Place des femmes dans le jeu vidéo : replay de la table ronde Xbox

«» le 24 juin 2022 @ 09:082022-06-24T09:08:25+02:00" - 1 réaction(s)

Une table ronde organisée par Xbox avait lieu ce mercredi 23 juin. Intitulée « TOUTES DANS LE GAME », celle-ci avait vocation à revenir sur la représentation des femmes dans l’industrie du jeu vidéo. Un événement enrichissant qui montre une fois de plus qu’il reste du chemin à parcourir pour que les femmes soient davantage intégrées dans cet univers trop souvent dominé par des hommes.

Il y a encore du travail à faire

C’est suite à une étude entre Xbox et CSA (Consumer Science & Analytics) que cette table ronde a été organisée. Présidée par Marine Normand (Directrice Générale de Madmoizelle, celle-ci a donné la parole à plusieurs femmes de l’industrie du jeu vidéo en France. On retrouve ainsi Ina Gelbert (Directrice d’Xbox France), Morgane Falaize (présidente de Women in Games France) ou encore Lucie Prunier (Senior Associate Producer chez DON’T NOD Entertainment) qui, tour à tour, évoquent leurs expériences et leur vision du sujet.

Les chiffres recueillis par l’étude peuvent parfois surprendre :

  • 73% des femmes interrogées déclarent jouer aux jeux vidéo
  • Seulement 36% d’entre elles aimeraient travailler dans le domaine
  • 72% des jeunes femmes estiment pouvoir être stigmatisées en jouant
  • Pour 79% des femmes interrogées, les personnages féminins des jeux vidéo ne sont pas à l’image des femmes
  • 75% des jeunes femmes pensent être sous-représentées dans l’industrie du jeu vidéo
  • 52% des jeunes femmes souhaitent obtenir davantage de communication autour de cette filière

Bien qu’industrie plus grosse que le cinéma et la musique réunis, le jeu vidéo peut, et doit, mieux faire pour les femmes. On vous invite à regarder cette table ronde activement pour découvrir et apprendre des riches échanges sur le sujet.

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Messire Loup

25 jui 2022 @ 07:28

Encore une fois, c’est partial et très peu représentatif de l’esprit des joueuses que l’on peut croiser, que ce soit sur le live, en compétition ou ailleurs. ce pourrait être intéressant si ce n’était pas orienté mais bon, vu que c’est présidé par la DG de Madmoizelle... si un homme avait le même discours (sur son média ou ailleurs) qu’elle mais sur les femmes, on le mettrait au pilori direct ! (et ce serait pas plus mal, d’ailleurs). Passons.

73% des femmes interrogées déclarent jouer aux jeux vidéo  : lesquelles ? Joueuses de CandyCrush qui n’ont aucune console et n’aime pas vraiment ça ou joueuses clairement PC/console ? Les intérêts de ces deux groupes sont rarement les mêmes, leur positionnement sur le JV d’autant plus. idem niveau consommation. Ils serait également intéressant de savoir si elles se considèrent comme joueuses (au sens de « gameuses ») ou non (spoiler, selon l’étude de Maeve Duggan dans « 3. Attitudes about video games » publié sur « Pew Research Center : Internet, Science & Tech », si « 48 % de femmes américaines déclarent jouer aux jeux vidéo, seulement 6 % d’entre elles s’identifient à des « gameuses », comparé à 15 % des hommes qui s’identifient à des « gameurs »4. Le chiffre monte à 9 % parmi les femmes de 18 à 29 ans, comparé à 33 % parmi les hommes de cette tranche d’âge ».)

Seulement 36% d’entre elles aimeraient travailler dans le domaine : pourquoi « seulement » ? Elles sont obligées d’atteindre la parité ? Non, parce que ce chiffre est déjà ÉNORME au regard de l’étude mentionnée plus haut ! Quel est leur âge ? Leur profession ? De quel travail parle-t-on ?

