C’est un afflux quotidien d’informations inédites sur la transaction entre Activision Blizzard et Xbox qui a envahi les médias et l’industrie vidéoludique. Différents entretiens avec Phil Spencer, Bobby Kotick ou encore des sources internes à ces grands groupes nous ont renseignés sur les dessous de ce rachat majeur. Aujourd’hui, ce sont les propos tenus par le controversé Bobby Kotick lors d’une interview accordée à Venture Beat qui retiennent notre attention. En effet, le PDG d’Activision Blizzard a dévoilé le nom d’un autre groupe majeur qui était intéressé par ce rachat.
Electronic Arts actif sur le dossier du rachat d’Activision Blizzard
Dans l’un de nos articles résumant le contexte actuel de la transaction, nous vous parlions de sources internes proches de Bloomberg ayant mis en lumière l’intérêt du groupe Meta, maison mère de Facebook, pour le rachat d’Activision Blizzard. Pour diverses raisons non évoquées, Mark Zuckerberg et son groupe se sont retirés des discussions, mais un autre acteur majeur a aussi été évoqué et il pourrait s’agir d’Electronic Arts.
C’est ce que déclare Bobby Kotick dans une interview récente accordée à nos confrères de Venture Beat. Le PDG d’Activision Blizzard explique tout d’abord que pour des raisons de moyens techniques, financiers et de valeurs, Microsoft était le meilleur partenaire possible pour ce rachat. Kotick évoque notamment le « besoin de milliers de personnes pour être en mesure d’exécuter nos plans de production » et des ambitions similaires à celles de Satya Nadella, PDG de Microsoft, et de Phil Spencer, PDG de Microsoft Gaming.
Néanmoins, c’est dans la suite de l’entretien que l’on apprend qu’Electronic Arts était en pourparlers sur le dossier d’Activision Blizzard et qu’une « sorte d’accord » aurait pu être trouvé. Kotick explique cependant qu’EA s’est avéré être une société aux moyens trop restreints quant aux ambitions réelles d’Activision Blizzard sur les prochaines années.
« Peut-être que nous avons été une grande entreprise dans le domaine des jeux vidéo, mais maintenant, quand vous regardez le paysage concurrentiel, c’est plus que jamais un monde différent. Mais je pense que même si nous nous étions consolidés au sein d’EA, cela ne nous aurait pas donné ce dont nous avons besoin pour l’avenir. Et donc, il fallait avoir un gros partenaire pour pouvoir faire en sorte que ça marche ».
Le mariage Activision Blizzard et Xbox : logique selon Kotick
Une fusion avec Electronic Arts et d’autres acteurs de l’industrie vidéoludique a donc été envisagée, mais les moyens et les propositions de Xbox ont finalement été les plus logiques et les plus intéressants pour la suite de l’histoire d’Activision Blizzard, aussi bien du point vue technique et financier que culturel et social.
Lors de son interview accordée à Venture Beat, Bobby Kotick a mis en avant les objectifs et les ambitions de Microsoft sur l’IA et la création d’un écosystème de jeu accessible à tous et sur toutes les plateformes. Kotick considère que la collaboration entre Microsoft et Activision Blizzard peut être l’une des plus fructueuses dans les prochaines années face à l’émergence d’Amazon, Netflix ou encore Apple dans ce secteur.
"Lorsque nous avons réfléchi aux partenaires possibles, tous les chemins ont finalement mené à Microsoft. Microsoft possède toutes les technologies importantes dont nous avons besoin pour offrir la prochaine génération de jeux. Et comme Activision, Microsoft a une passion culturelle pour les jeux qui remonte aux années 1980.
La culture de Microsoft, qui consiste à inspirer les gens par la bienveillance et l’empathie, est un puissant facteur de motivation, et nous l’embrassons alors que nous renouvelons notre détermination dans le travail que nous faisons actuellement pour établir une nouvelle norme pour une culture de travail accueillante et inclusive."
Ce dernier point va être un axe à suivre de très près quand la transaction sera conclue. Pour le moment Bobby Kotick reste officiellement à la tête d’Activision Blizzard, mais les directions de Microsoft et d’Activision Blizzard auraient convenu que Kotick quitterait ses fonctions une fois l’opération conclue.
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