démat Sony, Nintendo et Xbox sans avoir à passer par des cartes ou clés.

Quelle contradiction ? Les abonnements ce n est pas un truc que les joueurs Sony affectionnent, c’est un fait. Les achats en démat et en physique restent la priorité absolue. Donc pas de Day One sur le PS+

Dhusara

29 jui 2023 @ 23:52

Yubah : 200 millions est un très gros budget en effet mais imagine le budget de développement de Starfield ?

La question ce n’est pas de savoir si un GAFAM peut dépenser des milliards, mais plutôt de savoir si c’est soutenable économiquement pour un éditeur de sortir un jeu à 200 millions en day one sur un service d’abonnement. Pour l’instant il n’y a que Microsoft qui fait ça. Aucun autre éditeur au monde, ne met un jeu à 100 ou 200 millions de $ en dayone sur un service d’abonnement.

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Yubah

30 jui 2023 @ 00:37

@Dhusara impossible sinon Nintendo et Sony se s’y seraient mis depuis longtemps. Même Stadia de Google n’a pas proposé cela alors que Google a les moyens. Ces derniers ne voulaient probablement pas casser la tirelire et ont laissé le truc mourir. Quoi qu’il en soit, seul Microsoft peut se permettre de mettre ses jeux day one, peu importe le cout de développement car ils supportent les couts et financent indirectement les joueurs d’une certaine manière. Ce n’est dont pas transposable et par ricochet, le PS+ n’est pas un Game Pass like car le PS+ n’est qu’un service additionnel alors que le GP est le centre du projet de Microsoft.

Ricos79

30 jui 2023 @ 07:06

Il faut quand même se rappeler que Microsoft reste une entreprise capitaliste qui est là pour générer des bénéfices. Si réellement le Gamepass était à fonds perdus sans perspective de rentabilité, ils n’auraient pas autant investi dedans.

Et si Sony ne pensait pas que l’avenir était au cloud gaming et aux abonnements, ils n’auraient pas rénové le PS+ ni commencé à investir dans le cloud.

Je pense qu’ils sont coincés entre deux positions antinomiques, la volonté de conserver leur ADN de fabrication de consoles de salon alimentées par des exclusivités fortes first et third party contre l’évolution du marché du jeu vidéo des dernières années tournée vers le multiservice, les GAAS et les abonnements.

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