72% des jeunes femmes estiment pouvoir être stigmatisées en jouant : « pouvoir l’être » et « être », c’est très différent. Le procès d’intentions n’a aucune valeur légale et encore moins scientifique. il est en revanche intéressant de noter la proportion de femme qui l’appréhende, bien que ça le serait encore plus de comparer ce chiffre au % d’hommes qui ont cette même crainte. Pourquoi ne sont-elles pas non plus interrogées sur les types (ou même titres) de jeux sur lesquels ce manifeste cette appréhension ? Sur la grande majorité des titres, il y a peu, voir pas, de chance d’être stigmatisé tandis que certains jeux très médiatisés sont de bourbiers infâmes (Fortnite, COD et Counter Strike pour ne citer qu’eux).

Pour 79% des femmes interrogées, les personnages féminins des jeux vidéo ne sont pas à l’image des femmes : Et donc ? De qui parle-t-on exactement et de quels titres ? Et depuis quand les personages de JV sont sensés être à l’image des femmes ou des hommes qui tiennent les manettes ? Y-a-t-il vraiment beaucoup de joueurs qui sont à l’image de Marcus Fenix ??? L’une des plus grandes vertus du JV est justement de pouvoir se mettre dans la peau d’une personne différente, quelque soit son sexe, son age, sa morphologie, son orientation sexuelle ou son origine ! On peut même s’identifier à un monstre, un animal, un mutant ! Un afro-américain doit-il bruler sa console parce qu’il n’y a que des personnages asiatiques dans son jeu Dynasty Warriors ? Une coréenne doit-elle crier sa colère d’incarner un occidental dans Bioshock ? Et l’allemand d’origine palestinienne, il à le droit de jouer à Wolfenstein ? Il n’y a pas que des bimbos et des grands musculeux dans le JV, ce n’est pas nouveau et cette pseudo-statistique prouve surtout que les femmes (du moins les interrogées et celles qui en sont à l’origine) ont des a priori sur cet univers.

75% des jeunes femmes pensent être sous-représentées dans l’industrie du jeu vidéo : tout d’un coup, ce sont les jeunes femmes ! Pourquoi ? Et quelle tranche d’âge d’abord ? Serait-ce à dire que passé un certain âge, la statistique ne va pas dans le sens que certain(e)s voudraient donner à cette soi-disant étude ?

52% des jeunes femmes souhaitent obtenir davantage de communication autour de cette filière : encore une fois, on n’a pas de tranche d’âge donc c’est scientifiquement nul. Mais Au-delà de la guerre des sexes (stérile et ridicule) que promeuvent certaines personnes, il est vrai que la communication autour de cette filière est très flou. Comme dans beaucoup d’uatres domaines d’ailleurs, où les informations sont trop souvent bêtement généralistes et ne permettent pas une orientation claire des jeunes, qu’ils soient filles ou garçons d’ailleurs.

Encore une fois, il est dommage que ce soit si orienté car cela n’aidera personne à part les individus qui font leur beurre sur les clivages au détriment des unions.

D’un point de vue personnel, depuis 12 ans que je joue aux Gears, j’ai souvent l’occasion de jouer avec des femmes, plus ou moins jeunes et d’origines diverses (et quelques personnes trans MtF, également). Pour avoir abordé les sujet de la stigmatisation/insultes avec elles à l’occasion, je n’ai relevé qu’une dizaine de cas d’insultes, soit à peu près autant que pour les joueurs. Bien sûr, ce n’est qu’une stat personnelle, toutes les expériences sont différentes et ça ne minore pas les cas de harcèlement ou autre, mais je crois qu’il s’agit avant tout d’une question de communauté. Globalement, certaines sont plus saines que d’autres (je l’évoquais plus haut) et il semblerait surtout que la notion de compétition pose problème, ou du moins la manière dont elle est gérée, contrairement aux jeux coopératifs, globalement plus positifs par nature. Au final, j’y vois même une analogie avec l’expérience que l’on peut avoir dans le milieu du football...